Capcom revient sur PSP avec une nouvelle compil’ de jeux : Capcom Puzzle World qui, comme son nom l’indique, s’adresse aux fans de puzzle games avec cinq jeux sortis à la il y a bien longtemps… Nostalgie quand tu nous tiens…
Si vous aviez pris l’habitude de trouver dans les compilations de Capcom une vingtaine de titres différents, sachez que l’éditeur a décidé avec Puzzle World de vous imposer un régime drastique : vous ne trouverez en effet ici que Super Puzzle Fighter II Turbo, Block Block, Buster Bros, Super Buster Bros et Buster Buddies. Un choix d’autant plus discutable que les trois volets de la trilogie Buster Bros se ressemblent forcément beaucoup… Quoiqu’il en soit, sachez que tous proposent la possibilité de sauvegarder sa partie pour la reprendre plus tard, ainsi qu’une fonction « screenshot » permettant de capturer l’écran de jeu pour ensuite l’utiliser comme papier peint sur sa PSP. En outre, tous les jeux à l’exception de Block Block permettent de jouer en duel ou en coopération grâce au mode AdHoc de la console : lorsque votre interrupteur WLAN est allumé, n’importe quel joueur autour de vous et disposant de la compilation peut rejoindre votre partie à tout moment. Mais attardons-nous sur chacun de ces petits jeux colorés…
Super Puzzle Fighter II Turbo : reprenant les personnages des séries Street Fighter et Darkstalkers, Super Puzzle Fighter II Turbo est un puzzle game inspiré des Tetris et autres Columns sorti dans les salles d’arcades japonaises en 1996. Après avoir choisi votre personnage parmi les huit proposés (trois autres sont cachés), vous entamez une série de rencontres des adversaires choisis aléatoirement par la console. Mais ici, pas de boules de feu et autres uppercuts ravageurs, du moins par directement ! L’écran se divise en effet en deux parties : à gauche, votre aire de jeu, à droite, celle de votre adversaire. Du haut de l’écran tombent des pièces formées de deux éléments que vous devez bien sûr faire disparaître pour ne pas arriver en haut de l’écran. Chaque élément peut être de différentes couleurs et de trois types : on trouve d’une part le bloc qui est la pièce de base que vous empilez, d’autre part l’orbe qui fait justement disparaître les blocs de sa couleur lorsqu’il les touche, et enfin le diamant. Bien entendu, vous aurez à cœur d’empiler un maximum de blocs avant de les faire disparaître, et ce pour ennuyer un maximum votre adversaire ! Car lorsque vous faites disparaître des blocs, ceux-ci réapparaissent de son côté et ne peuvent être détruits en série avant un certain temps, ce qui lui complique sérieusement la tâche. En fait, seule l’élément diamant pourra détruire ces blocs de contre, mais ce vrai joker du jeu n’apparaît évidemment que très rarement ! Durant le match que vous disputez, les deux adversaires sont affichés à l’écran et se battent à la manière des jeux dont ils sont tirés jusqu’à ce que le vainqueur assène le coup fatal à son vis-à-vis. Les personnages sont représentés avec un style caricatural parfaitement adapté à l’ambiance du jeu. Vous l’aurez compris, Super Puzzle Fighter II Turbo est la perle de Capcom Puzzle World et pourrait presque justifier à lui seul l’achat de cette compilation…
La trilogie Buster Bros : plus connue en Europe sous le titre Pang, la série Buster Bros a fait ses débuts en 1989. Le premier volet vous met dans la peau des frères Buster alors que ceux-ci s’embarquent pour un tour du monde durant lequel ils tenteront d’exterminer les ballons rebondissant éparpillés aux quatre coins de la planète. Pour ce faire, ils disposent de plusieurs armes comme un double harpon, un crochet et un pistolet. Dans chaque tableau, un ou plusieurs ballons évoluent, de tailles différentes, et chacun se divise en deux lorsqu’il est touché jusqu’à atteindre des balles de petite taille qui peuvent alors être éliminées définitivement. La difficulté du jeu réside bien sûr dans le nombre de ballons présents à l’écran, mais aussi dans la géométrie du tableau qui peut contenir diverses plateformes, briques et échelles qui sont autant d’objets susceptibles de modifier la trajectoire des ballons lorsque ceux-ci rebondissent. Heureusement, nos deux compères peuvent compter sur quelques bonus d’aide comme un champ de force protecteur, un réveil qui stoppe temporairement le mouvement des ballons, un bâton de dynamite qui les fait se diviser jusqu’à leur plus petite taille ou encore une vie supplémentaire. En 1990 arriva Super Buster Bros, reprenant les éléments de son prédécesseur dans son mode arcade et en proposant un tout nouveau mode Panic. Dans ce dernier, des ballons arrivent sans cesse du haut de l’écran et le joueur doit faire son possible pour tous les éliminer. A chaque ballon touché, une jauge arc-en-ciel se remplit qui, une fois pleine, se vide et fait monter le niveau d’un cran. De temps à autres, un ballon renfermant un réveil apparaît et permet de stopper le mouvement des autres ballons durant une dizaine de secondes. On note aussi l’apparition de ballons spéciaux aux rebondissements différents de ceux découverts dans le premier épisode. C’est en 1995 qu’arriva le troisième volet de la trilogie, Buster Buddies. Reprenant la structure du deuxième opus avec un mode arcade et un mode Panic (plus un mode entraînement sur dix niveaux pour les débutants), cette nouvelle itération se distingue surtout par l’apparition de nouveaux ballons (un explosif qui détruit ceux se trouvant autour de lui, un spécial permettant de terminer le niveau instantanément,…), de quelques dangers supplémentaires (ennemis évoluant à l’écran) et de plusieurs personnages ayant chacun leurs propres caractéristiques de tir (double tir, tir en diagonale, …).
Bien que ces trois jeux ne soient visuellement pas très impressionnants, on note une amélioration du rendu graphique à chacun des opus, particulièrement dans les arrière-plans qui gagnent en couleur et en finesse au fil des ans. En outre, l’animation de Buster Buddies est plus coulée que celle de ses prédécesseurs, même si l’esthétique de ce troisième volet tranche avec l’esprit mignonnet des deux premiers. Pour conclure, soulignons que si le principe de ces titres est accrocheur sur une courte période, il finit par lasser et ne se prête pas vraiment à de longues sessions de jeu. On s’amuse bien sûr nettement plus à deux !
Block Block : sorti en arcades en 1991, Block Block est le casse-briques signé Capcom surfant sur la vague Arkanoïd déclenchée par Taïto en 1986. On y retrouve ainsi tous les ingrédients habituels tels que des tableaux aux briques disposées de manière alambiquée et des bonus tombant de quelques briques spéciales (raquette agrandie, magnétique, balle plus puissante cassant deux briques avant de rebondir, …). Les vieux routards des salles d’arcades se rappellent certainement que l’écran de la borne Block Block était orienté verticalement et que le jeu se jouait avec un trackball à la place de l’habituel stick. Si cette dernière originalité n’a évidemment pas pu être adaptée sur PSP, l’affichage du jeu peut en revanche être changé par simple appui sur le bouton Select et c’est ainsi que vous pourrez profiter de ce titre dans son format original ou étendu, à l’horizontale ou la verticale. Des cinq jeux proposés par Capcom Puzzle World, Block Block se révèle rapidement le moins réussi techniquement, mais surtout le moins intéressant du point de vue du gameplay et le plus difficile à prendre en main.
Malheureusement trop pauvre en titres avec seulement cinq jeux dont trois très similaires, la compilation Capcom Puzzle World ne doit finalement son salut qu’à la présence d’un portage remarquable de Super Puzzle Fighter II Turbo qui à lui seul justifie l’investissement de trente euros. Si la série des Pang amusera aussi pendant un temps et contentera les nostalgiques, la version de Block Block pêche par son problème de. On regrette que Capcom n’ait pas ajouté quelques titres supplémentaires (2 ou 3…) pour augmenter l’intérêt de cette nouvelle compilation malgrè tout amusante.