Une belle sorcière à lunettes et au déhanché ravageur, armée d’épées et de revolvers, une pléthore de monstres originaux à anéantir, des scènes d’actions haletantes dans des lieux improbables, une histoire rocambolesque… Un seul jeu, un seul mot: Bayonetta 2 !
Nous dirigeons donc Bayonetta, une sorcière maniant aussi bien l’épée que le pistolet en vue à la troisième personne comme tout beat them all. En appuyant sur différentes combinaisons de touches l’héroïne enchaine coup de poing, de pied et peut faire feu avec ses révolvers. Esquiver, attaquer, lancer des coups spéciaux au bon moment demandera un timing parfait. Beaucoup d’entrainement sera nécessaire avant de pouvoir parfaitement appréhender le gameplay nerveux et très technique et ainsi attaquer le mode difficile qui propose un vrai défi.
Le jeu se compose de stages qui sont une succession de zones couloir sans ennemis et d’arènes ou l’on affronte des monstres apparaissant autour du personnage. On enchaine les arènes et les boss à un rythme effréné, l’action se renouvelle sans cesse et ce sans aucun temps mort. Ne vous attendez donc pas à un jeu en monde ouvert très en vogue actuellement. A la fin de chaque arène un score nous est attribué en fonction de nos performances et l’intérêt du jeu est en grande partie dans la recherche du meilleur score possible et croyez-moi décrocher le meilleur classement n’est pas une mince affaire.
Chaque stage est rejouable pour pouvoir aller chercher les objets cachés que l’on aurait manqué lors du premier passage ou pour accumuler un nombre d’anneaux suffisant pour acheter de nouvelles armes, tenues ou bijoux très onéreux. D’ailleurs certaines tenues ou armes plairont aux fans de Nintendo comme par exemple la tenue de Link. Le jeu possède également un mode en ligne où il sera possible d’affronter un autre joueur sur le score en battant des monstres dans une arène. Chose intéressante, l’argent gagné en ligne est dépensable dans le mode histoire. Grâce à l’originalité incroyable des scènes d’action tout sentiment de redondance ou de répétition disparait. Se battre sur un avion de chasse en perdition au milieu des grattes ciel, voler pour affronter un boss gigantesque dans une ville, surfer sur une mer déchainée en affrontant un dragon, ou descendre aux enfer pour exterminer des démons au design disons inattendu (mais toujours réussi) est le quotidien de Bayonetta. Tout va très vite, on évince les monstres par paquet de dix, les décors évoluent très rapidement et si on aime le genre on ne voit pas le temps passer.
Coté histoire, Bayonetta 2 assume un coté totalement absurde de part sa mise en scène et sa caractérisation de personnage. Bayonetta devra sauver son amie Jeanne, prisonnière des enfers et tout le long du jeu, on en apprendra un peu plus sur l’héroïne en elle même, son passé ou ses aspirations. Clairement le jeu ne veut pas marquer les esprits par son scénario, mais les quelques scènes d’humour peuvent parfois faire sourire.
Les graphismes font honneur à la Wii U, le jeu tourne en 60 images/seconde avec quasiment aucun ralentissement. Les effets de particules, de sorts, pleuvent à l’écran sans pour autant gêner la jouabilité. L’action est toujours claire, le personnage répond parfaitement aux commandes et c’est un réel plaisir d’éssayer d’enchainer parfaitement les combos de la sorcière. Aussi la violence du titre est désamorcée par un humour toujours omniprésent que ce soit par les attaques spéciales ou par les répliques provocatrices pas toujours très fines de l’héroïne.
La Wii U accueille donc dans sa ludothèque et en exclusivité une perle qui ravira tous les fans du genre beat them all. Un jeu beau, fluide, exigeant, qui pourra tenir en haleine de longues heures les joueurs les plus méticuleux qui chercheront à obtenir tous les défis et autres récompenses supplémentaires basées sur le score. Autre point positif, l’utilisation du gamepad permet de jouer de manière entièrement tactile. Le stylet permet non seulement de se déplacer en le maintenant sur l’écran mais aussi de combattre en l’orientant de manière répétée sur le monstre. Cela manque un peu de précision mais c’est toujours agréable de voir un développeur penser aux fonctionnalités propres à la Wii U.
Test réalisé par Alex.