Sega avait déjà marqué des points avec Condemned il y a quelques temps en proposant un survival-horror à la première personne plutot convainquant. Il y a quelques semaines est sorti
Condemned 2 : Bloodshot qui renoue avec le gore et la peur… Accrochez-vous au pad, car ça ne rigole pas… Nous voilà donc dans un univers glauque teinté d’enquête policière flippante ou nous incarnons le personnage Ethan Thomas. Voici le test sur Xbox 360…
Une cinématique d’introduction lance le débat avec un vieil homme poursuivi par une « chose », ayant juste le temps de se cacher derrière une porte avant qu’une détonation ne se fasse entendre et qu’une giclée de sang ne vienne tâcher les murs… On retrouve ensuite un Ethan Thomas déchu, condamné à boire sans limite et à supporter d’atroces hallucinations permanentes. Il ne peut donc plus enquêter pour la SCU et est voué à vivre dans la rue : un héros totalement en opposition avec celui que l’on incarnait dans le premier opus. D’étranges évènements rappelant le passé sombre du personnage vont faire leur apparition durant la progression. Du coup, suivre l’histoire sera asez prenant, à condition d’avoir le cœur bien accroché…
Sans être dans les effets de surprises à répétition qui ont fait la gloire de certains films ou jeux d’horreur, nous sommes ici dans l’ambiance pesante, le stress permanent, et la violence… On déambule, seul dans les rues, cotoyant parfois des paumés, drogués et autres loubards peu fréquentables et plutot inquiétants. Il faudra donc, soit courir vite, soit éviter de se faire remarquer, sinon, ce sera l’affrontement à mains nues… L’ambiance sonore n’est pas étrangère à cette impression pesante d’être suivi ou observé. Entendre des bruits de pas à l’étage au-dessus, un rire sadique, des coups de feu au loin, ou bien un râle proche… la peur est omniprésente et inévitable.
En plus de cela Condemned 2 propose des graphismes de haute volée avec des textures fines et des environnements variés. Le tout est évidemment sombre mais la qualité est là, même dans les nombreux gros plans lors des affrontements par exemple. Aussi, l’effet de blur accompagnant chacun de nos mouvements apporte un réalisme étonnant. Une sensation de trouble qu’éprouve le personnage.
Même si le soft propose castagne, sand et molards, la place à la reflexion est présente afin de résoudre des affaires plus mystérieuses et glauques les unes que les autres. La première scène de crime à laquelle on aura affaire dans le jeu confrontera Ethan Thomas à un cadavre, et vous devrez donc relever plusieurs indices pour indiquer l’identité de la victime, comme son sexe, ses vêtements et l’insigne de police tombé à côté de lui. Ensuite il nous sera demandé de déterminer la cause du décès. A nous donc de déterminer si le trou dans son dos creusé par une balle est l’orifice de sortie ou pas. Et enfin, grâce à nos outils médico-légaux, il faudra deviner si la victime s’est traînée d’elle-même en rampant jusqu’à épuiser son dernier souffle. L’ambiance globale du jeu vous apportera sans doute une nervosité qui troublera votre réflexion mais l’homogenité de l’ensemble propose une enquête dans des conditions extrêmes. Car notons qu’il est possible de se faire attaquer n’importe quand, même quand on enquête ! A ce niveau là, heureusement, Ethan Thomas sait se battre. Grâce aux deux gâchettes vous enchaîner les combos pour arriver à bout des adversaires. La gâchette gauche contrôle le poing gauche, et la gâchette droite le point droit (comme c’est intuitif…). Pour se défendre, il faudra appuyer sur les deux en même temps, et au bon moment… Il sera également possible de déclencher des super-attaques sous forme de QTE pour achever plus rapidement nos ennemis. Il sera tout de même bien plus tripant (et le mot est bien choisi) de ramasser des objets ordinaires pour en faire des arme dévastatrices (prothèse, boule de bowling, tuyau, poupées, etc…). Et oui…
En plus des onze missions que compte l’aventure, il nous faudra aussi accomplir des quêtes secondaires. Détruire divers labos, des sacs accrochés au plafond, etc.. Aussi, des objectifs secondaires permanents seront également à effectuer, comme détruire les émetteurs disséminés dans le niveau, trouver toutes les télés (qui diffusent des reportages sur la situation de la Cité Condamnée) ou bien encore réussir à obtenir toutes les réactions d’Ethan, en appuyant sur A au bon moment.
Une fois le mode solo terminé il sera possible de recommencer l’aventure en disposant d’armes à feu à gogo avec munitions illimitées, histoire de décompresser de cette haletante aventure…. Notre progression nous fera également débloquer des clubs de combat Bloodshot, arènes nous permettant de réaliser divers objectifs en un temps limité, pour ainsi comparer nos exploits avec nos amis sur le Live. Ce dernier propose d’ailleurs quatre modes multijoueurs jouables jusqu’à huit simultanément. Original grâce aux modes Bum Crush et Crime Scene, le Live n’est pas vraiment convaincant.
Condemned 2 Bloodshot renouvelle de bien belle manière la série. Gameplay, reflexion et réalisation ont tous pris du galons. Un mode Live de qualité aurait été un gros plus. Quoi qu’il en soit, le jeu propose un mode solo aux petits oignons, qui fait peur à souhait et dont les scènes de violences à la Fight Club sont d’un réalisme presque inquiétant… Ames sensibles passez votre chemin, les autres : foncez sur Condemned 2 !!!