La trilogie Resistance qui existe exclusivement sur PlayStation 3 est une valeur sure du FPS sur consoles de salon. Le premier opus (Fall of Man) avait d’ailleurs accompagné la sortie de la console en 2007. Avec la sortie de la PlayStation Vita, Sony nous promettait un Resistance spécialement conçu pour sa nouvelle console portable. Quelques jours après sa sortie, que vaut donc ce Resistance Burning Skies? Voici mon avis…
Contrairement à la saga de salon, ce Resistance n’est pas réalisé par Insomniac mais par Nihilistic (à qui l’on doit Conan ou PlayStation Move Heroes). C’est peut-être pour cela que le jeu n’est pas vraiment à la hauteur de nos attentes au niveau technique notamment… Quoiqu’il en soit, cet épisode à le mérite de proposer une histoire inédite.
Nous nous retrouvons en 1951,alors que les Chimères viennent d’envahir la ville de New York. A defaut d’incarner le héros des autres épisode, on contrôle donc ici Tom Riley, un pompier (si si… “Burning Skies” tout ça…)… C’est du coup un héros qui n’en est pas un que nous incarnons puisque celui-ci semble un peu dérouté et plutôt novice en matière de combat. Il sera de toutes façons guidé puis épaulé par certains membres de la résistance pour tenter de sauver des vies humaines et de combattre le mal Chimérien. Le scenario est finalement un peu succint, décousu et les cinématiques (plutôt jolies artistiquement parlant…) ne nous aident pas beaucoup à nous immerger dans l’ambiance. Quand on a joué aux autres opus, on sent nettement ce manque de dynamisme, ce manque d’immersion et ce sentiment d’ennui. Et c’est bien dommage…
Parlons de la réalisation qui ne sauve pas vraiment le manque de consistance de l’histoire. Sur Vita on s’attendait à bien plus impressionnant. Les textures sont souvent grossières (quand elles s’affichent à temps…) et les environnements manquent cruellement de détails et de variété. Quelques effets pyrotechniques restent bien fichus mais globalement on sent que la petite dernière de Sony est capable de bien mieux que cela.
En ce qui concerne le gameplay, pas d’extase là non plus puisque le jeu reste un FPS très classique, trop souvent cloisonné, très scripté et qui n’apporte pas beaucoup de variété de gameplay au fil de notre progression. Les 6 parties de la campagne solo se déroule donc assez rapidement en mode normal sans grosses difficultés même si la fin reste bien sur plus ardue. En tous cas, il ne faut pas se lancer tête baissée dans l’aventure et bien gérer ses actions en choisissant la bonne arme. A ce niveau là, on dispose d’un arsenal assez variés avec quelques armes intéressantes disponibles via une roue. On choisit alors ses 2 armes actives, on passe de l’une à l’autre rapidement et on dispose (quand cela est possible) d’une action secondaire pour chacune d’entre elles (tir à travers les murs, envoi d’un drone, lance-grenade, etc..). Vita oblige, certaines actions s’effectuent de manière tactile comme le lock de plusieurs ennemis pour le lance-roquettes, le chargement de flèches explosives pour l’arbalète ou bien le deploiement d’un mur de protection devant nous. Le pavé tactile arrière servira à courir. Les fonctions tactiles s’arrêtent là mais elles sont plutôt bien gérées et confortables à manier. Notez que chaque arme pourra être upgradée (portée, puissance, rechargement, etc..) grâce à des cubes bleus qu’on pourra débusquer dans les niveaux.
En ce qui concerne l’IA elle est assez scriptée mais les ennemis agissent assez intelligement dans la plupart des cas à l’image des zombies qui vous foncent dessus ou à certaines Chimères qui contournent les obstacles pour vous surprendre par derrière. On regrette un gros manque de variété au niveau du bestiaires et notamment au niveau des boss bien trop peu présents…
Resistance Burning Skies, en plus de sa campagne solo, a l’avantage de proposer un multijoueurs online certes classique (Deathmatch (en équipe ou chacun pour soi) et Infection) mais qui peut rallonger l’espérance de vie du soft.
On attendait beaucoup plus d’une telle licence sur la PlayStation Vita. Burning Skies a l’avantage de nous proposer enfin un FPS dédié à la console mais sa réalisation globale n’est pas à la hauteur. C’est bien dommage car il y avait quelques bonnes idées (notamment quelques armes agréables à utiliser et l’utilisation des grenades avec les doigts). Le jeu reste donc un FPS moyen qui pourra contenter certains joueurs peu exigeants. Les amateurs de la série seront forcément déçus…