BLOODBORNE – Test PS4

Un univers victorien, des monstres difformes, une mort qui vous guette ont chaque foulée, Bloodborne n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains. Mais comment ne pas succomber aux charmes ensorceleurs du nouveau jeu des développeurs de Dark Souls tant ses qualités repoussent les limites face à la masse uniforme des productions actuelles ? Mettons tout de suite les choses au clair, si vous ne possédez pas encore le jeu et que avez adoré la série des Dark souls, arrêtez tout de suite de lire ce test, enfilez une bonne paire de tongs, foncez au magasin de jeux vidéo le plus proche, procurez-vous un exemplaire de ce chef d’oeuvre, prévenez vos proches, enfermez-vous a double tour et lancez-vous dans l’aventure, vous ne serez pas déçu!

Vous l’avez compris Bloodborne est un excellent titre, à tel point qu’il m’oblige à donner mon verdict des les premières lignes de ce test. Je vais donc m’adresser aux néophytes qui ne connaissent pas ce genre de jeux ou à ceux, qui, peut-être par excès de prudence, doutent encore de la qualité du titre. Comme tout bon jeu de rôle, Bloodborne vous propose une création de personnage très complète où vous pouvez choisir d’incarner un avatar masculin ou féminin, avec un très grand nombre d’options de personnalisation comme la taille, l’âge, la coupe de cheveux, la couleur de la peau et même la voix. Les possibilités sont très nombreuses et on peut vraiment créer son héros idéal. On vous propose également de choisir une classe de personnage, mais ce choix est illusoire car ce n’est qu’au fur et à mesure de l’aventure que vous définirez votre style de jeu en allouant librement les points de compétence dans la force, l’endurance, la vitalité et diverses autres caractéristiques.

Comme je le disais au début du test, Bloodborne est un jeu exigent, difficile, mais pas insurmontable. Comme le dit l’adage « prudence est mère de sûreté », la progression est lente, on apprend a connaitre chaque type d’ennemis, leurs attaques, leurs parcours dans l’environnement pour éviter de mourir trop rapidement. Plus on avance, plus on débloque des raccourcis qui permettent de ne pas refaire les zones déjà franchies. L’exploration est au centre de la progression, il n’y a pas d’indicateur d’objectif ou même de carte et cela nous pousse à explorer les moindres recoins de chaque lieu pour tenter de trouver le plus d’objets possibles bien souvent indispensables à notre survie. L’univers oppressant du jeu fourmille de détails, les environnements, l’architecture des niveaux sont splendides et extrêmement travaillés. On se surprend à écouter des râles et gémissements au détour d’une ruelle sombre tout en admirant le travail extraordinaire réalisé par les développeurs.

Côté gameplay le jeu est plus nerveux qu’un Dark soul, plus offensif. En effet il n’y a pas de bouclier dans le jeu (en fait il y en a un ou deux, mais ils n’absorbent presque pas les dégâts), toute la défense s’organisera autour de l’esquive ou du contre su revolver ou au fusil. Soit vous faites une roulade pour éviter le coup d’un monstre soit vous essayez de contrer son coup juste avant qu’il ne fasse mouche au risque de perdre une grande partie de sa santé, mais pour ensuite pouvoir enchainez un combo dévastateur. Si vous prenez trop de dégât, des potions sont disponibles au marchand ou dans l’environnement. Contrairement à Dark Soul, ces potions ne se renouvellement pas toute seul, il ne faut donc pas oublier de faire le plein assez régulièrement. La progression du personnage s’organise autour de deux centres d’intérêt: l’équipement et l’expérience. Côté équipement chaque arme est améliorable et dispose d’un mode secondaire, par exemple une canne pourra se transformer en fouet afin de convenir à toutes les situations. Armes et armures se trouvent sur les boss, elles ne sont pas très nombreuses, mais bien différentes les unes des autres ce qui permet de varier sensiblement son style de jeu au gré de nos envies. Outre la gestion de l’arsenal, la progression du personnage sera la clé de voute de votre réussite. Vous devrez donc accumuler de l’expérience en tuant des ennemis. Cette expérience pourra être dépensée dans votre base. Mais c’est là l’un des éléments qui fait toute la saveur de ce genre de jeu: SI un monstre vous tue il prendra l’expérience que vous n’avez pas dépensée. Il faudra alors revenir terrasser le monstre, mais si vous mourez une nouvelle fois avant de l’avoir tué, l’expérience sera perdue. Croyez-moi, après avoir vaincu un boss et gagné un maximum d’expérience, la tension montera et vous vous empresserez de dépenser vos points en espérant ne pas mourir en chemin.

Dernier point important à aborder, la durée de vie. Compter environ 40 heures pour finir le jeu une première fois, mais c’est sans compter sa rejouabilité. En effet une fois le jeu fini, il est possible de retenter l’aventure une nouvelle fois avec une difficulté plus élevée. Et n’oublions pas les donjons calices, sorte de donjon généré aléatoirement avec un boss en fin de parcours. Chose intéressante: ils sont jouables en multijoueur ce qui rompt un peu la monotonie et permet de faire le plein d’expérience. À noter qu’a la manière d’un Dark soul, un autre joueur pourra soit rejoindre votre partie dans le mode histoire, mais seulement lors du combat des boss ou bien rejoindre votre partie pour tenter de vous tuer.

Bloodborne est donc un sérieux atout pour la PlayStation 4. Certes il ne fera pas l’unanimité en grande partie à cause de sa difficulté, mais je vous assure qu’il serait dommage de passer a coté. Avec ce titre très bien réalisé et à l’ambiance hors du commun, les développeurs de From Software ont réussi a créer un univers cohérent et immersif qui n’attend que vous… 

Test réalisé par Alex