Dans une première partie du test de Watch_Dogs sur PS4 je vous parlais de mes premiers pas dans Chicago, le principe du gameplay de ce GTA-like basé sur le hacking et sur l’infiltration ainsi que cette légère déception visuelle (pas au niveau de la next gen comme on aurait pu l’espérer).
En tous cas, après avoir terminé l’aventure principale après pas mal d’heures (je dirai une quinzaine…) je peux dire que le jeu vaut le coup d’être vécu. A la longue l’intrigue est finalement prenante, on a envie d’avancer et les missions sont bien rythmées même si elle tourne souvent autour du même principe. On évolue en tous cas entre courses-poursuites, infiltration, hacking et shoot avec plaisir.
Plus on avance et plus on débloque des compétences que l’on peut attribuer à Aiden via un arbre des compétences scindé en différents domaines : conduite, combat, piratage, fabrication d’armes, etc.. On pourra donc bénéficier par exemple au bout d’un certain temps de la fabrication d’armes comme des bombes déclenchables à distance ou à détection de mouvement, on pourra perturber la communication d’un hélico pendant un certain temps ou bien disposer de nouvelles interactions en ville : explosion d’une canalisation, activation de bornes ou de herses, etc… De quoi s’amuser dans un premier temps et se sortir indemnes des poursuites musclées qui nous attendent dans la seconde partie de l’histoire…
Mais comme je l’évoquais déjà dans la première partie de ce test, il y a de nombreuses possibilités d’arriver à ses fins dans Watch_Dogs. Par exemple lors d’une course-poursuite face à la police, on pourra bien sûr déclencher des pièges : modification des feux tricolores, explosion de canalisation, activation de bornes, de ponts… dans ces cas-là un signal visuel et sonore vous indique le moment précis idéal pour le déclenchement. S’il est réussi une animation ralentie nous montre l’accident occasionné. Le pied! Mais on pourra aussi ruser pour fuir, même à pied : déclencher un blackout pour fuir dans le noir, brouiller les communications des flics pour prendre la poudre d’escampette. Aussi, bien sûr, les plus valeureux au volant pourront fuir à toute vitesse à travers la ville à la recherche d’un tunnel tranquille pour se planquer, phares éteints dans sa caisse. Enfin, la manière forte peut se tenter aussi en sortant les guns et les grenades… mais c’est plus chaud.
Souvent, il faut agir à pied, en avançant petit à petit, en neutralisant les ennemis par surprise et en détournant leur attention en déclenchant une porte ou une alarme ici ou là. Certaines missions nécessiteront d’ailleurs de guider quelqu’un avec ce même principe par cameras interposées. D’ailleurs ces cameras ont un grand rôle dans le jeu. Elles permettent d’accéder à des zones inaccessibles pour y déclencher par exemple un boitier qui ouvrira une porte près de vous ou bien pour perturber les ennemis (il faudra souvent résoudre ces petits-puzzles proposant de faire pivoter des connexions dans un circuit électriques pour amener le courant au bon endroit). Parfois une approche un peu bourrine peut fonctionner et on jubile en déclenchant des explosions près des gardes qui passent et de foutre le bazar dans tout ce petit monde. Certains ennemis sur-armés et protégés d’une sorte d’armure seront plus coriaces. Il faudra alors justement les menés vers ces zones explosives.
En plus des missions principales, Watch_Dogs comportent de nombreuses missions secondaires (en terminant l’histoire on n’est qu’à 30% des choses à faire dans le jeu…). Toujours beaucoup axées sur le piratage, ces missions permettent de retrouver des criminels, infiltrer des planques de gang, choper des hackers, déjouer des complots de trafiquants, intercepter des convois de criminels, etc… là aussi, plusieurs manières d’opérer. Symbolisées en rouge sur la carte, les tour ctOS sont des zones à pirater pour avoir accès dans un certain périmètre à d’autres missions, notamment les enquêtes. Celles-ci se matérialisent par une scène de crime, un objet à récupérer ou des QR codes. On accède ensuite à une deuxième zone à trouver pour résoudre l’enquête. Les autres missions secondaires disponibles sont un peu plus ludiques et légères : espionner des habitants, jouer aux échecs ou à des jeux d’alcool, tester des hallucinogènes pour participer à des jeux aussi abracadabrants que voler de fleurs géantes en fleurs géantes… (si si…). Drôle aussi, la possibilité de faire des parcours en réalité augmentée dans la ville via le smartphone de Aiden. J’en oublie mais il y a pas mal de choses à découvrir dans la ville et même des « easter-eggs » à base de lapins crétins par exemple 🙂
On accède en une touche à leurs conversations téléphoniques mais aussi leur métier, leurs déviances, leurs problèmes, leurs passions… On tombe parfois sur des choses surprenantes et cocasses. Mais on peut aussi déceler des trafics et alors les tracer. On peut aussi se faire repérer et hacké à son tour. Dans ces cas là, il faudra retrouver, dans un périmètre donné, le hacker pour le neutraliser avant qu’il est le temps de finir le boulot. Notons aussi la présence d’une jauge de réputation concernant Aiden en fonction de ses actions positives (aider les citoyens, arrêter les voleurs…) ou négatives (braquer des magasins, écraser les passants…). Dans ce dernier cas, les gens seront plus méfiants et n’hésiteront pas à appeler la police…
Inscrit dans le solo, le mode multijoueurs se déclenche en acceptant une partie ou en en recherchant une. On peut alors s’incruster chez un ami pour chercher à le hacker sans qu’il ne s’en rende compte. Des modes jusqu’à 8 joueurs sont aussi dispos pour des missions en coop, des courses, etc.. Il existe aussi une application smartphone gratuite qui permet à un joueur de prendre le contrôle de la police et des éléments piratables pour jouer les troubles-fêtes.
Si on occulte la déception visuelle par rapport à ce qu’on nous promettait il y a quelques mois, Watch_Dogs est un GTA-like qui renouvelle bien le genre. Long, complet, prenant, ryhtmé, le jeu sait nous tenir en haleine pendant des heures. Le principe de hacking est au cœur du jeu est c’est bien sûr sa grande force. On accède à une nouvelle manière de jouer dans un bac à sable jouissif à l’ambiance citadine réussie. Le fait que chaque citoyen soit personnalisé (même si il y a quelques clones bien sûr…) apporte un plus à cette sensation de réel. Watch_Dogs est incontournable. Qu’on se le dise!