Tout se passe bien dans la vie de Jerry, il emballe des baignoires toute la journée et est secrètement amoureux de la belle Fiona de la comptabilité. Seul hic, il entend les voix de ses deux animaux de compagnie : Bosco, le chien bon et loyal et Mr.Moustache, un chat sadique et cruel. Perdu entre toutes ses voix, Jerry va devoir peser le bon et le mauvais afin de faire ses choix en fonction de ce qu’il entend…
Marjane Satrapi se lance dans un tout autre registre, après le succès de Persépolis, The Voices se branche plus vers une comédie horrifique (c’est comme ça qu’elle le qualifie). Ryan Reynolds campe plutôt bien le personnage de Jerry, un homme un peu simplet, mais pas méchant, qui commet des actes sans le vouloir (no spoil, promis). Marjane nous a confié qu’elle n’avait pas pensé à un acteur précis pendant l’écriture du scénario, mais ensuite Ryan Reynolds s’est imposé, car elle a aimé sa performance dans Buried et même dans Green Lantern (un film selon elle pitoyable qui mérite d’être vu rien que pour lui). Je ne serais pas trop de cet avis, Reynolds a toujours l’air bébête dans tous ses films, donc ça change pas trop sauf qu’ici le rôle demande cette naïveté.
Le film peut être un peu douloureux pour ceux qui ont du mal avec l’hémoglobine à profusion, mais il n’y a pas d’exagération dans le genre. Marjane nous raconte qu’elle ne pouvait filmer ce qu’elle-même ne saurait voir. Donc, soyez rassuré. La performance du chat est vraiment tordante, avec un cynisme digne d’un félin, une petite tête à faire rire et un langage bien châtié à l’accent écossais. Sinon le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, on ne se tord pas non plus de rire, mais le film commence rapidement et l’action ne met pas 15 ans à venir. Bon point pour ça !
En bref, The Voices n’a rien promis de grandiose dans sa bande-annonce et le pari est tenu. L’histoire n’est pas folichonne. Je peux juste féliciter néanmoins le directeur photo pour l’image et l’ambiance du film, de l’appartement, de la forêt et de l’usine très bien réussi et c’est peut-être ce qui sauve le film. Le chat est le personnage du film qui donne un peu de cynisme et de couleur au dialogue un peu niais par moment. Un film mi-figue mi-raisin. A vous de faire votre opinion en salle ce mercredi 11 mars 2015
Critique par Max L.
Billet très concit et toujours un plaisir de te lire