Kratos est de retour, et sur PlayStation 4 s’il vous plait. Mais ce n’est pas encore un nouvel épisode mais l’édition remasterisée de God of War III, épisode mythique sorti sur PlayStation 3 en 2007.
Avant de vous parler de cette version nouvelle génération God of War III Remastered, voici le test que j’avais écrit à propos du jeu PS3 à l’époque :
Ne me jetez pas de pierres, mais j’avoue : je n’ai jamais joué à God of War 1 ni God of War 2. J’ai joué à Chain of Olympus sur PSP mais c’est tout… Je connais bien la série par contre pour en avoir entendu parlé. Je connais son potentiel. Après avoir joué à God of War 3 il y a plusieurs mois grâce à la démo, j’avoue avoir été très impatient de découvrir le titre final, un premier God of War en HD. C’est chose faite avec le test sur Playstation 3 de God of War 3…
Ca fait de nombreux mois que Kratos, le héros de God of War 3 nous fait de l’oeil avec des screenshots et des teasers somptueux et alléchant. Pour ceux qui ne connaissent pas, la série God of War s’inscrit dans la mythologie grecque pour un jeu sanglant, un beat’em’all puissant offrant quelques phases d’énigmes et de plates-formes ainsi que des QTE pour le moins spectaculaires.
Ancien capitaine de l’armée de Sparte, Kratos a détruit son ennemi, le Dieu de la Guerre Arès, à l’aide de la boite de Pandore récupérée sur le dos de Chronos. Mais trop lourde est sa culpabilité d’avoir fait périr sa propre famille, selon les plans perfides de Arès. Alors que Kratos plonge vers l’oubli, il est arraché à la mort par la déesse Athéna et emmené jusqu’au Mont Olympe pour devenir le nouveau Dieu de la Guerre… et il compte bien se venger d’un certain Zeus et part à la recherche de la flamme de l’Olympe…
Le décors est planté et aux côtés du Titan Gaïa, Kratos commence son périple. Très vite, on est donc dans l’ambiance, surpris même de jouer tant on se croirait encore dans la cinématique. Les premiers combats mettent déjà la barre très haute, on évolue sur le corps de Gaïa, un Titan (ou une Titane?) qui est suffisamment énorme pour servir d’environnement! Du coup, le tout bouge, on se retrouve d’un côté ou de l’autre et on est assailli, déjà, par des hordes de squelettes et pire encore…
Plus que jamais Sony nous impressionne avec un jeu blockbuster qui en met plein les mirettes à chaque plan, à chaque action, à chaque combat. Tout est magnifiquement mené artistiquement parlant. Déjà, le générique est à lui seul une oeuvre d’art, avec ses inspirations grecques, jouant avec les silhouettes, la bichromie, les tâches d’encre, magnifique. Ensuite, le jeu en lui même révèle un code couleur excellent lui aussi avec des ambiances dans les gris colorés et des paysages lointains pareils à des peintures. Le reste est très bien modélisé, quasiment pas de bugs, des textures toujours fines, des modélisation parfaite. Celle de Kratos notamment est excellente avec des expressions du visages très réalises. On avait jamais vu Kratos si proche de la réalité… Et malgré tout ce déluge d’effets spéciaux et de justesse graphique, le jeu reste cohérent. Il se déroule en respectant bien le scenario, mêlant cinématiques de dialogues, flashbacks, QTE, exploration et combats dantesques à merveille.
Dans le principe, on est donc dans du beat’em all qui fait la part belle à des combats sanglants contre des hordes ou des boss gigantesques mais on trouve aussi des phases de plates-formes (qui révèle d’ailleurs un Kratos pas toujours à l’aise dans les doubles sauts…), des énigmes à résoudre représentées souvent par des mécanismes à actionner. Il faudra alors réfléchir à la manière de procéder. Ces phases ne sont pas vraiment difficile mais apporte de la variété et un peu de calme à une action souvent frénétique. C’est d’ailleurs la force de God of War 3 que de jongler entre l’action, l’exploration et la réflexion pour proposer une aventure homogène et jamais lassante, toujours renouvelée. Les évènements se succèdent avec toujours une nouvelle inspiration. Que ce soit sur le dos d’un Titan, dans des cavernes sombres ou sur une paroi rocheuse, les environnements se succèdent et le gameplay est toujours changeant. Une addiction redoutable.
Tout cela ne serait certainement rien sans nos possibilités d’actions servies par un arsenal évolutif à souhait. Que ce soit les Lames du Chaos, les Griffes d’Hadès ou le fouet de Nemesis, on gagnera de nouvelles armes en battant les différents boss. Et en obtenant des orbes des ennemis ou dans les multiples coffres qui parsèment notre chemin, on pourra les upgrader pour gagner des nouveaux combos. Certains déclencheront une sorte d’allié “virtuel” comme un cyclope par exemple, ou d’autres vous permettront d’activer une petite armée de bouclier en “tortue”… Au-delà de cela, vous pourrez bien sur sauter, courir, faire des roulades et taillader tout ce qui rôde autour de vous. Vous pourrez aussi empoigner vos ennemis pour les faire voler en l’air ou vous en servir comme bélier contre les autres. Une fois que certains ennemis seront chancelant vous actionnerez un QTE spectaculaire qui permettra d’achever la bête de manières toujours différentes en fonction des ennemis. Jouissif. Certains combos seront plus ou moins utiles en fonction des adversaires, aussi, certaines armes seront souvent plus propices qu’une autre. Car le bestiaire est très varié vous vous en douterez et il y a de toutes les tailles : des armées de squelettes, des goules volantes, des scorpions, des faucheuses, des trolls, des géants, des minotaures… certains (comme le Cyclope) seront contrôlables un instant en leur sautant sur le dos, idéal pour lancer des coups de massues à des ennemis un peu coriaces…
Mais le plus impressionnant reste le combat contre les différents boss du jeu, Hadès, Chronos, Scorpion et j’en passe… Ces combats titanesques sont souvent en plusieurs temps et vous feront voir du pays, les boss souvent très très très grands (un immeuble pour Kratos…) bougent, bous évoluez dessus, vous les contournez, vous les escaladez pour certains!!! Chacun a son point faible, ensuite il faudra finir la bête avec des QTE d’anthologie! Incroyable à voir et à vivre. Seul petit point noir, parfois, Kratos sera minuscule à l’écran dans les cadrages proposés à cause justement de la taille de l’action, prévoyez donc une bonne TV! Car sachez que dans God of War 3 on ne dirige pas la caméra, les angles sont prédéfinis. Ils sont toujours bien choisis mais parfois, on aurait bien envie de tourner la tête dans tous les sens…
God of War 3 parait un poil court, mais c’est certainement car les meilleures choses sont toujours les plus courtes. On en redemande! God of War 3 a tenu toutes ses promesses et justifie à lui seul l’achat d’une Playstation 3. Cette dernière a été merveilleusement exploitée pour une réalisation aux petits oignons. Artistiquement, le soft est un exemple qui joue parfaitement avec les plans, les cadrages, les pauses, les cinématiques, les flashbacks et la mise en scène. Le gameplay est riche, le level design bien pensé et sans cesse renouvellée… Difficile de voir des défauts… God of War 3, il vous le faut!!!!
God of War III Remastered, c’est donc cette même aventure mais en 1080p / 60 fps. L’ensemble du jeu (déjà très beau sur PS3) est donc sublimé par des effets de lumière, d’eau, de particules, etc… Malheureusement, les nombreuses et pourtant spectaculaires cut-scenes ne sont pas aussi peaufinées et on sent les 8 ans passés… Dommage de ne pas être aller jusqu’au bout de la « remasterisation »…
On trouve également une nouveauté, le mode Photo. Là aussi, malgré son côté gadget, un mode de ce genre est toujours bienvenu dans un monde de partage internet. Mais le mode reste très limité. En effet, on peut zoomer sur l’action mais on ne peut pas tourner autour comme dans d’autres jeux. Par contre, on profite de tout un tas d’effets et cadres sympathiques à appliquer.
Notez qu’on retrouve dans cette nouvelle édition, l’intégralité des contenus et tenues disponibles en téléchargement à l’époque.
Pour une quarantaine d’euros, God of War III Remastered fait toujours son effet et les joueurs PS4 qui ne connaissent pas l’édition PS3 peuvent se jeter dessus. Pour les autres, c’est plus mitigé. Certes, il est toujours agréable de refaire un jeu dans ces conditions mais on aurait souhaité davantage de contenus (bonus) et voir même un niveau supplémentaire et surtout des cinématiques vraiment remaniées. Kratos a en tous cas toujours autant d’impact sur les joueurs et on a hâte de le retrouver (bientôt?) dans un nouvel épisode vraiment pensé pour la PS4. Cela promet…
Bel article je note une petite erreur de frappe qui pourrait induire en erreur les lecteurs: « justifie à lui seul l’achat d’une Playstation 3 » voila je pense que c’est un 4 ceci dit c’est toujours un plaisir de lire tes articles. au plaisir.
Non ce n’est pas une erreur puisque c’est dans le test de l’édition PS3 sortie à l’époque (texte en italique) comme mentionné au début 🙂 – Merci quand même d’avoir l’oeil ^^
Oups désolé il était tard la fatigue 🙂 au passage merci pour tes articles bien constuits et concis j’attends celui de Mad Max avec impatience ^^