SKULL AND BONES – Test PS5

Ah… les pirates… si méchants qu’ils étaient, ils ont souvent tendance à nous faire rêver n’est-ce pas? Que ce soit au cinéma ou dans la littérature, on en a vu passer des histoires inspirées de faits historiques réels ou pas… Et dans le jeu vidéo, on a eu aussi quelques titres intéressants… Ici, on va parler de Skull And Bones, le dernier en date proposé par Ubisoft, qu’il ne faut pas confondre à un certain Skull And Crossbones sorti en 1991 (dans un autre style). On peut évidemment penser à The Secret of Monkey Island (le meilleur de tous!!!) ou bien, plus récemment à Sea of Thieves. Mais Skull And Bones s’inscrit complètement dans une partie du gameplay de l’excellent Assassin’s Creed Black Flag et, pour le coup, une aventure marine à base de batailles navales qui sentent la poudre…

Skull and Bones, c’est, chez Ubisoft, des années de productions… Pour rappel, le jeu a été annoncé en 2017 alors qu’il était déjà en production depuis 2013… Autant dire que les fans de pirates l’attendaient de pied ferme et que les multiples reports n’ont pas rassuré…

Ubisoft oblige, on ne peut que faire le rapprochement entre Skull and Bones et Assassin’s Creed Black Flag, mais attention, l’approche reste différente car on est vraiment dans un jeu d’action type batailles navales qui peut se jouer certes en solitaire mais trouve tout son intérêt en multi online. Alors, certes, on peut contrôler notre personnage à la 3ème personne sur les iles accostées mais ce n’est que pour dialoguer avec des personnages, faire des emplettes ou bien dénicher du matos et autres trésors… Le reste du temps, on est sur le pont et on dirige notre bateau et notre équipage.

Pour rester sur le lien avec Black Flag, on a bien sûr un principe assez similaire dans les combats mais tout est plus poussé ici avec des vues différentes et plein d’éléments supplémentaires, gestion des canons, customisation du navire, etc..

S’il est opportun de la jouer fine sur les eaux turquoises de l’océan indien, le jeu n’est pas non plus une simulation ultra stratégique. On dirige notre bateau un peu comme une voiture dans GTA… et la dimension action/arcade reste présente avec pour le coup une accessibilité à tous types de joueurs.

Sur les eaux ou sur terre, l’ambiance « pirates » est parfaitement sentie avec des personnages qui parlent, qui chantent, qui vivent… plein de marchand de tous types, des missions secondaires et une trame principale avec des cinématiques intéressantes et des personnages charismatiques. On y est vraiment!

Mais on n’a toujours pas le jeu vidéo de pirates ultime puisqu’on reste actif uniquement sur les flots avec notre navire. Sur terre, ce n’est que de l’exploration rapide et lorsqu’on aborde un navire, c’est de la cinématique. Dommage de ne pas avoir poussé le curseur encore plus loin à ce niveau.

Tel Guybrush Threepwood on évolue dans le jeu à partir de zéro pour devenir le plus puissant des pirates avec une dimension RPG intéressante. On peut agrémenter notre navire avec tout un tas de cosmétiques, habiller notre personnage avec tout un tas de vêtements d’époque et gérer notre inventaire dans le bateau ou dans différentes planques ici et là. Le craft est primordial dans le jeu et on récupérera toujours des planches et autres éléments flottant en mer lors de notre exploration ou après un combat. On pourra acheter, vendre, échanger, etc… vivre sa vie de pirate heureux quoi!

Si elles peuvent parfois paraitre brouillonnes, les batailles navales sont très spectaculaires et c’est un plaisir de jeu. Le contrôle du navire est aisé, on se prend vite au jeu des changements de cap, et des tirs au canons bien placés afin de couler l’ennemi, souvent dans une explosion de poudre retentissante!
Entre batailles et chasses au trésor, le jeu nous met bien niveau piraterie. Oui, c’est bien amené, c’est beau, immersif. Mais… qu’est-ce qu’on s’ennuie au bout d’un moment… Le jeu est vite frustrant, parfois confus… on est souvent trop assisté… l’ensemble manque de surprise. C’est pour cela qu’en multi online, on peut trouver un plaisir différent, clairement axé sur la bagarre plus que l’exploration ou l’aventure…

Alors bien sûr, on peut prendre le temps d’évoluer, de créer de nouvelles armes, acquérir de plus beaux bateaux, tout cela à base de ressources à trouver, à gagner ou à acheter… Il y a pas mal de choses à faire de ce côté pour ceux qui aime ça.

C’est sans doute avec le endgame que le jeu prend une autre dimension. En effet, la saison 1 est désormais disponible et permet de vraiment jouer les caïd sur les mers du Sud de l’internet mondial. Ainsi, on peut davantage gérer sa progression et son « empire » pour encore plus de pouvoir des Indes aux côtes africaines. Il est d’ailleurs intéressant de jouer en coop pour évoluer avec l’aide d’un ou deux amis. Le concept est plutôt bien fichu et prenant, de quoi vraiment donner un second souffle au jeu qui, en l’état, tournait assez vite en rond.

Les +

Les batailles navales!
L’ambiance « pirates »
Le endgame qui renouvelle le jeu

Les –

Début du jeu vite lassant…
On aurait aimé une histoire plus étoffée

La route est longue jusqu’au endgame qui permet de profiter d’une autre dimension dans le jeu. Mais il faut être patient avec un système de jeu de base vite redondant. Pourtant, l’immersion est bien là avec une ambiance de piraterie géniale et bien réalisée. Skull and Bones n’est pas le jeu vidéo de piraterie ultime comme on aurait pu l’attendre mais reste efficace pour ceux qui aiment les batailles navales et la progression en multi.