Ninja Blade a débarqué en exclu sur Xbox 360 et on ne peut s’empêcher de le mettre en relation avec Ninja Gaiden 1 et 2 sortis eux aussi en exclu sur 360 puis adaptés ensuite sur PS3. Mais Ninja Blade n’est pas issu du même studio de développement, c’est donc une autre série unique qui, certes, ressemble énormément au Ninja Gaiden au niveau du gameplay et de l’ambiance, mais semble apporter encore plus…
Avec Ninja Blade on est dans le beat’em all pur où il vous faudra trancher de l’ennemi à tours de bras. Le pad en main, on continue à penser à Ninja Gaiden, on cherche des similitudes… mais on trouve plutôt des différences. En efait, on constate d’emblée que Ninja Blade en impose davantage comme ci il s’était servi des quelques lacunes de Ninja Gaiden pour se sublimer encore davantage. Fini certains espaces clos ou confiné, dans Ninja Blade on attaque d’emblée dans les airs, survolant une ville de Tokyo futuriste et l’action continue accrochée à des grattes-ciels interminables et dernier cri. Le spectacle est au rendez-vous! Sans extravagence, le héros Ken Ogawa est un ninja dans le plus pur style traditionnel et mise sur sa discrétion avant tout. Pour la petite histoire, nous sommes en 2015 à Tokyo donc. Ken, son père et une équipe de ninjas sont sur le point de sauter d’un avion pour aller combattre une horde de monstres infectés par le Virus Alpha. Sa principale caractéristique est de transformer génétiquement ses victimes en d’effroyables monstres, difformes et tout ce qu’on veut. Sans plus de détails, l’histoire commence donc par ce vol dans les airs où Ken semble invincible, s’accrochant au mur d’un immeuble après une chute libre dans les airs de plusieurs kilomètres. On est dans un jeu video quoi…
Cette cinématique d’intro met dans l’ambiance mais l’entrée dans le vif du sujet aussi car dès la chute on est en proie à des ennemis qu’il faut d’ores et déjà castagner à l’aide de QTE (Quick Time Event) très nombreuses en cours de jeu. Souvent vif et ne laissant pas le droit à l’erreur, ces phases de réflexes vous sont indiquées par une courte cinématique zoomant sur l’oeil profond de Ken votre Ninja sans peur et sans reproches. Quelque soit le niveau de difficulté choisi ces ATE sont assez rudes et il vous faudra être concentré et c’est heureux car trop de QTE sont trop rapides et faciles et donc inutiles. Ici les QTE prennent tout leur sens et en plus de proposer un réel challenge vous permettre de savourer des cinématiques fort bien menées. Même si ces QTE sont de prime abord assez relevés, un échec vous ramenera quelques minutes avant l’action sous forme d’un amusant rembobinage et vous reprendrez ensuite le QTE pour un nouvel essai. Mais les touches sont toujours les mêmes donc après quelques essais vous y parviendrez finalement assez facilement.
En dehors de ces QTE on reste dans du beat’em all pur : pour découper ses ennemis en morceaux, Ken dispose, de manière classique, les armes préférées des Ninjas, autrement dit sabre ou épées de toutes sortes. Chaque arme aura ses capacités propres, lourdes ou légères ces armes blanches seront plus ou moins efficaces en fonction de l’ennemi rencontré et influeront aussi sur la rapidité de Ken. Comme souvent dans ce genre de jeux (Ninja Gaiden, Devil May Cry…) vous récolterez en tuant les ennemis des orbes rouges qui vous permettront d’étoffer votre liste de combos en fin de partie et améliorer la puissance de vos armes. Classique mais essentiel pour ce genre de jeu plutôt bourrin.
Pour étoffer votre attirail de combat, la touche B enverra ce qu’on appel un Ninjutsu, une sorte de boomerand métallique à la Dark Sector qui vous permettra de titiller l’ennemi de loin. Le maniement de Ken reste classique avec 2 touches pour combattre, une touche pour sauter et cette touche pour lancer le Ninjutsu. Ce dernier pourra lui aussi être agrémenté de nouveaux effets dévastateurs comme des gerbes de feu ou des phénomènes électrique, des trucs cools quoi! Mais Ken s’en sort souvent par une pirouette, en effet, il peut être plus ou moins rapide et son agilité lui permet d’éviter facilement les projectiles lancés ou les hordes d’ennemis un peu trop envahissants, le tout avec classe bien évidemment. Déjà surhumain, notre ninja dispose également d’une option temporaire mais très utile, une sorte de extra-vision qui lui permet, dans un temps ralenti, de détecter des faiblesses chez l’ennemi ou des items à récolter. Ce 6ème sens n’est pas disponible tout le temps et l’excès de son utilisation trouble de manière étonnante la vue de votre héros et la votre donc…
Il faut bien dire que le personnage manque de charisme, il reste assez neutre (même s’il est possible de le customiser légèrement…) et ses capacités même surhumaines restent classique. Mais là où Ninja Blade donne des claques c’est pas sa réalisation, sa mise en scène… Les graphismes sont fins, la profondeur de champs inégalées et l’animation fluide à souhait. Votre progression sera rythmé par des phases de beat’em all, des QTE sous formes de cinématiques impressionnantes ou encore des combats contre des boss gigantesques! Certains vous suivront même parfois et il faudra fuir, passant ainsi par des phases de plates-formes à la Tomb Raider, vous accrochant à des barres ou sautant au-dessus du vide! Ninja Blade comporte tout cela et de manière savamment dosée. C’est avec tout cela qu’il se démarque des titres apparentés et offre une vrai expérience d’action sur console.
Ninja Blade propose du classique, du presque déjà vu même, mais il le fait bien. Certes les possibilités de gameplay ou le comportement des boss proposent peu de surprises mais on est dans une mise en scène exemplaire dôté d’une réalisation au petit oignon. Le tout garde son lot de style et de gore pour un beat’em all frénétique. On peut juste regretter l’ambiance souvent identique dans des environnements de nuits et plutôt grisouilles mais l’action est là et on ne s’ennuie pas. On risque par contre de se lasser des Ninjas même si c’est le thème adequat pour proposer des beat’em all à arme blanche de qualité!