On entendait parler de la Steam Machine depuis quelques temps, c’est finalement l’Alienware Alpha qui fait son apparition ce mois-ci, un PC aux allures de console de jeu qui propose un système simplifié pour l’utilisation de Steam et donc des jeux video…
L’Alienware Alpha est disponible en 4 configurations différentes. J’ai testé la première, de base, proposant un processeur i3 et 4 Go de ram pour environ 550€ (déjà plus cher qu’une PS4 ou une Xbox One). La « console » embarque donc un vrai système Windows 8 mais on peut basculer à tout moment sur l’interface propriétaire pour Steam. On trouve dans la boite une manette sans fil… Xbox 360. Pas de manette spéciale donc. Mais au final, on reste en terrain connu.
Visuellement, il est clair que l’Alienware Alpha n’a rien d’un PC. Plus petit qu’une PS4 ou une Xbox One, c’est un carré noir de 20 cm sobre et élégant avec des touches lumineuses et notamment la tête d’alien qui désigne la marque. Malgré tout, il embarque une connectique honnête avec 4 prises USB, une sortie HDMI (ainsi qu’une entrée…), une sortie audio optique et un port RJ45.
Ce modèle de base intègre donc un processeur Intel Core i3 avec 4 Go de mémoire vive, 500 Go de disque dur et une carte graphique Nvidia GeForce 860M. Mais cette première configuration reste plus puissante qu’une PS4 ou une Xbox One en faisant par exemple tourner Assassin’s Creed Rogue avec un très bon rendu en 1 920 x 1 080 pixels. Actualité oblige, j’ai tenté de lancer GTA V sur l’Alienware Alpha. Avec des graphismes réglés par défaut (entre normal et very high en fonction des critères), l’intro du jeu (qui est très scriptée rappelons-le) s’est déroulée sans encombres. Ensuite, une fois dans l’open-world avec Franklin, l’animation subissait des saccades intempestives quelques soit les réglages graphiques. Une mise à jour Nvidia a effectivement vu le jour lors de la sortie du jeu mais je n’ai pas pu l’installer sur l’Alpha… Je suis preneur d’expériences à ce sujet.
Parlons du système qui démarre effectivement sur une interface Steam dans laquelle on peut naviguer avec la manette Xbox fournie. Mais si on a besoin de passer sur Windows 8 (comme pour jouer à Assassin’s Creed Rogue via Uplay par exemple…) il est nécessaire de brancher en USB un clavier et une souris. L’Alpha qui se veut console redevient alors un PC… C’est un peu déroutant voir frustrant d’être obligé de faire cela. Il est donc difficile de réellement envisager son utilisation comme une console de salon sur sa TV…
Si cette version de base aura quelques limites avec certains jeux très gourmands, les autres configurations avec 8 Go de ram et des processeurs i5 ou i7 peuvent être des bêtes de course sans prises de tête. La carte graphique reste par contre toujours la même et ce n’est pas forcément le dernier cri. Quoiqu’il en soit, l’Alienware Alpha en a dans le ventre pour proposer du jeux video PC de manière confortable dans son canapé et sur sa grande TV. C’est tout son intérêt.
L’Alienware Alpha est une idée intéressante qui permet de profiter de la puissance d’un PC dans une utilisation « console de salon ». On apprécie le design minimaliste, l’interface spécialement dédiée à Steam et la manette finalement connue et qui a fait ses preuves. On regrette par contre un système parfois poussif, une utilisation des deux systèmes pas toujours confortable et une première configuration pas assez musclée pour avoir un réel intérêt à la place d’une console nouvelle génération. Il faut tabler sur la plus grosse configs à 859€ pour bien en profiter mais on est alors dans un budget… PC.