En août dernier à la Gamescom, la présentation de Skylanders : Spyro’s Adventure par une équipe d’Activision m’avait bien amusé. Proposant un jeu de plate-forme/action pour les plus jeunes (mais aussi les moins jeunes…) à priori banal, Skylanders se démarque surtout par un tout nouveau concept : celui de pouvoir faire “transiter” une figurine dans le jeu à tout moment pour la contrôler dans l’aventure! Pas cool ça?
Skylanders : Spyro’s Adventure est donc proposé en bundle avec un jeu, 3 figurines et un “portail” de téléportation… Ce dernier, sur PS3 en tous cas, est sans fil et intéragit avec la console via une petite clé USB. Il fait donc office de socle sur lequel on peut poser une ou deux figurines, Skylander étant jouable aussi en coop. Chaque console a un trio de figurines différents et on pourra ensuite en acheter davantage séparément par une ou par 3. Il existe en fait 8 familles de Skylanders comportant chacune 4 personnages… 32 figurines jouables donc. S’ajoute à cela des figurines représentant des portes ou des objets, par exemple j’ai pu essayer une porte plutôt maléfique qui ouvre dans le jeu un accès à un nouveau monde. Aussi, une petite fiole permet d’être plus performant pendant quelques secondes ou un sablier vous permet de ralentir vos ennemis pendant quelques secondes. Ces objets se posent sur le socle à tout moment pendant le jeu pour être utilisable instantanément. C’est bien sûr la même chose pour les personnages : on peut à tout moment changer de figurine pendant notre progression. En fait, vu que chaque figurine appartient à une famille différente on pourra accéder ou non à certains passages annexes dédiés à l’eau, à la terre, au vent, au feu, etc.. Vous comprendrez donc qu’avec le bundle de base, vous ne pourrez pas accéder à certains passages. L’éditeur est malin pour le coût et il faudra repasser à la caisse pour compléter réellement le jeu… Pour info, une seule figurine coûte 9,99 €… hum…
Vous l’aurez compris, Skylanders : Spyro’s Adventure est plus qu’un jeu video c’est aussi un “jouet” avec lequel les enfants s’amuseront, les figurines étant parfaitement jouables en tant que telles. Chaque figurine est même accompagnée d’une carte à collectionner avec ses capacités ainsi qu’une petite carte code-barre pour l’animer sur internet. Dans la boite on trouve même un poster avec toutes les figurines et des autocollants permettant d’indiquer quelles figurines on possède. Vous aurez calculé dans votre tête, pour compléter le poster il faudra débourser une somme conséquente…
Tout cela est bien joli, l’effet interactif entre les figurines et le jeu passé, on se retrouve donc face à un jeu video assez banal. Même sur PS3, graphiquement c’est franchement pas très beau. Les cinématiques sont plutôt pas mal (comme l’excellente pub que vous aurez peut-être vue à la TV ou au cinéma) mais les cut-scenes sont hideuses… Tout cela reste néanmoins coloré avec des environnements plutôt variés qui séduiront surtout les plus jeunes, moins exigeants à ce niveau. Au niveau du gameplay, c’est assez intuitif aussi et même les plus jeunes se débrouilleront sans soucis. On s’amuser rapidement à tester les capacités différentes de chaque personnages qui disposent d’un coup puis d’une arme secondaire. C’est assez varié, à condition d’avoir pas mal de figurines… à 3 figurines au départ on tourne un peu en rond. Pour ce test j’avais la chance de disposer de 6 figurines différents dont l’inévitable (mais bien discret…) Spyro le dragon (personnage de jeu video d’antan…). Durant notre progression, une voix nous indique quelle figurine est la plus à l’aise dans le niveau en fonction de l’élément dominant.
Le jeu reste donc majoritairement du beat’em’all gentillet dans des environnements assez linéaires. On aura parfois l’occasion de réfléchir un peu pour avancer avec notamment de grosses tortues à déplacer pour faire office de ponts. A certains passages le gameplay varie avec la prise en mains de catapultes pour détruire des vaisseaux volants par exemple. Mais le reste du temps on progresse donc d’un point A à un point B pour atteindre la sortie ou activer certains passages. Les niveaux sont garnis de bonus à dénicher pour notamment récolter des améliorations de personnages ou des accessoires et vêtements… La chose amusante est que la progression de votre personnage est enregistrée dans la figurine, de quoi l’utiliser chez un ami avec la bonne configuration.
Jouable à 2 en coopération, Skylanders ne mise pas forcément sur cet aspect. On évolue surtout côte à côte sans réellement s’aider finalement. En tous cas, à 2 ou en solo l’aventure propose une durée de vie honnête notamment pour les plus jeunes qui auront de quoi faire. En plus de cela, un mode Combat en arène est disponible et permet de s’amuser à tout moment avec les figurines. Un mode bienvenu.
Skylanders : Spyro’s Adventure risque bien de séduire nos petites têtes blondes à l’approche de Noël. Son aspect jeu video/jouet et sa possibilité de collection de figurines à de quoi plaire forcément. On ne peut pas nier que le concept est novateur et joue à fond sur le côté ludique pour toute la famille. Au niveau du jeu video en lui-même on peut regretter pour le coup un manque d’originalité dans le gameplay et une réalisation à la ramasse. Les joueurs chevronnés se lasseront vite après l’effet “figurines”, seuls les plus jeunes resteront fidèle à Skylanders pour, pourquoi pas, collectionner les figurines afin d’explorer au mieux le jeu video…