Best-seller danois, Les Enquêtes du Département V est signé du romancier Jussi Adler-Olsen et s’est vendu à des centaines de milliers d’exemplaires. Son adaptation cinématographique réalisée par Mikkel Nørgaard arrive chez nous ces jours-ci avec en fait deux épisodes distincts : Miséricorde sorti le 27 uniquement en VOD chez différents fournisseurs (personnellement je l’ai regardé sur la Box de Videofutur) et Profanation qui sortira en salles le 8 avril prochain. Principe de diffusion étonnant mais original. Voici mon avis sur l’épisode Miséricorde…
Après une bavure qui coûte la vie à l’un de ses collègues et laisse son meilleur ami paralysé, l’inspecteur Carl Mørck a presque tout perdu. Mis sur la touche, privé du droit d’enquêter, il est chargé d’archiver les vieux dossiers du commissariat avec Hafez el Assad, l’assistant d’origine syrienne qui lui est imposé. Mais très vite, les deux policiers désobéissent à leur supérieur et rouvrent une enquête jamais résolue, la disparition mystérieuse d’une jeune politicienne prometteuse survenue cinq ans auparavant. C’est la naissance du Département V et sa première enquête…
Quand on nous propose un film dont le scénariste est celui de Millenium on pense à Stieg Larsson l’auteur de la trilogie. Mais Les Enquêtes du Département V (Miséricorde et Profanation) sont en fait scénarisées par Nikolaj Arcel qui était déjà au scénario du Millenium de Niels Arden Oplev (2009). Vous me suivez toujours? 🙂
Alors il faut bien l’avouer, la thématique sombre et tourmentée de Adler-Olsen s’apparente fortement à celle de Larsson et on assiste à une intrigue du même acabit : une ambiance grise, une mise en scène esthétique et des personnages complexes. D’ailleurs, les acteurs principaux sont plutôt convainquants, Nikolaj Lie Kaas (Carl Mørck) en flic antipathique rongé par le remord et Fares Fares en coéquipier optimiste et bienveillant.
On vit, dans Miséricorde, une enquête avec un grand E, qui nous mène avec rythme vers le dénouement. Pas de déluge d’action, pas de temps-morts pour autant, l’intrigue se déroule avec style dans une ambiance purement nordique qui nous va bien. On regrette peut-être un manque d’imagination par rapport à Millenium (comparaison inévitable) mais Profanation ira peut-être plus loin en ce sens…