A travers quelques visuels alléchants, Damnation de Codemasters proposait un concept mêlant shoot et plate-forme dans des maps ouvertes. Ce jeu d’action à la troisième personne prend place dans une Amérique meurtrie par la guerre de Sécession et défigurée par une Révolution Industrielle improbable… J’ai testé ce jeu qui m’intriguait depuis longtemps sur Xbox 360.
On incarne Hamilton Rourke, un résistant coiffé d’un séduisant chapeau qui vient à la rescousse pour contrée les desseins diaboliques du tyran Prescott. On sera même épaulé par une charmante demoiselle sur-armée à travers différents niveaux “accro-branches”. Nous sommes donc dans une ambiance Steampunk avec des héros très “cuirs” et des ennemis au look étonnant.
Même si l’idée est un peu barrée, Damnation propose une ambiance originale. Mais le souci, c’est qu’il est grandement déservi par une réalisation plus que bancale pour le support… Les graphismes sont dôtés de textures pauvres, les modélisations sont minimales et les environnements peu détaillés et semblables. Pourtant le gameplay nous offre un jeu de shoot classique mais intense dans des niveaux gigantesques. Ce terrain de jeu nous permet de grimper, de sauter, de courir partout comme un fou mais ces phases plates-formes s’intègrent mal aux phases d’action. Du coup, le shooting se fait majoritairement au sol. De plus, même les phases de shoot sont maladroites et imprécises, ponctuées pour finir de bugs de collisions bien gênants…
Pourtant Damnation a la volonté de varier le gameplay en proposant notamment des phases à véhicule mais ces dernières sont encore moins à la hauteur avec un couloir vide sans obstacles… on avance droit devant sans grand intérêt et en constatant une fois de plus la faiblesse des graphismes…
Il est néanmoins possible de jouer l’aventure en coop avec un ami, ce qui corrige le fait que vos coéquipiers virtuels soient des nouilles. Mais néanmoins, l’IA de vos ennemis reste faible et sans intérêt. Le mode online existant, lui aussi, aurait pu être un sacré défouloir avec l’ouverture et la taille des niveaux mais encore une fois la technique du jeu met tout par-terre.
Je m’efforçe toujours de défendre les jeux que je teste. Tous le méritent car des équipes ont bossé dur pendant des mois, mais là j’avoue avoir du mal à trouver du bon dans Damnation. Je ne vois de positif que le potentiel qu’il avait au départ avec une idée de mix shoot/plate-forme dans des niveaux immenses et ouverts… mais la réalisation annihile tout… dommage…