Microsoft a dévoilé hier tout un tas d’informations sur la technologie embarquée dans la Xbox Series X qui sortira en fin d’année. Voici donc de quoi lire et patienter pendant le confinement… Bon courage à tous et prenez soin de vous et des autres!
Dès les débuts de la conception de la Xbox Series X, l’équipe en charge souhaitait proposer la plus puissante des Xbox. Encore fallait-il définir ce qu’allait représenter l’idée même de puissance pour la génération à venir. Dans le passé, cette idée de puissance pouvait se résumer aux capacités graphiques d’une machine : des consoles 8 bits aux consoles 16 bits, de la 2D à la 3D, de la SD à la HD, pour en arriver à la 4K.
Aujourd’hui, les joueuses et les joueurs sont habitués à profiter de jeux tournant à 60 images par seconde (60 frame per second – fps – en anglais), répondant au doigt et à l’œil et d’une qualité graphique irréprochable. Les développeurs se sont adaptés, ont trouvé des solutions, comme adapter la résolution de manière dynamique pour ne rien perdre en qualité graphique sans pour autant compromettre le nombre d’images par seconde. Mais ce genre de manipulations reste une manière de contourner les limitations techniques et les contraintes inhérentes à la génération actuelle de machines. Tout ceci va changer avec la Xbox Series X. Et pas uniquement pour que les jeux soient plus agréables à regarder, mais pour qu’ils soient aussi plus agréables à jouer.
Jason Ronald, Director of Product Management pour la Xbox Series X, tient à le préciser :
« Bien que la Xbox Series X impressionnera par son processeur graphique et continuera à montrer des avancées significatives comme le raytracing, nous ne pensons pas que les graphismes ou la résolution suffiront à définir ce que sera la nouvelle génération. »
L’équipe le savait : il était nécessaire d’imaginer une machine capable de faire tourner des jeux en 4K et à 60 images par seconde, sans que les développeurs ne soient obligés d’avoir recours à des compromis. Mais ils sont allés plus loin pour atteindre des performances que l’on pensait alors inconcevables sur console, comme inclure la possibilité de monter jusqu’à 120 images par seconde pour les jeux les plus exigeants et compétitifs. Si la résolution et le nombre d’images par seconde sont des décisions créatives qui doivent rester entre les mains des développeurs, l’équipe voulait s’assurer que la console serait capable de supporter à la fois les besoins des jeux les plus exigeants comme celles de titres tournés vers l’esport, tout en satisfaisant les créateurs indépendants aux idées innovatrices.
Et pour satisfaire ces exigences, l’équipe a renforcé notre partenariat avec le constructeur AMD. Un partenariat de longue date puisque commencé il y a plus de 15 ans avec la Xbox 360. Sebastien Nussbaum, Corporate Vice President & Senior Fellow, Semi-Custom Products and Technologies chez AMD, nous en dit plus :
« Pour les développeurs, la console est devenue un terrain de jeu en ce qui concerne les innovations techniques. » Une chose rendue possible grâce à un processeur sur mesure, alimenté par un CPU AMD de 8 cœurs et un processeur graphique RDNA 2.
Ces architectures de nouvelle génération permettront aux développeurs de créer des expériences plus réalistes et immersives que jamais, tout en laissant le champ libre à l’équipe d’AMD pour implémenter un écosystème DirectX à la pointe de la technologie.
Sebastien Nussbaum le confirme :
« Pour la Xbox Series X, nous avons réussi le plus grand saut entre deux générations en termes de système sur une puce et nous pouvons en dire autant de l’interface de programmation applicative. C’est un honneur de pouvoir continuer à compter sur la confiance de Microsoft. La Xbox Series X sera le fer de lance de l’innovation technique de cette génération et cette innovation restera à la pointe, grâce à l’écosystème DirectX. »
Découvrez ci-dessous les spécificités techniques de la Xbox Series X :
L’une des fonctionnalités les plus importantes et les plus visibles demeure le DirectX Raytracing, qui simule les propriétés de la lumière et du son plus précisément qu’aucune autre technologie auparavant. Pour vous donner une meilleure idée de ce qu’implique le Raytracing pour vos jeux, prenons l’exemple de Minecraft, l’un des titres les plus populaires du monde.
Il suffit de comparer le rendu actuel avec les environnements plus dynamiques et réalistes à l’aide du DirectX Raytracing accéléré matériellement pour comprendre à quel point l’éclairage réaliste change le jeu. Les ombres projetées par les objets s’atténuent lorsque vous vous éloignez de ces derniers et la lueur orange émise par la lave se dissipe quand on prend de la distance ou se reflète sur les rails des wagons miniers. On peut voir les rayons de la lune traverser les craquelures des murs et se refléter sur les particules flottant dans l’air. Si l’on additionne tous ces détails possibles grâce au Raytracing, le monde virtuel devient plus réaliste, l’immersion est décuplée et les sensations lorsque l’on joue à Minecraft changent pour le meilleur. La lumière traverse les objets transparents, comme le verre, et en prend la couleur lorsqu’elle arrive jusqu’aux yeux de votre personnage. Imaginez que vous marchez le long d’un hall décoré de plusieurs cubes de verre aux couleurs de l’arc-en-ciel, chacun projettera une ombre d’une couleur différente sur le sol. On peut aussi évoquer l’eau, qui devient vraiment transparente et laisse la lumière de la lune se refléter sur les algues ondulant au gré du courant, quand le Raytracing est activé.
Pour continuer d’illustrer la puissance de la Xbox Series X, prenons maintenant l’exemple de Gears 5. The Coalition, le studio derrière le dernier volet en date de la célèbre saga, a déjà développé une démo technique du jeu. Celle-ci tourne sous Unreal Engine et utilise pour base la version PC avec tous les paramètres définis en ultra. En résulte des textures haute résolution, un brouillard volumétrique mieux rendu, mais aussi 50% de particules supplémentaires par rapport à cette version PC en ultra. La cinématique d’introduction tourne en 4K et à 60 images par seconde, là où elle n’en atteignait que 30 sur Xbox One X, la transition entre les cinématiques et le gameplay s’en retrouve donc forcément fluidifiée.
Les temps de chargement sont extrêmement courts et les développeurs ont même pu ajouter des fonctionnalités que l’on n’aurait pas pu voir sur Xbox One X. Parmi celles-ci, on peut voir que les ombres améliorées ajoutent de la profondeur aux objets, l’auto-ombrage affecte les plantes et l’herbe, et chaque scène en devient plus réaliste. Le jeu est déjà capable de dépasser les 100 images par seconde et le studio essaye de faire en sorte d’implémenter du 120 images par seconde pour le multijoueur, afin d’offrir une expérience jamais vue sur console. Les changements sont déjà nombreux et The Coalition a pu les implémenter en à peine quelques semaines, ce qui augure du meilleur pour la suite.
D’autant qu’une version optimisée de Gears 5 pour la Xbox Series X sera disponible dès le lancement de la console et que vous pourrez en bénéficier gratuitement si vous possédez déjà une version Xbox One du jeu, grâce au Smart Delivery !
La vitesse au service de l’immersion
Le second pilier de la Xbox Series X, c’est la vitesse. Là encore, ce terme peut être compris de bien des manières. Nous sommes désormais habitués à voir nos machines passer d’une expérience ou d’une application à une autre, en un clin d’œil, ou presque. Démarrer un jeu pour en profiter quelques secondes plus tard et avoir la possibilité d’y revenir en le reprenant là où nous l’avions laissé, voilà qui est devenu aujourd’hui normal pour toutes et tous. Ce postulat de base a participé à définir la philosophie derrière la conception de cette nouvelle machine : les joueuses et les joueurs doivent passer plus de temps à jouer et moins à attendre.
La première solution était d’ajouter un disque dur SSD (solid-state drive). Nous avons atteint les limites des disques durs classiques, l’équipe de développement savait donc qu’il fallait investir dans le SSD pour proposer des temps de lecture et d’écriture dignes de la Xbox Series X, il y avait là une carte indispensable à jouer pour réellement entrer de plein pied dans la nouvelle génération. Mais il ne s’agit pas uniquement de vous permettre de charger vos jeux plus vite.
C’est ici qu’intervient la Xbox Velocity Architecture, qui implique un lien solide entre la console et ses applications. Cette architecture est optimisée pour un accès rapide au contenu des jeux. Les développeurs pourront ainsi charger jusqu’à 100 GB de contenu dans leurs jeux, instantanément : du jamais vu dans le développement sur console. Les composants de cette architecture se combinent pour multiplier la mémoire physique et cela change tout.
Andrew Goossen, Technical Fellow pour la Xbox Series X chez Microsoft, utilise une analogie plus parlante :
« Si le processeur principal (CPU) est le cerveau de la console et le processeur graphique (GPU) son cœur, vous pouvez considérer que la Xbox Velocity Architecture est son âme. Cette dernière représente bien plus que des temps de chargement raccourcis, c’est l’un des composants les plus innovants de notre nouvelle machine. Il s’agit de révolutionner la manière même dont les jeux seront conçus, en permettant aux développeurs de créer des mondes plus grands et plus immersifs encore. »
Les jeux en monde ouvert, que les joueuses et les joueurs peuvent explorer à leur rythme, seront les premiers à bénéficier de cette technologie. Des titres comme Final Fantasy XV, Assassin’s Creed Odyssey ou Red Dead Redemption 2 ont déjà redéfini le sens même de monde ouvert sur cette génération de consoles. Pour que ces univers deviennent encore plus immersifs, plus dynamiques et fidèles à la réalité, la puissance de calcul de la console qui leur donne vie se devait d’augmenter. Il faut que les éléments du jeu puissent être chargés extrêmement vite afin de ne pas rompre l’immersion et que les ruses des développeurs comme l’utilisation d’ascenseurs ou de longs couloirs pour dissimuler des temps de chargement appartiennent enfin au passé. Nous pourrons dès lors connaître des voyages rapides qui n’auront jamais aussi bien porté leur nom.
Lorsque l’on parle de vitesse dans le jeu vidéo, impossible de ne pas penser également à la latence. Andrew Goosen aborde bien sûr le sujet :
« Les joueuses et les joueurs les plus compétitifs ont besoin que le jeu leur réponde au doigt et à l’œil. L’équipe Xbox a analysé la chose point par point : de la manette à la console et de la console à l’écran. Nous avons fait le maximum pour réduire cette latence afin de vous proposer la meilleure expérience possible sur Xbox. »
C’est à cette fin qu’une toute nouvelle technologie fut développée : le Dynamic Latency Input. L’ajout du HDMI 2.1 permet également le support du 120hz, du Variable Refresh Rate et du Auto Low Latency Mode. L’équipe a également travaillé avec les plus célèbres constructeurs d’écrans de l’industrie ces deux dernières années, pour s’assurer que l’écosystème des écrans était prêt à accueillir la Xbox Series X.
S’il peut être difficile de voir la différence en termes de latence lorsque l’on considère une seule de ces améliorations, une fois cumulées, on ne peut que constater que tout répond mieux.
Enfin, l’expérience générale de la joueuse ou du joueur sera plus agréable grâce à la vitesse de la Xbox Series X, à commencer par les temps de chargement, largement réduits grâce à la puissance de calcul de la console.
Il y a également la technologie Quick Resume, que Phil Spencer évoquait déjà dans cet article. Sur la génération actuelle de consoles, vous pouvez déjà reprendre votre jeu là où vous l’aviez laissé. Mais puisqu’en moyenne, les joueuses et les joueurs jouent plutôt à trois ou quatre jeux différents par mois, l’équipe Xbox souhaitait qu’il soit possible de jongler entre plusieurs applications rapidement et facilement.
Grâce au Quick Resume, vous pourrez reprendre l’aventure où vous l’aviez laissée… mais pour plusieurs jeux à la fois, simplement en pressant un bouton. La progression dans vos jeux sera stockée directement dans le disque dur SSD et sera conservée, même si vous éteignez votre console, si vous la débranchez complètement ou encore si vous installez une mise à jour système. Concrètement, l’un de nos testeurs a par exemple éteint sa console, qui est restée débranchée pendant une semaine et a tout de même pu continuer son jeu, sans l’ombre d’un temps de chargement, lorsqu’il l’a rebranchée.
La rétrocompatibilité toujours de mise pour la nouvelle génération
La compatibilité incarne le troisième et dernier mot d’ordre pour la Xbox Series X. Avec la génération Xbox One, l’équipe de développement a déjà compris à quel point la compatibilité représentait une dimension non négligeable pour les joueuses et les joueurs. Et puisque ladite équipe est également constituée de joueuses et de joueurs, il fut facile de comprendre qu’il était important de pouvoir continuer à profiter de ses licences et jeux préférés issus du passé, même lorsque la technologie, elle, devait aller vers l’avant.
On se souvient de la réponse de la communauté suite à l’annonce de la rétrocompatibilité pour les jeux Xbox 360 sur Xbox One lors de l’E3 2015. Il fallait donc continuer dans ce sens et la nouvelle génération se devait même d’aller encore plus loin en matière de compatibilité. Ce parti pris a influencé la conception de la machine dès le début du projet : des milliers de jeux Xbox One, Xbox 360 et même de la toute première Xbox allaient non seulement être compatibles avec cette nouvelle machine, mais allaient aussi devenir plus agréables à jouer, grâce à la Xbox Series X.
Peggy Lo, Principal Program Management Lead pour la rétrocompatibilité, se souvient des enjeux lors des premiers échanges pour imaginer ce que serait cette nouvelle machine :
« L’équipe de développement est venue nous voir pour nous présenter la Xbox Series X et nous demander ce qu’il était envisageable de faire avec cette puissance supplémentaire. La Xbox One X, c’était déjà un nouveau terrain de jeu pour nous et un challenge. Avec la Xbox Series X, on change de dimension, ce n’est plus un terrain de jeu, c’est un parc d’attractions ! »
Les joueuses et les joueurs pourront profiter de nombreuses améliorations en ce qui concerne la rétrocompatibilité sur Xbox Series X, comme des temps de chargement et de démarrage raccourcis, un nombre d’images par seconde plus stable, le support de meilleures résolutions et une qualité d’image améliorée. L’équipe en charge de la rétrocompatibilité est également toujours en quête de nouveaux titres à ajouter à la liste de jeux concernés.
La compatibilité est réellement au cœur des préoccupations de l’équipe Xbox. Pour preuve, non seulement les jeux des générations passées vous suivront sur Xbox Series X, mais vos accessoires, vos sauvegardes et votre progression également. C’est l’intégralité de votre héritage vidéoludique qui vous accompagnera vers la nouvelle génération.
De plus, le multijoueur en ligne entre consoles de différentes générations est aussi au programme, comme d’autres fonctionnalités telles que le Smart Delivery, qui s’assurera que vous n’ayez besoin d’acheter un jeu qu’une seule fois pour pouvoir en profiter sur la Xbox que vous choisirez, qu’elle soit de la génération actuelle ou de la suivante.
La Xbox Series X est la plus puissante, la plus rapide des consoles Xbox, pensée pour une nouvelle génération, avec vous, joueuses et joueurs, au centre de tout. Nous espérons que cet article détaillant nos décisions pour la Xbox Series X et les technologies à l’œuvre a pu répondre à vos interrogations et vous donne une idée plus précise de ce à quoi vous attendre pour cette console qui sera disponible en fin d’année.