Après un oscar (meilleure actrice Natalie Portman) avec Black Swan, Darren Aronofsky revient en force avec une histoire qui puise dans les origines de l’homme : l’arche de Noé. Ne vous attendez pas un film avec de l’action comme pouvait le prétendre la bande-annonce… Noé, descendant de Seth, fils d’Adam et Ève, a soudain des visions de la destruction du monde par le Créateur visant à éradiquer le monde des descendants de Caïn. Noé va alors construire une grande arche pour secourir les animaux de la destruction avec l’aide des Veilleurs, anges déchus venant secourir les hommes.
La plus vieille histoire du monde sur grand écran, ça en jette. Il ne faut pas s’attendre à une séance de catéchisme sur l’arche de Noé. Au contraire, Aronofsky reprend les codes du genre fantasy comme Conan le Barbare et Le seigneur des Anneaux notamment remarquables lors de la bataille des «méchants» faces aux Veilleurs (parallèle avec les orques face aux Ents). Dès le début du film, on pense aussi à Mad Max, avec les voyous qui n’en finiront pas d’embêter les pauvres gentils. Ce film est séparé en deux partie, une partie plus épique par la quête de Noé dans ces paysages à perte de vue, la construction de l’arche et la bataille. Ensuite nous avons un huis clos qui commence après le grand déluge. Un moment lourd pour les personnages qui entendent les autres souffrir et pour Noé qui entre légèrement dans une démence (il croit que l’homme n’a plus sa place sur cette terre). Cette seconde partie rattrape la première qui est un peu lente en virant au drame psychologique avec un Noé effrayant. Russel Crowe, l’homme au multiple visage historique, porte le film avec toutes ces différentes notes comme le père, le sauveur, l’homme terrifiant. Son épouse jouée par Jennifer Connelly le complète en le ramenant à la raison, mais semble s’ennuyer dans son rôle. Emma Watson est surprenante dans son rôle créé de toute pièce par Darren Aronofsky, et heureusement, car la seconde partie aurait été bien ennuyeuse.
Noé est un film surprenant, prenant, touchant. Même s’il y a quelques imperfections avec des acteurs sous-utilisés comme les deux fils quasi inexistants, des golems de pierre présents uniquement pour aider Noé, Aronofsky réussit à émerveiller les spectateurs… Sortie dans les salles ce mercredi 9 avril.
Critique par Max L.