L’espace inter-sidéral reste l’un des meilleurs terrains de jeux video. L’exclusivité PlayStation 4 qu’est No Man’s Sky a intrigué et alléché les joueurs dès son annonce avec des possibilités de liberté gigantesques… Qu’en est-il vraiment de ce titre spatial hors norme?
Déjà, en vieux joueur que je suis, No Man’s Sky m’a d’emblée fait penser à Frontier Elite II, un titre auquel je jouais sur Atari ST en 1993 (je l’avais eu à Noel…): on y retrouve des similitudes dans la liberté au sein de l’univers, du voyage entre différentes planètes, de commerce, etc.. Bien sûr, No Man’s Sky bénéficie d’une réalisation actuelle qui apporte un gros plus en matière d’immersion et de sensations.
No Man’s Sky nous met donc dans la peau d’un personnage sur une planète inconnu et notre aventure va être basée sur l’exploration et le craft tout cela pour jouer sa survie avant tout. On n’est pas du tout dans un jeu d’action à la Mass Effect ou Halo pour ce qui est de l’ambiance SF. Ici, on ne se sent pas vraiment dans une intrigue (c’est sans doute un des plus gros soucis d’ailleurs). On prend du temps à crapahuter à pied au début, à récolter des matières premières et autres objets pour parvenir déjà à réparer son vaisseau pour changer de planète…
Chaque joueur vivera No Man’s Sky différemment puisque s’offre à nous 18 446 744 073 709 551 616 planètes pour être précis… De quoi varier les plaisirs… Autant vous dire qu’une fois la première planète quittée, on a la bougeote. Surtout que le contrôle du vaisseau est sacrément bien fichu. On dispose de différentes vitesses pour régler son approche d’une planète ou un voyage rapide à travers l’espace. Ainsi, il n’y a pas de coupure entre notre décollage et notre atterrissage. On vit donc le décollage, la sortie de l’atmosphère puis l’effet inverse. C’est très bien fait.
Chaque planète est une découverte puisqu’on ne connait pas sa composition. Ainsi, on découvrira différents types de faunes ou de flores. Est-ce une planète chaude? froide? respirable? toxique? Alors c’est bien au début mais très vite on retombe sur des environnements similaires. Aussi, niveau décors ça manque de renouvellement et de richesse. D’ailleurs, on s’attendait aussi à des graphismes plus travaillés…
En tous cas, on est toujours occupé à faire quelque-chose puisqu’il faut gérer notre oxygène, notre combinaison, etc… Il faut donc sans cesse ramasser des minerais, des plantes, etc.. pour acquérir de l’énergie par exemple ou pour réparer quelque-chose. C’est un éternel recommencement qui pourra rebuter certains joueurs mais c’est aussi le principe même du craft et de la survie en milieu hostile. Chose intéressante, on peut apprendre les langues aliens pour faciliter les échanges avec les personnages que l’on peut rencontrer pour commercer notamment. Ainsi, on pourra pourquoi pas acheter un nouveau vaisseau ou améliorer le sien. Par contre, attention, il faudra continuellement gérer son inventaire et celui de son vaisseau car la place n’y est pas infini. Il faut donc très souvent jeter ou vendre des objets.
Concernant la faune elle est plutôt présente et pour le moins originale. On pourra notamment nourrir certains animaux inoffensifs pour qu’ils nous aident à trouver certains minéraux. Aussi, il faudra fuir certains animaux agressifs… Mais globalement, on sent un manque de naturel dans la représentation de cette faune par rapport à ce à quoi on s’attendait lors des premières annonces du jeu… Dommage.
En tous cas, l’ambiance colorée est plutôt agréable et changeante avec un cycle jour/nuit et quelques différentes intempéries. On alterne entre marche à pied et petit coup de vaisseau pour aller à certains points de la planète explorée. Pour cela on dispose d’un carte indiquant les dépôs, bases et autres matériaux disponibles et repérés. On cherche sans cesse des ressources pour notre survie d’abord mais aussi pour faire progresser notre exploration avec de nouveaux outils plus performants, etc..
Mais ne croyez pas que No Man’s Sky est un titre dénué d’intérêt et sans but. Si le scenario reste discret et énigmatique, certains messages nous guident tout de même vers un objectif mystérieux. Il n’empêche qu’on peut faire ce que l’on veut dans le système. Chacun gérera donc sa progression comme il le souhaite ce qui garantie d’abord des parties différentes d’un joueur à l’autre mais surtout une excellente durée de vie.
No Man’s Sky ne plaira pas à tout le monde. Il faut y faire preuve de patience et de curiosité. On est loin d’un jeu d’action spatiale. Ici, on est plus dans un jeu bac à sable intergalactique mais qui a tout de même un but (même s’il est difficile à cerner). Ainsi, les amateurs de craft et de survie y trouveront leur compte avec un jeu intelligent avec des très bonnes idées qui nous met vraiment dans la peau d’un humain dans l’espace et tout ce que cela implique.
Intéressant…
Moi sur Atari ST, c’est de Sun Dog dont j’ai d’excellents souvenirs 🙂
Après avoir vu plusieurs Let’s Play dont certains même assez gentils (celui d’at0mium…), mais la très rare évaluation « extrêmement négative » sur Steam pour un jeu de ce prix (60€ !), je me vois mal l’acheter à moins d’une solde le ramenant à 10€ maximum…
Cet article de Libé résume peut être tout ça aussi:
http://www.liberation.fr/futurs/2016/09/04/no-man-s-sky-le-vide-du-voyageur-intergalactique_1482683
Pour beaucoup moins cher je vais acquérir sans l’ombre d’un doute l’excellent EverSpace, sinon Osiris New Dawn, le toujours développé Elite Dangerous, et pourquoi pas Star Citizen 🙂
Merci pour cet article!