YOU’RE IN THE MOVIE : le test!
Avec You’re in the movie, la camera Xbox Live Vision de la 360 semble enfin vraiment utile. En effet, ce jeu de cinema vous propose de gesticuler devant votre TV afin de monter de petits extraits de films dont vous serez acteur! Bonne idée. Qu’en est-il réellement?…
Dès le début du jeu on vous demande donc de vous présenter au milieu de l’écran et d’en sortir afin de calculer votre arrière-plan. Après un reglagle de netteté et de lumière vous voici intégré à un fond virtuel tel une miss meteo devant sa carte de France. Le détourage est assez bon. Il le sera davantage avec une très bonne lumière dans la pièce. Vous êtes donc ensuite intégré d’assez bonne manière dans les différents mini-jeux : sur un scooter, armé d’une massue, etc.. Car le principe est là : afin de vous intégrer à des scènes de films, vous devrez passer toute une série d’épreuves afin d’enregistrer vos mouvements. Ce sont donc des mini-jeux à la Eye Toy (concurrence…) où vous devrez lancer un objet le plus loin possible, eviter des obstacles, etc… Cinema oblige, vous devrez également jouer la comédie quand on vous le demandera. Mais rassurez-vous, on n’est pas aux cours Florent, on vous demandera juste de rigoler, de vous frotter les mains, de prendre un air terrorisé, de courir sur place, etc..
Ces mini-jeux sont surtout donc un prétexte pour capturer vos mouvements afin de vous retrouver ensuite dans les extraits de films. Quand je parle de films, ne vous attendez pas à débarquer dans le dernier Star Wars ou le dernier Batman. Non. Ici, ce sont des petites scènes assez sommaires finalement mais qui font leur effet, surtout quand on se voit dedans. Fous rires garantis.
Car l’intérêt est là. Chaque extrait comporte 4 acteurs. Si vous jouez seul, vous serez aux côtés de 3 inconnus dans le film. Par contre, si vous êtes 4 amis, vous pourrez tous figurer dans le film pour un extrait rien qu’avec vous. Et c’est là que cela devient drôle. A force de jouer on comprend mieux les mécanismes et c’est amusant de jouer encore mieux la comédie, de faire les choses exactement comme il faut au bon moment. Car il faut bien l’avouer, dans les premières prises vous aurez souvent l’air surpris ou dubitatif, découverte du jeu oblige.
Pour varier les plaisirs il y a trente scénarios loufoques disponibles dans le jeu, parmi lesquels Meutres au Manoir, Ménage à quatre ou Cauchemar au musée. La majorité sera à débloquer au fur et à mesure. Ca parait beaucoup mais finalement, compte tenu de la courte durée de chaque épisode, les choses sont vite redondantes. Les temps de chargement nécessaires à la “fabrication” du film avec vos trombines est presque plus long que le film lui-même… Heureusement, un mode fabrication de scenario est disponible et vous permettra de choisir ses scènes, leur appliquer des effets vidéos basiques et créer des petits dialogues. Mais cela reste bien maigre. On aurait préféré avoir comme dans un LittleBigPlanet, un accès en ligne pour jouer au scenario des autres, ce qui aurait été plus excitant et plus surprenant. Mais pas de mode online en vue.
You’re in the movie reste amusant à plusieurs mais pas longtemps. Le problème c’est que tout est trop juste finalement : l’insertion de votre double virtuel est souvent sommaire, la faute à des conditions de lumières dans le salon pas digne d’un studio professionnel…, les mini-jeux sont redondants et finalement pas très originaux et les films trop courts et finalement, pas assez réalistes. On aimerait, à notre époque de prouesses technologiques, pouvoir avoir ce genre de concept dans des extraits de films complétement réels, sans objets détourés ou des décors ressemblant à des décors en carton.
You’re in the movie reste un party-game original et fun à plusieurs. Mais il reste un soft de soirée entre amis, autrement dit, un gadget videoludique que l’on sort du carton à l’occasion. Personne n’y jouera continuellement comme un autre jeu. Il a en revanche le mérite de proposer un aspect inédit dans le monde du jeu video ainsi qu’une nouvelle exploitation de la Xbox Live Vision. On attend donc maintenant une transformation de l’essai avec quelque-chose de plus pointu techniquement avec un contenu plus riche et en ligne!
