Étant fan d’Indiana Jones et de Tomb Raider depuis la première heure, la série de jeux video Uncharted est devenue celle que je préfère sans aucun doute. Depuis Uncharted: Drake’s Fortune en 2007 sur PS3, je me délecte de chaque épisode. Après un Uncharted 3 mémorable il y a 5 ans (j’avais même participé au press-tour en Jordanie), c’est un immense bonheur de retrouver les aventures de Nathan Drake sur PlayStation 4 cette fois avec Uncharted 4: A Thief’s End qui, comme son nom l’indique, signe la fin de la série…
Les studios Naughty Dog ont décidé de nous gâter pour cet ultime opus. Uncharted 4 est en effet un jeu incroyable à bien des niveaux: réalisation, histoire, gameplay, ambiance, doublages… tout y est pour un jeu qui devient une référence incontournable sur PS4.
Difficile de vous conter l’histoire tant il est mieux de le découvrir par soi-même. Uncharted 4 est en effet un jeu video proche du cinéma dans son approche. Le joueur vit le jeu avec des cinématiques de grande qualité qui se fondent dans le gameplay de manière exemplaire. En tous cas, je peux vous dire qu’on endosse à nouveau le rôle de Nathan Drake qui va évoluer avec ses amis Sully et Elena mais aussi son frère Sam. Sa nouvelle quête: le trésor d’un pirate nommé Henri Avery. Tout un programme qui va nous emmener aux quatre coins du monde… Vous vous doutez bien que Naughty Dog n’a pas proposé ici un déroulement classique et convenu. Le jeu propose maintes surprises, rebondissements et flash-back comme on a déjà pu le voir dans les épisodes précédents…
Les cinématiques sont donc primordiales dans Uncharted 4 (s’il est possible de les zapper je ne vous le conseille pas) et servies par un motion capture de haute volée. Les expressions du visages sont réalistes à souhait et permettent de véhiculer des émotions diverses. On croit regarder un film d’aventure. Les doublages français sont également au niveau pour un tout très convainquant.
Le gameplay se font à merveille dans tout cela pour donner une réelle impression d’immersion dans (le film) l’aventure. Si Naughty Dog reste sur le gameplay que l’on connait bien, on trouve quelques nouveautés efficaces avec notamment des combats au corps-à-corps plus poussés (intéractions avec le décors, prises à deux…) mais aussi le fameux grappin qui va nous servir maintes et maintes fois.
Certains diront qu’on a ici un jeu dirigiste encore loin d’un monde ouvert, mais c’est un axe qui sert le jeu finalement. Naughty Dog à pris le soin de nous diriger en nous faisons croire qu’on avait toute liberté et c’est cela qui est fort. Ainsi, plus que dans les épisodes précédents, on a souvent le choix entre plusieurs directions, plusieurs approches. On aura aussi l’occasion de la jouer bourrin (pas souvent conseillé) ou jouer l’infiltration (plus présente qu’habituellement). On pourra ainsi marquer ses ennemis ou se cacher dans les fourrées par exemple.
Nathan est toujours en forme et il n’en finit pas de sauter, escalader, plonger, glisser… L’exploration et la progression « plate-forme » est une nouvelle fois au centre du jeu. Et la panoplie de mouvements du héros à évoluer. Je vous parlais du grappin notamment, il permet de se balancer tel Tarzan dans les airs, de se hisser ou même de tirer une caisse par exemple. Avec un véhicule on pourra notamment faire s’écrouler de grosses structures. Mais Nathan aura aussi l’occasion de faire des glissades cette fois-ci dans des pentes de boues ou de gravier. Il faudra alors faire preuve de réflexes quand une descente mène à un ravin pour sauter au bon moment sur une paroi par exemple… En tous cas, les mouvements de Nathan sont bien plus fluides et naturels. Un réel plaisir d’utilisation.
On se souvent d’une courte mais mémorable virée en jeep dans le premier Uncharted. Cette fois-ci, on nous propose de réelle phases de conduite dans différents environnements. Là aussi, Naughty Doc a mis le paquet en proposant un contrôle exemplaire. On manie une jeep sur différents revêtements (sable, boue, eau, rochers…) et l’adhérence est très réaliste. Toujours en matière de véhicules, on aura l’occasion de conduire un bateau dans une tempête ou bien, plus paisible, au large d’un atoll un jour ensoleillé pour une scène paradisiaque.
Techniquement, Uncharted 4 est LA référence sur PlayStation 4. A chaque instant, on est émerveillé et on passe son temps à regarder autour de nous, tenté de prendre des photos via le logiciel intégré toutes les cinq minutes. La végétation, les villes, la montagne, le désert, l’océan, tout est magnifiquement représenté avec des effets de lumières et pyrotechniques au top. Mention spéciale aux explosions notamment. On note aussi le soucis du détail avec les traces de pas ou de pneus, les projections de poussière, d’eau, de boue… et même sur notre personnage: salissure et blessures au fil du temps. Un régal pour les yeux du début à la fin et tout cela avec peu de temps de chargement…
Un Uncharted propose aventure et action mais n’oublions pas aussi l’un de ses plus précieux ingrédients: les énigmes… On retrouve avec parcimonie des puzzles à résoudre ou autres mécanismes à activer. Et tel Henri Jones dans La Dernière Croisade, notre cher Nathan garde constamment sur lui son calepin pour y dessiner des éléments importants qu’il croise ici et là. Il récupère des parchemins et autres vieux documents à trouver dans le décors, etc.. Ainsi, on dispose d’indication précieuses pour résoudre les énigmes qui nous permettent d’avancer. J’évoquais Indiana Jones, on trouve notamment une énigme qui fait clairement penser à l’une des épreuves de la fin de La Dernière Croisade…
D’ailleurs, en parlant de clins d’œil, il y en a pas mal à dénicher dans le jeu. D’abord, le plus gros, celui fait à Crash Bandicoot, le premier hit des studios Naughty Dog qui est carrément jouable dans le jeu via la vieille PlayStation de Nathan Drake… Mais le clin d’œil qui m’a le plus touché, c’est celui fait au jeu Monkey Island… (mon jeu préféré!)
Le jeu propose différents modes de difficulté. En mode intermédiaire on aura peu de soucis pour arriver au bout de l’aventure et tout se déroule assez bien. Si vous souhaitez un peu plus de répondant, passez direct au niveau supérieure. Dans tous les cas, c’est une quinzaine d’heures de jeu qui vous attend. Mais sachez que le jeu propose une nouvelle fois un mode multijoueur online aux petits oignons…
Comme dans les derniers opus, on retrouve dans ce mode multi les principaux protagonistes jouables (gentils ou méchants) mais aussi les environnements traversés dans le mode solo (8 maps). Les modes sont assez classiques (deathmatch, drapeau…) mais on trouve un gameplay efficace et dynamique avec des niveaux sur différents plans avec diverses approches possibles. Aussi, en plus d’un arsenal rencontré dans le mode solo, on dispose de bonus intéressants comme l’invocation d’une entité dévastatrice par exemple ou l’apport d’un allié sur-armé. Ce mode multi qu’on a déjà pu tester dans sa version Beta il y a quelques mois, est un excellent moyen de prolonger l’expérience en ligne.
Uncharted 4 fait vite oublier le concept quelque-peu dirigiste et scripté de son genre. Car nous sommes ici dans une histoire interactive dans laquelle nous sommes le héros. Un open-world serait un non-sens dans Uncharted. Il est logique qu’on suive un axe principal. Mais Naughty Dog nous fait oublier cela par un gameplay impeccable qui nous donne quand même une liberté suffisante. Ajoutez à cela une réalisation jamais vue encore sur PS4, des personnages attachants, une histoire rythmée et des environnements variés et spectaculaires. Vous avez ici un jeu d’action/aventure ultime qui combine parfaitement les phases de shoot, de fight, de véhicules, d’énigmes, d’exploration, de plate-forme. Un hit incontournable qui clôt une série mémorable sur PlayStation. Nathan, tu vas nous manquer!
Difficile de faire un choix de captures d’écran… Du coup, en voici toute une palanquée! 🙂
Merci pour ce test tres reussi , j avais eu l occasion de voir les premiers niveaux (en partage sur la ps4) cela me donne tres envie de l acheter !!!.