Après mes premières impressions sur Alien Isolation version Xbox One, voici le test de Max L. sur la version PS3 :
Après plusieurs essais mitigés, la saga Alien revient en jeu video de belle manière avec Alien : Isolation, un titre qui en dit long sur l’ambiance du jeu d’ailleurs. L’isolement est au premier plan, c’est une question de survie. Ne faire confiance à personne, surtout pas aux Lambda, avancez prudemment en silence et surtout, évitez le moindre bruit qui pourrait vous être fatal face au Xénomorphe. Après de nombreux titres comme Alien vs Predator ou Alien Colonial Marine, on fait un bon retour sur les fondamentaux qu’inspire le film original Alien Le huitième passager. Donc, accrochez-vous à votre manette, casque audio sur les oreilles (pour une meilleure expérience sonore) et allons …. fuir l’Alien.
Vous incarnez Amanda Ripley, la fille d’Ellen Ripley, envoyée en mission de récupération de la boite noire du Nostromo, vaisseau où sa mère a été vue pour la dernière fois. Bien entendu, la boite noire se trouve dans la station orbitale de Sevastopol. Mais rien ne se passe comme prévu, il règne un sentiment de terreur et de mort dans cette station et on comprendra vite pourquoi…
Alien: Isolation comme vous l’aurez compris oublie son côté FPS pour faire face à un Alien invincible. Seules la fuite et l’infiltration sont recommandées quand il sera face à vous… mais encore. En effet, le mode de jeu recommandé est d’y aller furtivement, en faisant bien attention de ne pas alerter la bête. Si vous y allez tête baissée à fond les ballons, il y aura des risques de rencontrer un étranger en chemin. Un bon casque sera important si vous voulez une pleine immersion sonore, vous serez alors mieux avertis quand elle se trouve plus à droite ou à gauche, derrière vous ou au-dessus … L’Alien possède une IA plus ou moins bien foutue, il est intéressant de voir ses réactions à chaque bruit que peuvent provoquer la station ou bien des humains. Il faut dire que l’entrée en scène d’Alien est magistrale. À partir de ce moment, votre paranoïa s’accentue, vous serez là à guetter tout bruit suspect, des filets de bave qui coulent du plafond, si vous courez trop vite il surgira au-dessus de votre tête et à ce moment-là, tout est fini. La discrétion est de rigueur, quand vous êtes caché dans un placard, l’Alien vous cherche dans les moindres recoins et passera plusieurs fois à côté de vous sans vous remarquer, mais il arrive que quelquefois, même en retenant sa respiration (et je ne parle pas que d’Amanda) il peut vous sauter dessus sans prévenir. On avance continuellement dans les couloirs à la recherche d’objets pour passer une porte et trouver le prochain poste de sauvegarde. Et oui, la sauvegarde est manuelle et passe par un poste de téléphone, même s’il y a des auto-save après les cinématiques, on peut se retrouver longtemps à recommencer un passage, car l’Alien ne cesse de nous trouver caché dans notre placard. Une petite sauvegarde après un objectif accompli n’aurait pas été de refus. Ce qui aurait permis de ne pas refaire et refaire le même passage. Donc dès que l’on voit la possibilité de faire une sauvegarde, on saute dessus!
On retrouve l’ambiance du film, par son atmosphère sombre, métallique et humide. On retrouvera tout le long des similitudes avec le premier film de Ridley Scott. Les appareils sont vieillots, l’ambiance science-fiction des années 70 est bien là. Une bande-son magnifique qui s’accentue dans les moments de stress, l’ambiance sonore est bien présente, les bips d’appareils, les alarmes, nous aident bien à nous projeter dans cette aventure. Le confinement des couloirs sombres à l’image même séduira tout fan de la saga. Quel plaisir de se retrouver dans cette station abandonnée au chaos, le stress est au rendez-vous!
Face à vos ennemis que ce soit alien, humains ou androïdes, vous aurez l’occasion de ramasser des plans et des matériaux pour confectionner des armes, des soins ou des objets de diversion. Face aux humains, le choix de les affronter directement s’adresse à vous, mais il ne faudra pas oublier que l’Alien sera alerté et fera son apparition à moins que l’infiltration soit votre fort et que vous alertiez vous-même la bête pour qu’elle s’occupe des ennemis pendant que vous prenez la fuite. Malheureusement, l’Alien ne s’occupe pas des androïdes pour vous, alors prenez garde à ces deux ennemis. Pour ceux-là il y aura un taser ou des bombes IEM pour les rayer du radar. Oui, au début du jeu, quand l’Alien sera plus présent, vous aurez le droit d’avoir un radar, une sorte de détecteur de présence pratique pour savoir où se cache le monstre, mais le seul hic, c’est qu’il fait un bruit du tonnerre quand il est près de vous. À sortir avec prudence donc!
Les décryptages de porte se font à travers des mini-jeux où l’on doit placer des symboles dans le bon ordre afin de le reproduire à l’identique. Sympa, mais plus stressant quand on doit se dépêcher de passer cette porte. Certaines portes ont tendance à mettre un temps fou avant de s’ouvrir, ce qui rajoute un stress encore plus important. Des systèmes de reroutage donnent l’avantage en désactivant la lumière, ou bien le système de purification de l’air et ainsi nous offrir un brouillard pour mieux nous cacher.
Alien: Isolation nous offre une expérience de peur et de cache-cache que l’on a plaisir à faire. On retrouve bien le Xénomorphe de Scott, les fans (comme moi) seront servies. Les niveaux sont bien réalisés, les graphismes sont à la hauteur (même sur PS3). Un survival-horror qui peut différer des autre mais il est toujours bon de se faire des petites frayeurs de temps en temps et c’est réussi. L’IA des ennemis est parfois un peu arbitraire dans la mesure où ils nous découvrent sans comprendre pourquoi. Mais l’ambiance visuelle et surtout sonore, avec des références plus ou moins subtiles à la saga vous feront aimer ce titre, même si vous n’aimez pas forcément le genre. Une chouette partie de cache-cache à suivre donc, surtout avec les prochains DLC qui nous offrent d’autres couloirs à arpenter dans le noir et sous la bave d’Alien…