Pour resituer les choses, ICO et Shadow of the Colossus sont deux titres phares de la PlayStation 2 créés par un certain Fumito Ueda. Ces deux chefs d’oeuvre du jeu video se caractérisent par un fort potentiel artistique et poétique. En fin d’année dernière est sortie une version HD (compatibles 3D) de ces 2 jeux PS2 (réunis sur un même disque) en exclu sur PlayStation 3, l’occasion de se replonger de belle manière dans ces deux jeux ou bien de les découvrir car ils en valent bien la peine…
Sorti en 2002, ICO raconte l’histoire d’un jeune garçon banni par les siens. Destié à être enfermé dans un donjon, l’enfant parvient à s’enfuir à toutes jambes mais s’aperçoit qu’une mystérieuse jeune fille, Yorda, est emprisonnée elle aussi. Il fera tout pour l’emmener avec elle vers la liberté. C’est d’ailleurs l’axe principal du jeu : un jeu de plate-forme et de réflexion qui nous oblige donc fuir mais sans perdre cette jeune femme… Il faudra actionner des mécanismes, se défendre avec un simple bâton, grimper, courir, prendre la main de Yorda pour ne pas la perdre… dans des environnements inquiétants. ICO possède sa patte graphique, des visuels grisâtres, presque pastels, qui font son identité.
Le titre est inchangé ici dans son contenu mais l’apport de la HD apporte forcément un peu plus de force aux excellents graphismes de la version PS2. ICO est sublimé ici pour être rejouer ou découvert. Un incontournable.
Sorti en 2006, Shadow of the Colossus reprend l’ambiance graphique d’un ICO avec une orientation plus guerrière, plus sombre peut-être aussi. On y dirige aussi un jeune homme solitaire mais plus mûr. Accompagné de son cheval, Argo, il tentera de redonner la vie à sa belle en acceptant de partir à la recherche de seize colosses de pierre… Plus ouvert, ce jeu permet d’arpenter les collines à cheval, d’explorer les lieux vastes et brumeux. La rencontre avec les colosses est du coup spectaculaire tant ils sont grands par rapport à nous. On assiste alors à des scènes jamais vécues dans un jeu video (en 2006 tout du moins c’était le cas…). Chaque combat mettra à l’épreuve nos réflexes et notre réflexion pour arriver à bout des géants notamment en leur grimpant sur le dos d’une manière ou d’une autre. Ne proposant pas comme dans d’autres jeux, de réels QTE dans ces combats, Shadow of the Colossus dispose d’un gameplay particulier voir même un peu difficile à prendre en main. Il faut être d’abord attentif à ce qui se passe et aux éléments intéractifs qu’on nous propose. Ensuite, il faut de la patience et de la persévérance pour opérer de la meilleure des manières. Shadow of the Colossus se mérite tant il est un jeu à part. Là aussi, l’apport de la HD grandit le titre et apporte aussi une meilleure lisibilité dans l’action.
Pour résumer, ces deux titres se devaient un jour d’avoir leur portage HD sur la PlayStation 3. Ils sont deux jeux video hors normes, à part et bien réalisés. A decouvrir de toute urgence ou à rejouer pour le plaisir et la nostalgie videoludique…