Certains d’entre vous se souviennent sûrement du célèbre jeu Scotland Yard dans lequel les joueurs devaient trouver Mister X… Ici, c’est une « bête » géante qu’il faut trouver… Beast, de Studio Midhall, distribué par Don’t Panic Games vous plonge dans une forêt brumeuse inspirée des dieux nordiques.
Le principe de base est simple : un joueur incarne la créature, les autres joueurs sont les chasseurs. On trouve 6 chasseurs différentes et 6 bêtes différentes ainsi qu’un (grand) plateau recto/verso avec donc 2 plans différents (Les Terres du Nord et Les Plaines Inondées) selon le nombre de joueurs.
Le joueur qui incarne la bête dispose d’un petit paravent pour cacher sa progression. Car si sa position de départ est visible, ensuite, il devient invisible aux autres joueurs sur le plateau central. Il ne se dévoilera que s’il est trouvé par un chasseur ou s’il passe à l’attaque (sur un joueur, un colon ou un animal par exemple…).
Les territoires sont coupées en zones distinctes ce qui influe sur certaines actions et on trouve aussi différents types de terrains qu’on pourra transformer car certaines actions ne sont possible que sur certains environnements. Les chasseurs peuvent installer des tours de guets pour déceler le passage de la bête mais aussi, quand un chasseur passe sur la trajectoire de la bête, celle-ci devra dévoiler des empreintes…
On trouve aussi sur la carte tout plein d’animaux qu’on pourra attaquer et notamment pour la bête ça peut faire partie de défis à accomplir pour débloquer des points de compétences. Car chaque partie est scindée en plusieurs étapes elles-mêmes coupées en 3 phases : aube, jour, nuit.
Durant l’aube, les joueurs draftent des cartes Action qu’ils utiliseront lors de la phase Jour de la manche.
Durant le jour, les joueurs effectuent les actions à tour de rôle : jouer des cartes (d’attaque, de déplacement, etc..), Passer ou Fuir.
Durant la nuit, les joueurs récoltent les récompenses des contrats accomplis, défausse leur carte, se soignent et améliorent s’ils le peuvent leurs capacités.
Les chasseurs ont des capacités différentes selon le personnage choisir et en équipe il faut bien se coordonner pour encercler et piéger au mieux la bête. Cette dernière, ne fait pas que se défendre puisqu’elle doit aussi tenter de tuer les chasseurs et pour cela elle peut user d’invocations qui sont des créatures secondaires faibles mais qui pourront tout de même attaquer les chasseurs mais aussi pourquoi pas détourner leur attention…
Si les chasseurs peuvent bénéficier d’équipements souvent avantageux : faire défausser les bête, soigner les chasseurs proches, infliger des points de dégâts… ils peuvent aussi poser des pièges que seules les chasseurs peuvent connaitre évidemment. Quant à elle, la bête peut utiliser des capacités bestiales pour par exemple se déplacer plus loin, transformer les lieux, etc..
Les règles préconisent des choix de bêtes et de chasseurs selon les parties qu’elles se jouent à 2-3 joueurs ou 4 joueurs, surtout pour débuter.
Après quelques parties, on comprend les rouages d’un jeu qui est finalement simple d’accès mais riche en possibilités. Qu’on soit chasseur ou créature, la stratégie est de mise même si parfois il peut être payant de foncer dans le tas. Beaucoup de possibilités donc dans un jeu plus stressant pour la bête que pour les chasseurs mais très prenant en tous cas pour l’ensemble des participants. Beast est, de plus, un très beau jeu, qui pèse son poids et qui à un certain coût : 80€ environ…