On attendait Ubisoft au tournant avec The Crew ce jeu de course auto qui arrive alors que la concurrence est rude en ce domaine ces temps-ci. D’autant plus que Ubisoft et les jeux de course ce n’est pas très commun (et surtout lointain. Driver… Destruction Derby…). Qu’en est-il donc de ce retour au volant?…
La map entière des Etat-Unis, un axe social fort et du multi à gogo, voici la promesse de The Crew, qui désormais, après les sorties de Forza Horizon 2 et DriveClub font moins rêver. Effectivement, l’innovation tombe un peu à plat. Aussi, dès les premières minutes, on constate un gros retard graphique par rapport à la concurrence. Nous sommes ici sur PS4 et on se croit parfois sur PS3 (sans exagération). Alors oui, globalement, on profite parfois de jolis effets de lumières et de véhicules plutôt bien modélisés, mais l’environnement est jonché de défauts : clipping, textures pauvres, affichage tardif des éléments (très gênant quand on roule à contre-sens…)… C’est la frustration qui nous submerge… car passé cette déception visuelle, on profite tout de même d’un jeu riche qui propose de belles idées…
Complètement open world, The Crew est une sorte de GTA dans lequel on ne sort jamais de sa caisse. Les routes sont vivantes entre zones urbaines et sauvages. On croise des gens sur les trottoirs, des embouteillages sur les autoroutes et des troupeaux de vaches dans les prés… Car oui, on peut aller PARTOUT dans The Crew : forêts, champs, plages, chemins… routes… à vous de vous créer votre propre parcours.
On débute l’aventure (car The Crew propose bien une histoire plutôt bien menée) dans le rôle d’Alex, jeune pilote en pleine progression qui va effectuer des missions « motorisées » pour différents gangs… en infiltration… On profite alors de cinématiques sympathiques visuellement qui lient parfaitement les différentes missions principales. Bien sûr, la map propose vite également des missions et autres défis secondaires à faire à sa guise.
Et il y a de quoi faire! Déjà, on débute à Détroit pour ensuite arriver dans d’autres villes comme St Louis, Chicago, New York, Los Angeles… Si la map des USA parait complète, vous ne profiterez bien sûr pas des distances réelles. Comptez tout de même une heure environ pour aller de la côte Est à la côte Ouest. Parfois, il vous faudra atteindre une mission à 15 km de votre position, de quoi vous rôder un peu et voir du pays. Mais très vite on accédera à des voyage rapide pour certains points clés (heureusement)…
Côté conduite, n’espérez pas pléthore de voitures et réglages pointilleux… Clairement orienté arcade The Crew propose moins de 40 voitures (surtout des américaines…) seulement et une conduite pas toujours bien réaliste. On le constate avec le comportement de certains bolides sur certaines surfaces ou bien avec les collisions parfois étranges… Comme dans un Burnout, un gros choc engendrera une courte cinématique de l’accident (pas très bien réalisée d’ailleurs…) et parfois, un choc moindre nous fera comme rebondir sur le véhicule concerné… étonnant et parfois déroutant. En tous, cas une conduite qui sera rédhibitoire pour certains férus de jeux de bagnoles… Par contre, les amateurs de customisation (esthétique mais pas que…) seront comblés avec pas mal de choses possibles à conditions d’avoir glané assez de sous dans les épreuves… On pourra notamment orienter nos bolides vers différentes types de conduites : Street, Dirt, Raid, Circuit et Perf. Tout cela pour prendre part à différents types d’épreuves. On peut effectivement agir au cœur du bolide : moteur, suspensions, etc.. pour des performances accrues mais qui se ressentent finalement peu à la conduite. On sent une supériorité nouvelle mais sans en ressentir la conduite… C’est assez difficile à définir là aussi… Gardons à l’esprit en tous cas que la progression des bolides et très étendues et du coup très lentes dans The Crew. Du coup, en passant sa vie sur le jeu on peut certainement avoir quelques bonnes surprises dans le pilotages à la longue…
L’axe principal de The Crew reste ce principe de coopération online (Crew = équipe). En effet, même dans les missions principales on peut demander à un joueur de participer à la course. Ainsi, il s’ajoute au nombre de concurrents gérés par l’IA et si on tombe sur un joueur plutôt fort on pourra parfois débloquer la progression grâce à lui. C’est plutôt pratique :). L’intérêt réside donc dans la possibilité de créer sa propres équipe de « vrais » joueurs (avec des amis c’est toujours mieux) pour mieux évoluer dans les différentes missions du jeu ou bien pour se confronter également en mission ou juste en course libre sur la map…
Zoomons sur cette map un instant…
Il est donc possible de finir le jeu avec ou sans amis donc l’intérêt reste accessoire. Il a en tous cas le mérite de proposer des courses plus inattendues et des cohabitations sur la map plutôt fun. On peut regretter par contre un peu de lag et des concurrents qui évoluent à nos yeux de manière saccadée parfois. Peut-être qu’une mise à jour atténuera ce soucis graphique.
Il y a beaucoup de choses à faire et à voir dans The Crew tant la map est vaste, vivante et variée. Maintes missions s’offrent à vous sans parler des multiples défis qu’on rencontre sur notre chemin (slaloms, vitesse, etc..) comme dans DriveClub. L’axe social est bien présent et facile d’accès. On alternera facilement entre missions solo ou coop en fonction de nos envies et nos objectifs. Malgré cet aspect technique peu engageant et une conduite arcade pas toujours précise, The Crew en garde sous le pied en proposant au joueur de se plonger profondément dans son univers. The Crew est un jeu de course bourré de défauts mais qu’il ne faut pas juger trop vite et dans lequel il faut s’investir pour en découvrir les côtés positifs. Car il y en a plein aussi…
Screenshots et videos capturés sur ma PS4…