SPIDERMAN DIMENSIONS – Test PS3!!!
Spider-Man sur consoles n’a pas toujours été au mieux de sa forme. Avec Spider-Man Dimensions, Activision nous propose un opus qui redore un peu le blason de la série videoludique de l’homme-araignée. C’est certainement l’originalité du concept qui apporte beaucoup à cet épisode; en effet, nous pouvons contrôler 4 versions de Spider-Man dans différents environnements et gameplay…
Inspiré par les versions comics plus ou moins anciennes de Spider-Man, ce jeu nous propose donc d’incarner le Spider-Man Classic (celui que l’on connait tous, de bleu et de rouge vêtu…), le Spider-Man Noir des années 30 qui rampe dans l’obscurité, le Spider-Man Ultimate (Symbiote) et enfin le Spider-Man 2099, une version futuriste de l’homme-araignée… Dans le jeu, ils sont en fait réunis pour une même quête : celle d’une tablette magique convoitée par le méchant Mysterio… Chaque chapitre est donc l’occasion de contrôler l’une des 4 versions dans des environnements différents, avec un gameplay différent et un aspect graphique différent également!
Oubliant un temps le système de open-world (pas toujours bien exploité dans les anciens épisodes), Spider-Man Dimensions nous propose un pur beat’em’all en couloirs (avec des endroits tout de même assez ouverts) dans lequel on évolue souvent à la poursuite d’un ennemis. Le principe repose donc sur du combat au corps-à-corps la plupart du temps avec des coups spéciaux, des combos, l’utilisation de la toile d’araignée bien sûr le tout avec des améliorations au fil de l’aventure. Il faudra bien sûr composer avec les différents ennemis : certains sont plus rapides ou fourbes que d’autres, certains sont armés, d’autres se protègent derrière des boucliers, ou certains arrivent en horde serrée… L’action est donc frénétique et la caméra a parfois du mal à gérer tout cela. Mais c’est un plaisir de batailler avec les différents mouvements de Spider-Man : il esquive, se tord dans tous les sens, bondit, s’agripe, attrappe, etc… et c’est plutôt facile à manier. A défaut de grattes-ciel, on bondit tout de même dans les environnements de corniche en corniche, de pylône en pylône, etc.. Pour se faire, on peut soit viser des endroits précis déjà lockés et symbolisés par une flèche jaune soit lancer sa toile n’importe pour monter vers le haut ou avancer droit devant en se balançant. On est finalement très guidé dans le jeu mais on aura un peu plus de liberté dans certains passages comme notamment les combats contre les boss qui se déroulent souvent dans des arènes circulaires, mais cela reste finalement assez clos.
Comme je le disais, chaque version de Spider-Man propose un gameplay différent. Mais globalement, la base est la même et le combat reste ponctué des mêmes combos sensiblement et l’utilisation de la toile reste identique. Spider-Man 2099 proposera en plus quelques phases de vol où on évoluera dans des tunnels en évitant les obstacles (anecdotique) mais le plus original est sans doute Spider-Man Noir qui propose vraiment un gameplay plus orienté sur l’infiltration. On joue avec les ombres comme dans Splinter Cell pour surprendre et emballer dans la toile les ennemis alentours. Graphiquement, c’est aussi celui qui dénote le plus avec une ambiance très sombre et quasi mono-chrome. On y sent des similitudes avec Batman Arkham Asylum un petit peu… Concernant les Spider-Man Classic et Ultimate, graphiquement on est dans une 3D Cell-shading très colorée et très agréable à l’oeil. Pour Spider-Man 2099 c’est toujours très coloré mais plus réaliste, sans contours Cell-shading et avec plus de détails dans les textures peut-être.
En plus des nombreux combats et certains phases d’infiltration avec le Spider-Man Noir, on aura l’occasion de sauvers des innocents durant certaines missions. Il faudra les localiser (en actionnant une touche qui nous indique à l’écran où ils sont) puis les attraper et les ramener à un point précis. Parfois, ils nous ouvriront des portes ou actionneront un passage. Il faudra alors les protéger des ennemis qui débarquent. Le soucis c’est que souvent, dans les différents chapitres, il faudra sauver ces gars, et c’est un peu redondant. Aussi, globalement, chaque chapitre est une poursuite d’un ennemis charismatique (l’homme de sable, Kraven, Hammerhead…) qui déboule sur un combat final. Chaque ennemi à sa manière de se défendre et il faudra toujours trouver la parade pour en arriver à bout. De ce point de vue c’est plutôt sympa et on a à faire à des combats sympathiques contre des boss devenus gigantesques (à la God of War…) ou bien des boss plus subtiles qu’il faudra surprendre, etc.. Certaines fois, on pourra aussi les finir avec un système de combat à la première personne où il faudra décocher des coups de poings et éviter les attaques : immersif. Même si le gameplay varie peu au fil des niveaux, on a toujours hâte d’affronter un nouvel ennemi et de voir comment il compte se défendre… Aussi, côté environnement, on est souvent dépaysé entre un mine dans le désert le jour, une usine désaffectée la nuit, une cité futuriste ou un centrale électrique…
En plus de cela, Spider-Man Dimensions bénéficie de cinématiques très bien fichues graphiquement et la mise en scène est digne d’un dessin animé. On trouve en plus l’humour fidèle à ce super-héros même si en cours de jeu c’est parfois agaçant… mais ça met de la vie dans l’action.
Spider-Man Dimensions propose suffisamment de niveaux pour s’amuser (même si certains sont plus courts que d’autres) et c’est un plaisir de passer d’un Spider-Man à l’autre. Sans cela, le jeu serait tomber dans la redondance… Concernant le gameplay, c’est assez varié (même si on atteint vite les limites du jeu…), on peut s’amuser à faire évoluer son personnage avec un système de compétences ou bien lui attribuer de nouveaux costumes au fil de l’aventure. Malgré tout cela, on reste dans du beat’em’all finalement assez linéaire. On aurait aimé des variations de gameplay plus franches à l’image du côté infiltration du Spider-Man Noir. Quoiqu’il en soit, c’est sans doute un des meilleurs Spider-Man que j’ai joué sur console et cela présage du bon pour l’avenir de la franchise…
