Goldorak… Voilà un nom qui ne nous rajeunit pas et qui éveille chez les quarantenaires de doux souvenirs (oui c’est mon cas…). Diffusé pour la première fois à la fin des années 70, ce dessin animé japonais est désormais mythique et le voir ainsi adapté en jeu vidéo par Microïds, ça ne se refuse pas…
Goldorak, Go! Allons-y pour un test qui souffle le chaud et le froid. Notons que c’est le jeune studio Nantais Enroad qui a eu la lourde tâche de réaliser cette adaptation. Comme souvent chez Microïds (habitué des jeux sous licences), l’univers est très bien retranscrit. La direction artistique est très fidèle au dessin animé, tant dans la représentation des personnages que dans les musiques (sublimes). Les fans de Goldorak seront donc forcément séduit par le jeu au premier abord avec cet aspect visuel et l’ambiance globale qui rendent hommage au dessin animé qu’ils connaissent.
Pour la petite histoire, le jeu revient sur les origines de Goldorak avec le fameux Actarus mais aussi Alcor, Venusia et les méchants extra-terrestres de Vega… Notre rôle est de protéger la Terre (et le Japon en premier lieu…) de ces envahisseurs… envahissants…
Malheureusement, la réalisation est inégale et, qu’on soit fan ou pas, on sera vite rebuté par les justesses techniques : bugs de collision, affichage des éléments à l’écran, manque de détails dans les environnements… Aussi, le gameplay manque lui aussi d’équilibre avec des phases distinctes pas toutes au même niveau : les phases avec Alcor proposent du shoot’em up vu de dessus avec peu de saveur… les phases avec Actarus et le système de combats spatiaux relève un peu le niveau, sans plus, et les passages à pied en vue de dessus avec Actarus pour dialoguer avec les différents personnages, c’est très… PS2…
Heureusement, le système de combat avec Goldorak contre les différents robots géants est plutôt agréable à jouer avec l’usage de combos, le passage d’un ennemi à l’autre de manière fluide et l’utilisation des gadgets bien connus de Goldorak comme le Cornofulgure, le Fulguropoing et j’en passe… Mais là aussi, le principe est vite redondant et manque de renouvellement via le bestiaire pauvre et le manque dévolution dans les capacités de Goldorak (un arbre de compétence est pourtant disponible mais quasi déjà bouclé dès le début sans évolution notable…).
Le jeu est très court (moins de 10h) et propose d’évoluer dans différents environnements avec toujours un même principe d’évolution : combat avec Goldorak, shoot’em up avec Alcor, combat de boss, etc… avec des missions pour Goldorak qui se résument souvent à de l’escorte de véhicule, à éteindre des incendies, etc… avec la nécessité de terrasser un peu toujours le même type d’ennemis…
Aussi, pour un jeu qui nous met aux commandes d’un robot géant, on ne sent pas suffisamment ce gigantisme quand on foule les terres japonaises… les éléments du décors (arbres, maisons, immeubles…) ne sont pas destructible et le tout manque de détails et d’animations, si bien que parfois on n’a plus l’impression d’être un géant…
C’est dommage car Goldorak : Le Festin des Loups partait sur une bonne intention. Le soin pris pour la direction artistique aurait pu augurer un jeu vidéo de grande qualité. Mais quand le gameplay et la technique ne suivent pas… tout s’écroule. Seuls les fans de Goldorak pourront être indulgents face à tous ces défauts qui sont aussi des frustrations. Il y avait tellement mieux à faire et on n’était finalement pas si loin du coche…