Prince of Persia, créé par Jordan Mechner en 1989, est une saga mythique qui a vu des hauts et des bas avec des opus qui se sont souvent chercher. Cette année, UbiSoft Montpellier nous propose Prince of Persia The Lost Crown, une sorte de Metroidvania coloré et dynamique qui reste assez fidèle au concept d’origine. Le jeu sort ce 18 janvier sur consoles et PC. Voici notre test!
C’est dans la peau d’un nouveau héros, Sargon, que nous évoluons à travers les méandres du Mont Qaf, à la recherche du prince Ghassan, fraichement kidnappé. Partant la fleur au fusil avec d’autres combattants, nous allons vite croiser des créatures malveillantes dans un univers inspiré de la mythologie perse bien sûr.
On retrouve un Prince of Persia en scrolling « à l’ancienne » avec, comme évoqué plus haut, une approche Metroidvania qui implique des allers et retours dans l’univers avec des checkpoints à débloquer et tout plein d’ennemis et de passages secrets à débusquer…
Disons-le d’emblée, si le jeu propose différents niveaux de difficulté, il reste, dans tous les cas, assez exigeant. Il reste possible de rusher certains passages en évitant les ennemis mais la plupart du temps il faut s’y frotter et les combats sont toujours plutôt tactiques avec de bons réflexes en ce qui concerne les contres, le contournement des boucliers, des projectiles, etc… Et niveau bestiaire on peut dire qu’on a de la variété avec des ennemis de toutes sortes : chevaliers lents mais robustes, créatures volantes, squelettes sournois, ninjas vifs et autres colosses dévastateurs… Et souvent, on devra aussi affronter des boss qu’il faudra bien étudier avant d’espérer sortir vainqueur du combat.
Au-delà des combats, on trouve toujours une dimension plate-forme consistante avec des plaques qui bougent… des pics qui sortent de terre… (ça vous rappelle de bons souvenirs?…) et il faudra donc bien utiliser les capacités de Sargon qui peut sauter sur les murs, s’accrocher à tout un tas de chose, dasher, glisser, bondir, etc..
Au fil du jeu, notre personnage s’étoffe avec de nouvelles armes même si principalement on use de lames et d’un arcs mais aussi du chakram (arme indienne existante) qui permet d’activer des mécanismes à distance. Ce dernier sera notamment très utile dans des zones de mécanismes qui implique beaucoup de réflexion. Notez qu’il est possible, pour les plus jeunes, de profiter de portails qui vous permettront de passer des zones de plate-formes un peu trop compliquées à traverser…
Notre jauge d’Athra permet quand à elle de profiter de certains coups spéciaux dévastateurs qui engendrent des cinématiques à la direction artistique plutôt badass. Il faudra d’ailleurs au fil de l’aventure, choisir les meilleurs Athra selon la situation. C’est le cas aussi des petites amulettes qu’on débloque dans le jeu (38 au total) et qui proposent différents avantages (upgradables) jouant sur la santé, la vitesse, la force, la résistance, etc..
Pour éviter les allers et retours intempestifs il faut donc débloquer les plutôt nombreux checkpoints (arbres Wak-Wak) mais on pourra aussi débloquer, heureusement, des points de déplacements rapides. Car attendez-vous à une map conséquente que vous pourrez consulter à tous moments. Et il est toujours intéressant de retourner dans des zones inaccessibles au départ mais désormais accessibles selon votre évolution et vos découvertes.
Avec une narration existante mais discrète et quelques dialogues avec des personnages plutôt hauts en couleurs, on profite d’une aventure cohérente avec des environnements variés entre ciel et terre (voir même plus profond…) : 13 biomes différents. On sent que le jeu puise son inspiration dans d’autres jeux connus avec des mécanismes pas nouveaux mais efficaces. Notons dans les petits détails intéressants la possibilité de faire des captures d’écran de certains lieux importants pour les retrouver facilement sur la map ensuite.
On retrouve aussi des mécaniques propres à d’anciens opus avec des actions jouant sur le temps et l’espace. Six pouvoirs de ce type sont disponibles au fil de l’aventure. On peut ainsi traverser des murs, jouer avec la gravité ou encore se téléporter…
Si la trame principale est plutôt riche et nous propose de bonnes heures de découverte (20/25h), on peut aussi dévier sur quelques quêtes secondaires intéressantes, proposées par certains pnj rencontrés. On trouvera aussi la possibilité de prendre part à quelques défis qui sont autant de moyens d’en apprendre davantage sur les attaques et autres combos possibles lors des combats.
Graphiquement, si la direction artistique pourra diviser notamment en ce qui concerne le design des personnages et créatures, il faut avouer que les environnements du jeu sont très jolis avec de belles variations dans les couleurs et les effets de lumières. Notez que le jeu est jouable en 4K et jusqu’à 120fps sur PS5. Mais n’’oublions pas de féliciter la musique du jeu, principalement orchestrée à partir d’instruments traditionnels iraniens.
Après un dernier opus sur consoles et PC mi-figue/mi-raisin (Les Sables Oubliés en 2010) et en attendant un remaster des Sables du Temps (sorti initialement en 2003), ce Prince of Persia The Lost Crown est un épisode qui ne mise pas sur la grosse production en 3D et monde ouvert mais plutôt un Metroidvania qui s’approche de l’essence même de Prince of Persia à savoir le scrolling et la plate-forme 2D. Le résultat est plus que convainquant. Personnellement j’avais un peu peur en voyant notamment la direction artistique choisie mais il faut avouer que tout cela fonctionne franchement bien aussi bien techniquement que du côté du gameplay (avec une bonne dose de challenge). Une belle surprise de début d’année qui démontre que la saga est toujours en vie et qu’UbiSoft ne semble pas prêt à l’abandonner…
Pour info, une démo jouable est dispo dès aujourd’hui pour patienter avant la sortie le 18 janvier prochain…
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