Edité par EA et développé par Pandemic (studio fermé depuis…) The Saboteur propose un nouveau jeu se déroulant durant la seconde guerre mondiale… Mais cette fois, c’est une sorte de GTA-Like qui nous emmène dans cette période de l’histoire. On y incarne Sean Devlin un saboteur originaire d’Irlande dans une France occupée par les Nazis…
Très tôt dans l’aventure, on en apprend plus sur ce personnage marginal et ses proches, famille, amis et conquêtes amoureuses… Dans une sorte de flash-back, on dirige d’ailleurs Sean dans une course auto contre des allemands. On dirige réellement une voiture de course dans une compétition plus ou moins arrangée qui s’intègre parfaitement dans l’intrigue du jeu. La fin de la course tourne mal et Sean se voit prit dans les griffes d’un méchant Nazis avec son meilleur ami Jules… L’aventure débute réellement, avec une quête de libération mais aussi une quête de vengeance…
Notre première vraie mission sera donc de fuire d’un QG Nazis pour rejoindre Paris. Ensuite, on fait connaissance avec le Belle de Nuit, un cabaret qui nous servira de planque. On y rencontre Ludivne, Michel et Véronique, ainsi que tout plein de danseuses affriolantes… Pour la petite anecdote, quand on lance le jeu, on constate que ces danseuses dénudées on les seins cachés par des étoiles. Mais dans la boite du jeu est disponible un code pour débloquer une sorte de mode “adulte” qui enlève ces fameuses étoiles et débloquent d’autres petites choses… Mais revenons à l’aventure… on rencontre très vite Luc, un membre influent de la Résistance qui vous donnera tout un tas de missions variées dans Paris et ses alentours. Faire sauter à la dynamite des batiments allemands, conduire à voiture un résistant, éliminer un officier allemand, récupérer un objet dans un cimetière… on fait plein de choses dans The Saboteur! Et ce qui est bien c’est qu’on peut mener à bien nos missions de différentes manières. Les personnages vous siffleront d’ailleurs à l’oreille des possibilités différentes. Vous êtes plûtot bourrin? Optez pour la diversion à la dynamite! Vous êtes plûtot tendre? Optez pour l’infiltration déguisé en Nazis. Car effectivement, The Saboteur permet de tuer des gardes par derrière en toute discrétion afin de leur subtiliser leur uniforme. Après on peut marcher plus tranquillement devant les allemands, mais attention ils sont très méfiants… Par exemple, sortir une arme ou escalader un bâtiment éveillera les soupçons. Pour faire gaffe, on dispose d’abord d’un radar qui nous indique par des points rouges la présence des Nazis. Si on passe devant à pied et de trop prêt on éveille leur curiosité symbolisée par une flèche jaune. Ensuite, s’en suit une couleur de plus en plus orangée qui tourne autour du radar. Cela symbolise le fait qu’un garde vous a vu et s’apprête à donner l’alarme avec son sifflet. Quand le radar est rouge, l’alarme est donnée et vous êtes poursuivis par toutes les troupes!!! Dans ce cas, soit vous fuyez la zone, soit vous trouvez une cachette comme dans Assassin’s Creed. En général, il vaut mieux neutraliser le garde méfiant avant qu’il ne siffle dans son bigniou…
Vous l’aurez certainement remarqué si vous suivez depuis longtemps l’arrivée de The Saboteur, celui-ci propose un parti prit graphique original. En effet, la plupart du temps nous évoluons dans un environnement en quasi noir et blanc avec seulement des touches de rouges pour se repérer (gardes, alertes…). En fait, les zones occupées sont en noir et blanc, et les zones où la résistance commence à prendre le dessus sont en couleurs. Du coup, plus on progresse dans l’aventure, plus les environnements sont colorés. C’est ça le principe et c’est plutôt bien vu.
Dans ce Paris virtuel, on évolue donc librement à la recherche de missions qui seront données par différents protagonistes au fil de l’aventure. On peut aussi trouver des contrebandiers pour acheter des armes ou des améliorations, on pourra voir un garagiste pour acheter ou réparer une voiture, etc.. On pourra même voler des voitures dans la rue à condition de faire attention aux Nazis bien sûr. Plus la zone sera coloré et plus on aura de l’aide des citoyens également qui nous fourniront des messages importants par exemple.
Concernant le gameplay, on aura donc différentes manières de procéder à pied ou à voiture. Pour les combat, Sean Devlin est un bagarreur qui fera preuve de poigne contre les allemands. Au fil du temps il apprendra même de nouvelles techniques pour assommer d’un coup sec par exemple un Nazi par derrière. Arme à la main, on tire en visant à l’épaule. On constate l’absence de lock mais avec de la pratique ça passe. On est juste un peu perdu parfois au corps à corps en ne sachant s’il faut plutôt utiliser une arme ou donner un coup de poing avec souvent des soucis de caméras dans ces conditions.
Il y a des soucis aussi au niveau de la réalisation… Si l’ambiance Parisienne et franchouillarde est bien pensée, la finition n’est pas vraiment là. Textures pauvres voir absentes, ralentissements, problèmes de collision, mauvaise profondeur de champs, tous ces petits défauts nous frustrent car autrement le terrain de jeu est alléchant et amusant à parcourir. En fait, elle représente une sorte de France compactée avec un Paris centrale qui dispose de sa Tour Eiffel, son Arc de Triomphe, Montmartre, etc… mais on acède aussi à la campagne voisine avec le Champagne-Ardenne, le Limousin, Le Havre, etc… Amusant.
Si on occulte les petits soucis techniques et de maniabilité ainsi que les doublages assez mauvais des personnages, The Saboteur est un sacré terrain de jeu qui mélange habilement des mécanismes de gameplay à la GTA, Assassin’s Creed ou Uncharted. Du coup, avec une ambiance assez inédite, c’est un vrai plaisir d’y jouer.