Malgré ma grande admiration pour Jean Dujardin et l’engouement autour du film ces dernières semaines, je n’avais toujours pas vu The Artist. Un film muet, en noir et blanc… et en 4/3… on n’est pas trop habitué et on est forcément perplexe au début. C’est avec l’édition Prestige (Blu-ray+DVD+BO) reçue hier que j’ai enfin découvert ce film étonnant, hors des sentiers battus, de Michel Hazanavicius.
Hollywood, à la fin des années 20; George Valentin est la vedette du cinéma muet du moment. Mais l’arrivée du cinéma parlant va ternir subitement sa réussite en plein crash boursier qui plus est… Mais Peppy Miller, jeune actrice montante, ne l’a pas oublié…
Mélodrame teinté d’humour et d’émotion, The Artist est donc un film sans parole où la musique prend une très grande place et rythme les événements. Tourné en 22 images par seconde, le film parait authentique et tout droit sorti des vrais films des années 20. Jean Dujardin et Bérénice Bejo y tiennent les rôles titres à merveille. Ils ont franchement le profil. Passé quelques minutes, on oublie qu’on regarde un film sans couleur, sans parole… et sans 16/9. L’histoire nous emporte et on ne s’ennuit pas une seule seconde. L’intrigue reste assez simple et prévisible mais les enchainements sont fluides nous faisant passer du rire aux larmes. The Artist mérite ses récompenses.
Techniquement, que peut-on attendre d’une version Blu-ray d’un film « old-school » comme The Artist? Pas grand chose me direz-vous. Cependant, Warner nous propose tout de même une image HD de très bonne qualité qui sublime les détails et les contrastes de noir et blanc. En plus de cela la piste audio est en DTS HD Master Audio 5.1 ou 2.0. Etant donné seule la musique est audible (enfin vous verrez bien…) dans le film on peu ainsi en profiter pleinement en stereo ou en surround, cela dépendra de vos goûts. La musique est ainsi englobante à souhait pour nous emporter…
Niveau bonus, on en veut encore plus mais ce qui est proposé sur le Blu-ray est fort sympathique : un makinf of en HD très instructif de 30 min, un bêtisier trop court de 2 min, un doc inévitable sur l’enregistrement de la musique de 16 min et les commentaires du réalisateur. S’ajoute à cela dans cette édition prestige la version DVD du film ainsi que la B.O. de l’excellente musique de Ludovic Bourse (oscarisé lui aussi…).
Pour conclure, n’ayez pas peur de The Artist, osez The Artist. Ce film en total décalage avec son temps mérite qu’on s’y intéresse ne serait-ce que pour se faire sa propre idée du concept. C’est en tous cas un film qui fait du bien, qui nous change pleinement de tous les blockbusters à effets spéciaux, plus ou moins bons, qu’on nous sert à outrance ces dernières années…