C’est l’été depuis un petit moment déjà, un des grands sujets de conversation est le chassé-croisé entre juilletistes et aoutiens sur les grandes de vacances. Pendant ce temps-là, le cinéma continue de faire ses sorties et il y en a une de taille… J’ai eu la chance de pouvoir découvrir Free Guy, bien avant sa sortie. Un film de Shaw Levy (La nuit au musée, Real Steel, Stranger Things) et avec Ryan Reynolds dans le rôle d’un PNJ (personnage non-joueur) d’un jeu vidéo à succès. Est-ce un game over assuré ?
Guy est un employé de banque heureux. Il vit dans la ville de Free City, là où tout est permis. Tout les jours, il se lève dans son bel appart’, boit son café préféré, dit bonjour à ses voisins, la belle vie. Mais il lui manque une seule chose à Guy : quelqu’un avec qui partager sa vie. Quand il rencontre son âme-soeur, il se rend compte qu’il n’est qu’un PNJ d’un jeu vidéo joué par des milliers de joueur. Et en plus, il va devoir le sauver.
On le sait bien, cinéma + jeux vidéo = liaison dangereuse. Surtout quand le film traite directement de ce dernier. On craint toujours la vision du jeu old-school ou bien déformée pour finir dans des clichés à vomir. Personnellement, j’avais peur que ce soit redondant et « gnangnan ». Et bien, Free Guy est une petite pépite, qu’on se le dise fermement!
Je ne vais pas vous faire une liste complète et détaillée de tout les clins d’oeil et références vidéoludiques et de la pop culture que l’on peut voir et apercevoir dans Free Guy car celle-ci serait trop longue. Le jeu Free City est un mélange de GTA et de Fortnite. L’introduction du film nous montre toute les possibilités du jeu, cambriolage, parachute, courses de voitures et explosions sont au programme de ce monde où vraiment, tout est possible. Au milieu de ça, nous avons notre Ryan R. dans le rôle d’un banal PNJ qui vit sa petite vie de banquier.
Qui dit banque, dit cambriolages par les joueurs. Guy connait bien la marche à suivre, il s’allonge et attend que le vol se fasse. Jusqu’au jour où il obtient les lunettes des joueurs, celles qui montrent le monde sous sa véritable forme, vu par les joueurs. Il fait la rencontre d’une joueuse « Molotov Girl » (Jodie Comer) qui n’est autre que la vraie créatrice de ce monde qui se bat contre l’éditeur de Free City, Antoine (Taika Waititi). Guy sort alors de son rôle écrit pour devenir un personnage à part entière. Il ne suit plus les (lignes) de code du jeu mais souhaite suivre sa propre voie. Ce qui ressort de ce film aux allures de bac à sable, c’est l’idée, qu’aujourd’hui dans notre monde qui va de plus en plus vite, qui est de plus en plus dangereux, chacun d’entre nous peut se sentir comme Guy. Emprisonné dans ce monde sans jamais le savoir. Le film nous montre que même dans un jeu vidéo qui est le summum du destin écrit, un Guy peut réécrire son histoire et avoir un effet papillon dans ce monde qui l’entoure.
Free Guy est un beau divertissement qui représente à la fois le monde du jeu vidéo de façon crédible et philosophique, et d’un autre côté un miroir du monde réel derrière nos manettes. L’esthétique est au rendez-vous, le film est bourré de détails sur tous les plans. Ryan R. rempli le job à merveille. Il nous montre les ingrédients qui manquaient dans Ready Player One : le fun et l’humour ! En salle le 11 août 2021.