Exclusif à la PS4 et réalisé par Bend Studio (Syphon Filter, Uncharted Golden Abyss…), Days Gone sort aujourd’hui et les gamers l’attendaient de pied ferme depuis son annonce lors de l’E3 2016. En effet, ce jeu d’action en open-world post-apocalyptique aux airs de The Walking Dead a de quoi séduire… Nous avons eu la chance de pouvoir y jouer depuis une semaine et voici donc notre avis!
Days Gone nous plante dans le grand nord américain après une pandémie mondiale qui a tué beaucoup de monde mais aussi transformé quelques personnes en « freakers » des zombies plutôt mobiles et virulents… On incarne Deacon St. John, un biker anciennement hors-la-loi qui fait désormais tout pour survivre. Sa moto est d’ailleurs primordiale dans le gameplay telle la monture d’un Arthur Morgan dans Red Dead Redemption 2. D’ailleurs, sur bien des points, Days Gone rappelle le hit de Rockstar : vastes étendues sauvages, chasse, déplacements…
J’évoquais The Walking Dead, le jeu y fait en effet clairement penser par la présence des zombies et d’un univers dévasté mais surtout par les similitudes du héros avec Daryl Dixon, le motard baroudeur… Plutôt une bonne référence.
Dans les inspirations on pourrait aussi citer les Far Cry avec un monde ouvert dans lequel il faut beaucoup crafter et aller d’une zone à l’autre avec des camps alliés et des personnages secondaires à rencontrer.
Days gone a donc le désavantage de surfer sur une thématique déjà vue maintes fois (les zombies!) et un système de jeu devenu désormais standard. Mais quand on aime le style open-world on ne peut qu’être comblé par les vastes étendues proposées par le jeu, la variété des décors, la faune, le cycle jour/nuit, etc. Dans l’ensemble c’est graphiquement assez beau mais pas bluffant non plus, on reste en-dessous d’un RDR2 par exemple et même sur PS4 Pro en 4K/HDR. Aussi, quelques bugs sont notables (collisions, comportement des personnages…) et des temps de chargement parfois longs.
Revenons à nos motos. Comme je vous le disais, c’est un axe important du titre puisque sans moto, notre personnage est vite vulnérable et aura bien du mal à rejoindre les différentes missions. Il faut donc veiller à faire le plein et réparer les petits pépins très fréquemment. Aussi, on peut améliorer la moto sur bien des points (vitesse, maniabilité, adhérence, esthétique, etc..). Les amateurs de 2 roues adoreront. Et notez que c’est le seul moyen de locomotion proposé dans le jeu…
La part de « farming » est donc très importante. Il faut continuellement fouiller les environs, ouvrir les coffres des voitures, consulter les étagères… à la recherche d’essence, de munitions, de soins, de métal et autres matières premières. On pourra ainsi agrémenter nos armes, notre protection, revendre des choses pour acheter autre-chose… etc… Très vite dans le jeu on aura accès à un camp allié pour se reposer, aller à l’armurerie, au garage, réalisez des missions secondaires, aider telle ou telle PNJ. On sent rapidement les possibilités offertes par le jeu en plus des missions principales.
Concernant les « freakers », ces zombies nombreux et dynamiques, ils sont les stars du jeu puisqu’on les croise en permanence. D’abord, on les entend, puis très vite on tombe dessus. Ils peuvent être isolés, en petites groupes ou carrément en hordes! Il y a donc diverses manières de procéder : les tuer par surprise, tirer dans le tas s’ils ne sont pas trop nombreux ou bien fuir s’ils vous submergent! D’autant plus qu’ils sont rapides, agressifs et certains d’entre eux, semblables à des enfants-zombies, sont craintifs mais alerteront les autres. Aussi, par exemple, une alarme de voiture les feront réagir et il faudra alors détruire celle-ci… Et ne pensez pas que votre moto vous sauvera à tous les coups : frôlez un freaker un peu trop énervé et il vous fera brutalement tomber de votre monture!
Parfois, l’infiltration est incontournable devant un nombre d’ennemis accrus et on sera parfois dans des espaces sombres et confinés comme les tunnels par exemple (je déteste les tunnels!!!). Mais notez que, bien évidemment, il n’y a pas que des zombies contre nous mais aussi des humains mal-intentionnés. Bah oui, ce ne serait pas drôle sinon.
Deacon dispose d’un arbre de compétences complet qui permet de le faire évoluer sur différentes aspects (combat, soin, etc..) et ce n’est pas du luxe car les affrontements sont de plus en plus chauds et par exemple le combat rapproché est fréquent. Cette approche est plutôt bien sentie avec des possibilités de contres et de jongler facilement entre une attaque à la machette par exemple et un tir de pistolet en pleine face. Le résultat est d’ailleurs souvent bien gore…
L’IA des ennemis en général n’est pas au top, surtout les « freakers » qui ne sont pas vraiment du genre à réfléchir. Mais on peut vite se faire encercler ou submerger. Il est donc toujours utile de marquer ses ennemis à l’aide des jumelles ou d’utiliser une sorte de 6ème sens pour analyser les environs.
Quand les choses tournent mal il faut faire preuve de réflexe. On peut ainsi rapidement se soigner si on est équipé, utiliser la roues des armes pour changer d’angle d’attaque, etc.. et attention à l’endurance, Deacon n’est pas un sur-homme! Mais il peut être assez vite bien équipé avec des armes de différentes types et qu’on pourra associer à un silencieux par exemple. Aussi, la possibilité de fabriquer des cocktails Molotov et autres projectiles explosifs est toujours bienvenue. Concernant les commandes rapides on trouve aussi le pavé tactile de la DS4 qui permet d’un glissement de doigt d’accéder à la carte, aux missions, à l’inventaire, etc.. Pratique.
Les missions s’enchainent à bon rythme avec une intrigue intéressante ponctuée de bonnes cinématiques. On avance au fur et à mesure sur la map en découvrant des zones infestées. Ici, il s’agira de brûler des nids de « freakers » pour assainir les lieux et débloquer ensuite des accès rapides.
Days Gone a de sérieux atouts qui font de lui en apparence un hit de la trempe d’un RDR2 ou d’un Far Cry. Son ambiance est sympa, son histoire assez riche et son approche de jeu efficace. Mais il faut aimer la thématique et ne pas en avoir ras-le-bol des zombies. Aussi, techniquement, on aurait pu espérer mieux. Les idées de la moto, des hordes, etc.. sont bonnes mais est-ce suffisant? Globalement, c’est néanmoins une bonne aventure en open-world qui permettra à bon nombre de s’occuper un bon moment.
Honnêtement, « Days Gone » est l’un des meilleurs jeux post-apocalyptiques auxquels je me suis adonné. Le monde ouvert est époustouflant et le graphisme est à couper le souffle. J’attends la sortie de « Dying Light 2 » pour pouvoir faire des comparaisons.