Remarquée sur Playsation 2 en 2004 la série de FPS Killzone était plus qu’attendu sur Playstation 3 avec Killzone 2. Le jeu est exclusif à la console de Sony et semble bien pousser celle-ci dans ses retranchements pour nous offrir une réalisation exemplaire…
Le scenario d’un FPS n’est pas toujours un exemple mais laissez-moi tout de même vous conter celui de Killzone 2 : nous sommes en 2357, les forces d’invasion helghastes lancent une attaque surprise sur la planète Vecta et tentent de s’emparer de la capitale. Galvanisés par leur chef, le sinistre mais néanmoins charismatique Visari, les Helghasts passent tout près de leur objectif mais voient leurs plans réduits à néant par les actions héroïques d’une petite unité de l’ISA, l’Alliance Stratégique Interplanétaire. Des mois de combats acharnés voient finalement la défaite des Helghasts sur Vecta. Mais les troupes de Visari ne s’arrêtèrent pas sur un échec total pour autant, puisqu’au cours des affrontements, elles parvinrent tout de même à s’emparer d’un arsenal d’ogives nucléaires. Pour éviter que le feu ultime désiré par un peuple aigri et haineux ne réduise les autres colonies terriennes en poussière, l’ISA n’a donc plus qu’une seule option : porter le combat sur le fief même de Visari, capturer le despote et démanteler définitivement la machine de guerre helghaste… On incarne donc dans cette trépidante histoire Tomas «Sev» Sevchenko, membre de l’escouade Alpha des forces de l’ISA pour mener l’assaut sur Helghan… du pain sur la planche en perspective…
Il ne faut pas se cacher que malgré un scenario un peu recherché, la pratique du FPS ne laisse pas toujours l’occasion de comprendre la trame globale tant on est aspiré par l’action pure et dure. Et il faut dire que même ici, ce scenario reste un prétexte à un déroulement de l’action avec un minimum de cohérence.
Killzone 2 propose, plus q’une histoire, une ambiance servie par la réalisation et la mise en scène. En effet, avec son aspect graphique quasi-monochrome d’où ressortent les lueurs rouges des Helghasts ainsi qu’une action rythmée à souhait par des phases ultra-dynamiques à des phases de transition plus calme, ce FPS ne ressemble à aucun autre. Après vous me direz que c’est une histoire de goût mais il sera difficile de trouver de réels défauts à ce FPS qui frise la perfection au niveau visuel. Le studio Guerilla a su tirer pleinement partie des ressources de la PS3. Peu de jeux peuvent s’en vanter pour le moment. Du coup, absence d’aliasing, des effets visuels impeccables : fumées, explosions, blur, sang, etc.. et surtout une animation sans faille d’un réalisme à couper le souffle. On se croirait presque dans un documentaire filmé à l’épaule en pleine guerre civile. La démarche de notre personnage, très proche de la réalité par des mouvements souples et variés survolent les démarches habituelles des FPS qui nous donnent parfois l’impression d’évoluer sur un fauteuil roulant. Ce postulat “réaliste”, s’il séduit, étonne tout de même au départ par la maniabilité du héros un peu lourde du coup mais qu’il faudra apprivoiser simplement.
Donc pour ce qui est de l’immersion rien à redire, mais il faut l’avouer Killzone 2 n’apporte pas d’innovation, pas de révolution du FPS, mais “juste” LE FPS de qualité ultime (pour le moment…). En effet, Killzone 2 reste un FPS qui vous propose d’évoluer dans des endroits finalement souvent similaires, de tuer les ennemis environnants jusqu’à ce que qu’il n’y en ait plus afin de débloquer le “script” suivant. Mais on passe presque par-dessus ce “défaut” tant la qualité est là. Animations des ennemis, IA, explosion, corps à corps, tout est bon, tout est au top. On reste donc dans du classique mais de luxe…
Après avoir assimilé la mobilité si réaliste du héros, on prend plaisir à évoluer avec un gameplay sans faille. Calquée sur son prédécesseur, la prise en main des commandes est très bonnes. Elles sont paramétrables mais offre de base, un panel réfléchi. On peut peut-être être gênés par le zoom de l’arme qui reste enclencher et qu’il faut désactiver en rappuyant sur L1 mais comme le reste c’est une habitude à prendre. Comme il est coutume de voir maintenant dans les nouvelles productions, on pourra dorénavant se cacher derrière murs et objets afin de tirer des salves à l’aveuglette tout en se protégeant. Mais il faudra prendre en compte que certains éléments du décors sont destructibles…
Car vos ennemis ne vous feront pas de cadeaux. Même s’il y a 3 niveaux de difficultés, dans tous les cas, l’IA est au top. Vos ennemis changent de planques, réagissent bien aux lancements de grenades, parlent (ou jurent…) entre eux. Divers sortes de soldats sont visibles ainsi que quelques boss surarmés ou d’autres petits drones par exemple. Mais finaleme,t peu de variété et peu d’originalité dans le panel d’ennemis proposés. Dommage.
Le jeu n’étant pas sorti à l’heure de la rédaction de ce test, le serveur du mode multi online est fermé. Cependant, il est possible de s’entrainer contre des Bots (jusqu’à 15) dans quelques terrains de jeux. On choisi les capacités de notre personnage son arsenal, etc… et on se lance dans du multi contre l’ordinateur, ce qui permet d’acquérir quelques tactiques de jeu avant d’affronter des “humains” sur le online… Ici aussi, peu d’innovation avec des modes deatmatch, flags, pose de bombes, etc.. Mais il sera possible de paramétrer une partie en rounds avec un panaché de tous ces modes. Pas idiot.
Petite note importante que j’ai laissée passer. Le son. Si l’aspect visuel de Killzone 2 est exceptionnel, la bande son ne l’est pas moins. Testé sur du 5.1. autant vous dire que le jeu en met aussi plein les oreilles avec une spatalisation réaliste qui nous immerge encore plus dans l’action. Entre les sifflets de balles, de laser, les jurons des soldats ou leur gémissements, tout est parfaitement audible et dans la bonne enceinte. Du grand spectacle interactif!
Killzone 2 était attendu, très attendu. Il peut décevoir pas son manque d’originalité, de variété, sa prise en main un peu déroutante au début, ou son aspect austère et ses environnements redondants… MAIS il met tout le monde d’accord sur la réalisation exemplaire qui tire enfin partie des ressources de la Playstation 3 avec des graphismes impeccables, une animation exemplaire et une bande son du tonnerre. S’il ne renouvelles pas le FPS, Killzone 2 le sublime enfin sur console HD pour une exclu qui fait du bien à la console de Sony…
Pour rappel, Killzone 2 sortira sur Playstation 3 exclusivement le 25 février prochain en Europe!
N’oubliez pas, sur Insertcoin Channel, des videos « maison » de Killzone 2!!!