Lors de la Gamescom 2010, Homefront en imposait avec sa démonstration explosive. J’avais été plutôt impressionné à l’époque. Une fois le jeu entre les mains, c’est une autre histoire. En FPS musclé mais plutôt classique, Homefront nous laisse un peu sur notre faim, néanmoins avec quelques bonnes choses…
On ne peut pas lui enlever, Homefront à le don de nous accrocher à l’écran avec des cinématiques bien orchestrée, une ambiance riche sur un fond scénaristique simple mais habité. Pour faire simple, en 2027, les Etats-Unis sont envahis par la Corée, menée par le dictateur Kim-Jong-un. Dès le début du jeu, sur fond de réelle video et de cinématiques le jeu annonçe la couleur avec une ambiance glauque et violente ponctuée d’exécutions sommaires et de cris d’enfants…
On incarne donc bien vite une nouvelle recrue de la résistance US et au côtés de 3 autres résistants (donc une charmante résistante…) on effectue diverses missions de sabotages, de sauvetages, de reconnaissance, dans une Amérique dévastée. Visuellement, Homefont propose un moteur graphique un peu vieillot mais une richesse dans les décors. Tout est assez détaillés et réalistes. Avec de plus des effets de lumières bien fichus, le jeu fait bonne impression et s’en sort assez bien visuellement. Malgré tout, on se rend compte que les niveaux sont assez étriqués et on reste globalement dans du couloir sans s’en rendre vraiment compte. En FPS classique, Homefront nous offre l’arsenal habituel avec différentes armes à feu, grenades, sniper, etc… mais très vite, on a l’occasion d’user d’un outil assez original et bien utile ma foi : le Goliath : un enfin blindé sans pilote donc on attribue via un viseur les cibles à anéantir. Résultat plus qu’explosif…
Le soucis, c’est que, hormis une balade en hélico, l’innovation dans le gameplay s’arrête là et la progression est souvent assez lente, notamment quand on doit suivre nos coéquipiers, pas toujours très rapides… Au niveau de l’IA, cela manque aussi cruellement de surprises et il faudra la plupart du temps dégommer des snipers indiqués par une flèche, etc… tout cela reste très scripté. C’est dommage car globalement on sent que Homefront a du potentiel et est plein de bonne volonté. On prend plaisir à évoluer au début… mais après on s’ennuie un peu. Mais bon, de toutes façons, la durée de vie est très courte avec une campagne solo qui peut se boucler en 5 heures…
Un mode multi existe bel et bien pour poursuivre l’aventure mais il ne propose que 7 maps pour 2 modes de jeux classiques (Deathmatch et Domination). Il reste tout de même de qualité avec des possibilités de progression, quelques options tactiques intéressantes, etc.. Il aurait pu être quand même plus étoffé.
Homefront partait d’un bon sentiment avec un FPS à l’ambiance pesante et réaliste et une réalisation alléchante. Mais on ne peut pas oublier les quelques soucis graphiques et autres bugs. Surtout, on regrette un gemaplay trop linéaire et un manque de trouvaille. Homefront reste un FPS suffisamment violent et explosif pour rassasier certaines joueurs peu exigeants, certains passages restant très spectaculaires…