Cuphead c’est un coup de coeur… mais aussi, paradoxalement, un jeu contre lequel on peste en permanence… En effet, le jeu propose un gameplay de shoot « die and retry », autrement dit, avec une bonne dose de difficulté qui en rebutera plus d’un. Pourtant, son gameplay, son ambiance, et surtout sa direction artistique, en font un jeu addictif qui flatte la rétine…
Alors même si on en a pas encre vu le bout et qu’on se demande si on le verra un jour, on kiffe ce Cuphead. Je dis « on » car on joue en coop depuis le début avec mon fils. Car, pour information, Cuphead c’est l’histoire de deux tasses (si si…) nommées Cuphead et Mugman. Nous sommes dans le royaume étrange de Inkwell Isle, prêts à en découdre avec le diable…
Je parlais d’ambiance artistique, en fait, Cuphead propose des graphismes traditionnels dans le pur esprit des dessin d’animés du début du vingitème siècle à l’image des premiers Mickey. En découle des couleurs, des animations et des musiques dans le jus de l’époque. Le bestiaire est incroyable et on se demande même si les développeurs n’ont pas trop abusé de stupéfiants… En tous cas, le résultat est incroyable et même le filtre « pellicule sale » apporte lui aussi ce petit supplément d’âme.
Si le tutorial semble annoncer un jeu simple et intuitif, il n’en est rien. Dès les premiers niveaux on note la difficulté accru d’un jeu exigeant. Et d’ailleurs, même en mode « simple » on galère et on se demande comment on arrivera au bout du deuxième des trois mondes proposés dans le jeu (sans compter le 4ème)…
Sur le principe, Cuphead et Mugman tirent avec leur doigt (oui oui…) et on pourra disposer d’armes différentes au fil de l’aventure en passant par le Shop. On peut tirer en permanence (munitions infinies) mais il faut surtout penser à sauter et esquiver. Les niveaux sont pensés comme des shoot’em up. D’ailleurs, dans certains d’entre eux nous auront l’apparence d’avions. Selon le niveau de difficulté choisi (simple ou regular), on aura plus ou moins d’ennemis et de projectiles à l’écran. Mais dans tous les cas on aura du fil à retordre. Les ennemis sont variés et chacun dispose de ses mécaniques de mouvements et de tir. Ainsi, certains rebondissent, vous foncent dessus, tombent du ciel… ça vient de partout!
Heureusement, pour nous aider un peu, en accumulant les ennemis tués, on gagne des cartes qui sont autant de coups puissants. Et si on a le temps ou la patience d’attendre les 5 cartes on pourra déclencher un super méga coup ultra puissant… Tout ce qui est rose dans le jeu est là pour nous aider également. En donnant un coup bien placé sur ces éléments (qui peuvent être des objets ou des ennemis), on gagne une carte.
Concernant les vies, on a 3 points qui sont autant de coups qu’on peut prendre avant de mourir. Une fois mort, notre personnage monte au ciel et peut être sauver par le deuxième joueur en coop.
Les principaux niveaux sont donc des courses en avant où on shoot sur tout ce qui vient avec en plus de cela une dose de plate-forme. Mais la plupart du temps on tombera sur des boss représentant à eux seuls un niveau. D’ailleurs les développeurs pensaient réaliser un jeu de boss au début… Et ces boss sont la force du jeu. Ils sont tellement charismatiques, originaux et pleins de surprises… Entre la carotte qui hypnotiseuse, la patate géante, le fakir, l’homme dé et j’en passe, on a de quoi s’occuper…
J’oublais. Dans chaque niveau, ne cherchez pas les checkpoints. Quand on meurt on recommence du début. Oui, c’est rageant, mais rétro.
Je parlais tout à l’heure de shopping. Effectivement, en fonction des sous qu’on aura gagné (et ça monte pas vite), on pourra acheter de nouvelles armes ou bien des améliorations telles que tir secondaire, protection, traverser les ennemis, etc..
Je le répète, Cuphead vous fera jouer et rejouer de nombreuses fois à un même niveau (à moins que vous soyez un dieu du jeu video). Mais les développeurs on eu la chouette idée de proposer des variantes au sein d’un même niveau. Ainsi, on ne trouvera pas toujours exactement les mêmes ennemis ou les mêmes projectiles d’une partie à l’autre. D’ailleurs on s’adaptera souvent plus avec certains qu’avec d’autres…
Aussi, dans chaque monde, on peut aborder différents niveaux comme on le souhaite. Ainsi, quand on en a marre de refaire 100 fois le même niveau, on peut s’énerver sur un autre avant d’y revenir…
Personnellement, j’aime beaucoup le mode coop 2 joueurs qui permet d’avancer un peu plus facilement en se coordonnant. Mais devant le nombre élevé d’éléments à l’écran il est parfois plus confus d’opérer avec efficacité. Aussi, la richesse graphique du jeu est parfois contre nous avec par exemple des avant-plans qui peuvent parasiter le reste…
Cuphead sera le genre de jeu qu’une majorité de joueurs abandonnera rapidement devant une difficulté qu’on est plus habitué à voir de nos jours. Malgré cela c’est un jeu magnifique visuellement. Un vrai hommage aux films d’animations des années 30. Un délice pour les yeux et un défi pour les nerfs…