Après l’album La mécanique du coeur du groupe français Dionysos en 2007 et le roman du même titre écrit par Mathias Malzieu (leader du groupe Dionysos), voici le film Jack et la mécanique du coeur. Alors pour ceux qui n’aiment ce style musical, pop rock français avec des textes bien écrits, un rythme bien soutenu et la voix de la douce Miss Acacia (Olivia Ruiz), qu’ils passent leur chemin. Pour la comparaison, c’est en quelques sortes un Interstella 5555 reprenant les titres, un par un de l’album des Daft Punk avec le dessin de Leiji Matsumoto (Albator).
Jack et la mécanique du coeur c’est un conte musical qui s’appuie sur les paroles pour avancer dans l’histoire. Jack est né le jour le plus froid du monde. Son cœur de glace fut remplacé par une horloge. Madeleine, qui s’occupe de lui depuis la fuite de sa mère, lui dicte trois règles au sujet de son cœur fragile : ne jamais toucher les aiguilles de son horloge, maitriser sa colère et ne jamais tomber amoureux. Jack n’imaginait pas qu’il serait si compliqué de respecter la troisième règle quand il rencontre Miss Acacia…
C’est une franche réussite, l’animation est vraiment agréable à voir, les personnages, l’univers, tout est beau. On pourrait apercevoir ici un autre univers avec un certain Jack, sorti de l’imaginaire de Tim Burton. Le style d’univers et l’histoire farfelue d’horloge à la place du cœur rejoingnent un peu l’esprit d’Edward aux mains d’argent. L’histoire est un vrai conte mais tous les enfants ne seront pas forcément sensibles à ce type d’histoire. On y croise une femme à deux têtes, des prostitués, et surtout Joe, un personnage un peu glauque. Tout ceci est servi par une esthétique des personnages semblable à celle des poupées de porcelaine. Les chansons ont été des merveilles en 2007 et le sont encore aujourd’hui pour servir à illustrer ce conte. Petit hommage à Alain Bashung dans la Panique de mon cœur dans le train.
En bref, c’est un petit moment de rêve et d’amour impossible que propose Jack et la mécanique du cœur. Un film qui utilise métaphores et poésie pour passer des messages qui peuvent être durs à nos yeux. Un film d’animation français dont on peut être fier en tous cas. En salle le 5 février.
Critique par Max L.