Alors que le film Avatar sort la semaine prochaine, son adaptation videoludique est sortie la semaine dernière chez Ubisoft. Voici donc le test sur Xbox 360 de cette fantastique épopée signée James Cameron…
Vous savez peut-être déjà que Avatar est une aventure SF/Fantastique qui se déroule sur la planète Pandora, confrontant les Marines humains aux autochtones, les Na’vis, de grandes créatures bleues… Plus précisément, Avatar est un programme qui consiste à faire contrôler à un humain une créature hybride, conçue à partir de votre propre ADN et de celui d’un Na’vis. Ce procédé permet d’une part de se rapprocher des Na’vis afin de les étudier, mais aussi de se fondre plus facilement dans l’hostile jungle de Pandora. Mais, à travers l’éternel message de fraternité opposé à une sorte de colonisation, les Na’vis tentent de garder leur identité…
Nous sommes donc dans un jeu qui reprend fidèlement la trame du film avec cette opposition permanente entre les armes à feu et les armes indigènes plus rustiques… le tout dans une nature hostile donc, mais néanmoins merveilleuse et riche…
L’aventure débute inévitablement dans le camp humain. On intègre alors les commandes de bases tout en apprenant un peu plus sur l’intrigue et ses enjeux. On apprend donc à bouger, à tirer, à utiliser son inventaire d’armes ou de compétences mais aussi à affronter les ennemis en parcourant la jungle en dehors du camp de base. On apprend vite à utiliser des véhicules tels que buggy ou hydroglisseur afin de découvrir un peu plus les environs dans un open world luxuriant.
Après cette découverte en douceur, on se retrouve vite confronter à un choix : incarner un marine ou incarner un Na’vis. Ce choix engendrera donc une campagne différente de l’autre. Sachez que vous pourrez faire les deux en revenant au point de sauvegarde du choix. Les missions sont complètement différente et le gameplay aussi forcément avec d’un côté un arsenal technologique et de l’autre des armes et des moyens de locomotions bien plus primitives mais tout aussi efficaces.
Plus destructrice et forcément plus immorale, l’aventure du côté humain est certainement moins originale et moins intéressante. L’arsenal reste classique avec mitrailleuse, pistolets, fusil, lance-grenades ou lance-flammes… On dispose néanmoins de pouvoirs spéciaux (talents) permettant par exemple d’être invisible un instant, avoir une vitesse accrue ou encore générer une onde de choc. Les engins mécaniques terrestres, aériens ou nautiques sont également amusants à piloter mais sont pas très facile à gérer. En revanche, l’aventure du côté des Na’vis est forcément plus mystérieuse et plus agréable avec des armes étonnantes, des montures animales, des pouvoirs surnaturels, etc.. On pourra également utiliser les bienfaits (ou méfaits) de la faune et de la flore qui seront d’ailleurs plus clémentes avec nous aussi. Equipé d’un arc, de lames ou de massues, on progresse de manière plus discrête même si, pour certaines confrontations inévitables on peut user d’une unique arme moderne (une mitrailleuse) – mais on aurait pu s’en passer… Au niveau des talents, ils s’apparentent grandement à ceux des humains avec quelques nuances. On dispose en tous cas de choses plus originales comme la possibilité d’invoquer un loup-vipère luttera à nos côtés un instant. Personnellement, j’ai davantage utilisé l’arc, qui, avec un système de lock, permet de tuer les humains de loin de manière assez efficace. Concernant les moyens de locomotions aliens, c’est tout de suite plus fun avec notamment de curieux et majestueux chevaux colorés mais aussi des banshees, sortes de dragons volants étonnants.
Deux campagnes différents donc, avec finalement un gameplay et un principe assez similaires. La forme change, le fond reste assez semblable. Quoiqu’il en soit, la version Na’vis est plus exotique tandis que la version Humains reste plus classique et invite moins au rêve. Dans les deux cas, la jouabilité n’est pas toujours au top avec des personnages aux déplaçements rigides et surtout, un système de visée pas toujours précis. De plus, côté Na’vis il est souvent difficile de localiser les soldats plus petits que vous et cachés dans l’épaisse nature. Mais cette nature est belle et l’effort fourni pour la représentation de la planète Pandora est très bonne. Les environnements sont luxuriants, riches, variés, avec tout un tas de plantes différentes. D’ailleurs, c’est dernières peuvent être analysées, certaines ayant des capacités spéciales de guérison, de poison ou encore de téléportation. Téléportation, car Pandora est une sorte de grand terrain de chasse dans lequel on évolue librement par l’intermédiaire d’une carte et d’un radar. On peut ainsi choisir des quêtes et des missions en empruntant le chemin souhaité. C’est donc un bonheur de déambuler dans ce paradis pas toujours rose. On regrette juste un framerate parfois à la ramasse et des animations souvent raides et peu naturelles. Dommage.
Il existe un mode online, qui pouvait apporter beaucoup à Avatar mais qui reste très pauvres et trop classique. Il a néanmoins le mérite d’exister et rallongera un peu la sauce d’un jeu qui se finit assez vite finalement. Sauf, si on prend son temps pour jouer, pour explorer, récolter des informations sur la faune et la flore et agrémenter son arsenal et ses talents.
Finalement, Avatar respecte bien l’ambiance du film (apparemment… je n’ai pas vu le film!) et son axe artistique. La réalisation sans être au top propose un bon rendu et une belle immersion. Au niveau du gameplay, le choix des deux camps est intéressant ainsi que la variété des moyens de locomations et l’arsenal complet couplé aux différents talents. On ne peut que regretter néanmoins une jouabilité souvent raide, parfois confuse et des soucis de collisions, ou d’IA défaillante. Les adaptations de films en jeux video réussies sont rares, celle-ci n’est pas raté mais aurait demandé à être aussi peaufinée que le film…