Créée en 1997, la série Fallout a pris un tournant avec Fallout 3 pour plus d’immersion. Ce RPG post-apocalyptique revient avec Fallout 4 sur les consoles nouvelles générations avec Bethesda au commandes.
Je suis encore loin d’avoir fait le tour de Fallout 4 (peut-on d’ailleurs faire le tour d’un Fallout?…) d’autant plus que le genre RPG n’est pas ma tasse de thé. Quoiqu’il en soit, quand on débarque dans un Fallout on ne peut qu’être pris par cette ambiance si particulière à la fois retro et futuriste, glauque et inquiétante… mais proposant malgré tout un immense sentiment de liberté.
Plus que jamais, Fallout 4 reprend ce qu’il y a de mieux dans la série en tentant de toucher aussi les nouveaux joueurs. Mais attention, un Fallout reste un jeu dans lequel il faut s’investir. Dès les premières secondes, on comprend l’histoire qui nous attend, le pourquoi du comment, la « presque » fin du monde dans laquelle on va évoluer. Avec une pointe d’humour (les dialogues des personnages sont bien choisis), on prend donc le rôle d’un père de famille (ou d’une mère, au choix), après une création de personnage plus que complète.
Très vite, on se retrouve cryogénisé dans l’abri antiatomique 111 de la société Vault-Tec et on en ressort, 200 ans plus tard, avec une toute autre vision du monde… On aura pris soin alors de peaufiner son personnage comme dans tous bons RPG : identité, caractère, aptitudes… Fallout 4 propose un principe ultra-complet avec les points S.P.E.C.I.A.L qui agissent sur tout un tas de caractéristiques. Tout cela n’est pas à prendre à la légère puisque ça aura une incidence sur votre progression (combat, relation avec les personnages, etc..). D’ailleurs, en cours d’aventure, notre personnage gagnera des points de talent et via le tableau de personnage on pourra à notre guise compléter ses compétences. Toute cela est ultra complet et toujours joliment représenté par le petit personnage bien connu désormais.
Notre aventure à la base solitaire sera ponctuée de rencontres et il est donc important de bien choisir sa personnalité et faire les bons choix de réponses dans les dialogues. Tout a une incidence. Aussi, on trouvera tout un tas de choses sur notre chemin (outils, nourriture, armes, munitions, etc..). Il faudra faire le tri dans tout cela car il y a vraiment de tout et n’importe quoi à ramasser. Beaucoup de choses auront leur utilité et via des établis on pourra se fabriquer des armes, outils et autres mixtures pour survivre au mieux. Mais on sera vite sur-chargé et du coup incapable de courir. Il faudra donc constamment faire le tri et jeter des choses. Mais il faut avouer que dépouiller le cadavre d’un ennemi jusqu’à le laisser en sous-vêtements, c’est tellement amusant ^^
Fallout 4 ne s’aborde évidemment pas comme un jeu d’action. La trame principale n’est pas limpide et même si notre radar nous propose des points clés à atteindre, on ère beaucoup dans ces étendues abandonnées à la recherche de ressources. Aussi, les mauvaises rencontres sont légions, que ce soit des créatures (rataupes et autres animaux « mutants ») ou des humains mal-attentionnés. Et au début, on galère dans ces confrontations, la faute à un manque de munitions ou de protection. Les combats ne pardonnent pas et on se retrouve souvent sur le carreau. Heureusement, on profite assez vite de la célèbre armure de Fallout, une sorte de mecha avec lequel on profite d’une mitrailleuse lourde et d’une protection (toute relative). Mais tout cela est éphémère car la batterie n’est pas infinie…
Notez que l’utilisation des armes (à feu principalement) est un point fort du jeu et on retrouve avec bonheur le système de visée SVAV qui permet, dans un ralenti, de sélectionner une partie du corps de l’ennemi pour faire mouche. A utiliser avec parcimonie car pas dispo tout le temps…
Si on croisera quelques alliés humains dans le jeu, la plupart du temps on évolue seul, ou presque. On retrouve en effet le fidèle Canigou, adorable berger allemand qui n’a peur de rien. On pourra lui demander d’aller à un endroit, de rester à un autre et constamment il reniflera pour flairer le danger et nous en avertir. Face aux ennemis il n’aura pas peur d’attaquer pour nous épauler. Même si, à mon sens, Canigou est le compagnon idéal (et tellement attachant, on peut choisir de le renvoyer à sa base pour le remplacer par un autre coéquipier comme par exemple Codsworth notre « valet » robotique personnel…
Assez vite dans le jeu, on aura l’occasion de toucher un nouvel aspect de Fallout avec un mode construction. En effet, il est possible, via l’établi, de construire tout un tas d’élément pour réhabiliter un quartier en ruine par exemple. Meubles, sanitaire, denrées, etc.. Mais pour se faire, il faudra recycler toute les babioles trouvées sur la route, comme quoi, tout n’est pas inutile.
Ainsi, on peut faire évoluer un groupe de personnages alliés avec la possibilité de conforter une sorte de base de repli. On pourra aussi y faire progresser son personnage et se créer un semblant de chez soi. Un axe qui amusera certains joueurs et il y a tellement de possibilités de customisation…
Il est assez difficile d’expliquer le but d’un Fallout à quelqu’un qui ne connait pas du tout la série. C’est un RPG en monde ouvert qui permet tellement d’approches. Chaque joueur le jouera différemment et si vous n’êtes pas patient, passez votre chemin. Fallout 4 est une expérience videoludique unique qui prend le temps de s’apprivoiser. La durée de vie est quasi sans limite et l’ambiance tellement particulière (la musique issue de notre Pip-Boy est excellente). Côté réalisation, on attendait mieux de cette opus même si globalement, pour un monde si ouvert, cela tient la route. Peut-être que les férus de la saga trouveront ce nouvel opus un peu trop terne et trop accessible finalement, mais il est bon de penser que les nouveaux joueurs pourront davantage s’y identifier également.