Quand on vous annonce un jeu réalisé par les anciens de Evolution Studios on repense à la série Motorstorm, référence du jeu de courses motorisées explosives qui a fait le bonheur des joueurs PS3. Onrush est donc ce type de jeu où tout est permis et il est d’ailleurs conseillé de froisser de la taule…
Après un rapide tutorial on est lancé dans la bataille Onrush avec de la conduite purement arcade et des affrontements 6 contre 6. Pas de subtilité dans la conduite, on est dans le primitif et la réflexion est proscrite. Ainsi, on fonce dans le tas, on met le turbo et on ne réfléchit pas!
Point fort du jeu, les accrochages entre bolides engrangent de spectaculaires accidents avec des déformations de carrosseries et des myriades de pièces et autres particules qui volent dans tous les sens. Pour les motards c’est encore plus parlant puisque ceux-ci sont projetés loin dans les airs! En effet, plusieurs véhicules sont disponibles, buggys, 4×4, motos, avec des poids, robustesses et dynamises différents. Mais chacun de ces 8 véhicules proposent surtout des capacités spéciales qui peuvent aider l’équipe (lâcher du turbo, augmenter la résistance des copains, neutraliser le turbo d’un adversaire, etc..). A vous de choisir.
S’il faut dépasser la ligne d’arrivée, Onrush demande surtout de provoquer des accrochages pour gagner du boost. Ainsi, chaque équipe s’affronte sur la piste mais on côtoie également des véhicules « hors compétition » contrôlés par l’IA qui nous permettent plus facilement de gagner du boost en les envoyant dans le décors…
Comme dans les Motorstorm, la piste est très ouvertes et différents embranchements sont possibles. Cela vient donc de partout avec beaucoup de bosses et tremplins qui nous permettent notamment de sauter sur les véhicules en-dessous… mais attention aux obstacles (arbres, batiments, carcasses fumantes…) ils ne pardonnent pas!
En plus du turbo qu’on a quasiment tout le temps, on peut débloquer le fameux Rush, un turbo ultime qui s’apparente à l’obus de Mario Kart mais qui ne permet pas de vraiment en profiter. En effet, ça va trop vite et le bolide est du coup bien moins maniable. C’est souvent un coup dans l’eau…
C’est d’ailleurs un peu la faiblesse de Onrush : la lisibilité d’actions. Déjà il y a énormément de bolides à l’écran et du coup de débris qui volent. Les décors eux aussi explosent en mille morceaux et plein de messages s’affichent à l’écran avec les bonus qui jonchent la route… Du coup, on a du mal à savoir ce qu’on peut faire et comment le faire, on subit beaucoup la vitesse et l’action frénétique sans pouvoir gérer…
Le jeu offre différents modes: Overdrive (cascades et takedowns), Countdown (checkpoints) et Lockdown (capture de zones). On peut donv avouer que Onrush a l’avantage de renouveler le genre avec des courses qui sont plutôt des affrontements entre bolides. C’est bien vu mais mal transformé, la faute à un gamedesign et une réalisation trop basiques. Tout est trop fouillis et on ne profite pas vraiment tout en perdant vite le contrôle de l’action. Dommage.
Les environnements sont vite redondants et les courses aussi du coup. Le mode carrière est de par le fait assez ennuyeux et on préfèrera des courses rapides en ligne avec des potes. Car oui, je pense que pour en profiter vraiment, il faut 5 potes avec qui communiquer pendant les courses. Mais ce n’est pas donné à tout le monde.
Saluons la présence d’un mode photo qui permet enfin de profiter du paysage et de l’action, l’occasion de mieux apprécier les graphismes et les carcasses en miettes sous tous les angles!
Onrush est clairement original et apporte une fraicheur au genre motorisé. Mais la réalisation manque de clareté et c’est frustrant pour le joueur qui aura du mal à se retrouver dans ce déluge d’actions. Le jeu a l’avantage de défouler mais on attendait plus du concept. Ce dernier demande en tous cas à être peaufiné avec un nouvel opus… On y croit…