Depuis Motorstorm paru lors de la sortie de la Playstation 3, les jeux de rally “décalés” se mutliplient avec différentes variantes comme Baja ou Pure. Plus proche du jeu de Sony, FUEL vient de débarqué sur multi-supports chez Codemasters. Autant dire que cet éditeur a fait ses preuves en matières de sports mécaniques avec des Dirt ou des Grid… Ici, Fuel reprend le concept de courses sauvages avec différents véhicules disponibles allant de la moto au camion mais à la différence près qu’on nous propose cette fois une liberté accrue dans l’espace le plus grand jamais conçu dans un jeu video (c’est même dans le Guinness!)… 14 400 km² de terrains disponibles, ça vous parle?… Voici le test de FUEL effectué sur Playstation 3.
Nous sommes donc dans un jeu de sports mécanique sauvage avec des courses à gagner, des tournois à débloquer avec un système classique de checkpoint. Mais libre à vous de choisir votre chemin. Si le jeu vous propose le chemin le plus sûr, vous pouvez très bien couper à travers bois. Dans Fuel, pas de limites invisibles et ça c’est très appréciable. L’immense terrain disponible est divisé en différentes parties. Vous démarrez le jeu dans l’une d’entre elle et vous devrez gagner suffisamment de points pour en débloquer une autre.
Chaque partie a son ambiance propre allant de l’épave d’un pétrolier sur un banc de sable, une ville engloutie ou encore une centra nucléaire désaffectée, vous ne serez pas déçu par le décors. En plus de cela, ce qui fait aussi l’originalité de Fuel ce sont ses conditions climatiques changeantes en fonction des circuits; pluie, vent, orage tout y est parfaitement retranscrit et apporte de l’animation aux courses. Le niveau de difficulté est continuellement modifiable puisque chaque course vous propose 3 niveaux qui engendrent plus ou moins de points, à vous de choisir. Vous pouvez très bien faire les 3 niveaux à la suite en fonction de votre progression. Après, chaque course propose un véhicule en particulier : moto, quad, 4×4, buggy, etc… La diversité dans la course à la Motorstorm n’existe pas.
Sachez qu’à tout moment vous pouvez conduire en Free Ride sur la carte de 120 km sur 120 km à la recherche de nouvelles courses ou de points de vue (sorte de panoramas pour amateurs de paysages…). Vous évoluez donc seul dans cette immense environnement, vous passez par où vous voulez, vous croiserez même des poids-lourds sur la route, etc.. Bien sur, en fonction des parties débloquer pour de nouvelles courses, vous pourrez vous téléporter plus rapidement qu’en arpentant le paysage. Même si vous avez un GPS à la GTA la routes est souvent longue… Mais les amateurs resteront en extase devant des paysages somptueux au cours de leurs promenades. Avec en plus de cela un cycle jour/nuit bien géré, Fuel propose effectivement des paysages sympathiques et des couchés de soleil exemplaires. En revanche, on peut regretter une justesse au niveau des graphismes qui limite un peu l’expérience. En effet, des soucis de textures ou de clipping ternissent un peu le tableau. C’est dommage et frustrant… Il en est de même au niveau de la modélisation des véhicules qui est assez inégale. Certains véhicules semblent sortis tout droit d’un mauvais jeu d’arcade, d’autres sont plus proche de la qualité d’un Motorstorm. Notamment, à deux roues, les motards sont plutôt convainquants. Mais en plus de cela, la gestion de dégâts est quasi absente ainsi que les effets de dégradations dû à la poussière ou la pluie. Dommage que la finition ne soit pas au top pour sublimer tout cela.
Au niveau du gameplay, la prise en main de Fuel est très intuitive. Par contre dans les premiers modes de difficultés on constate qu’il est presque trop facile de gagner. Le challenge manque un peu. Le mode le plus difficile commencera à donner du fil à retordre avec des adversaires plus malins, mais on est loin des joutes explosives et plus naturelles d’un Motorstorm 2. Hormis l’histoire de l’IA, la conduite est assez molassonne avec un manque de sensation de vitesse. Aussi, la conduite est presque trop arcade et on a parfois l’impression de conduire une savonnette malgré la diversité du relief et de sa consitution seche ou humide.
Alors qu’un mode en écran splitté manque cruellement (on se demande même pourquoi il n’existe pas…) un mode online a été développé et s’avère assez bon avec la possibilité de créer ses propres courses dans l’étendue proposée et de jouer jusqu’à 10 en ligne en choisissant également les conditions météo. Ce mode ajoute à l’intérêt du jeu même si en hors ligne, il y a déjà de quoi faire pour s’amuser un moment. En effet, en plus de proposer plétore de courses dans différents environnements et différentes conditions climatiques, Fuel propose aussi des Défis fort amusant qui vous obligeront à jouer contre la montre ou bien encore faire la course avec un hélico. Fuel amène donc son lot de fun avec de bonnes trouvailles qui renouvellent le genre.
Avec un espace de jeu le plus grand jamais conçu, des effets climatiques inédits dans un jeu de course et des modes plutôt fun, Fuel a des qualité certaines. On regrette toutefois que le gameplay, l’IA et la réalisation graphique manquent de finition. Quoiqu’il en soit, le plaisir de jeu est là et occulte légèrement ces quelques lacunes. Mais ces dernières empêchent Fuel de trôner au sommet des jeux de sports mécanique “sauvages”… Il en est en tous cas pas très loin et il serait bien dommage de ne pas goûter à ne serait-ce que quelques gouttes de FUEL!!!