FALLOUT 3 : le test!
Attendu comme le messie, ce Fallout 3 signé Bethesda (à qui l’on doit Oblivion tout de même…) . Nous avons donc à faire à un jeu de rôle aux multiples facettes. Il est sorti le 31 octobre. En voici le test sur Playstation 3…
Tout d’abord, pour info, Fallout 2 est sorti il y a 10 ans. La série Fallout renait s’il on peut dire, dans un même principe de jeu mais avec la technique actuelle… Ce troisième opus s’inscrit pleinement dans un univers post-apocalyptique qui nous immerge dès les premières minutes de jeu. Comme je vous le disais il y a plus d’une semaine lors des premières impressions sur le jeu, celui-ci début par un accouchement, le vôtre! Et vous êtes donc aux premières loges en vue à la première personne… S’ensuit la phase de création de personnage qui permet de constater que le système de jeu est très complet. La détermination des sept caractéristiques de base de votre avatar (les S.P. E.C.I.A.L.) permet d’établir son profil de base. Vous devez ensuite répartir des points de compétence afin de préciser son degré d’aptitude dans tel ou tel domaine (armes à feu, baratin, explosifs, furtivité, médecine …). Le personnage s’étoffera également pendant la progression de l’aventure. Vous pouvez bien sur paramétrer à souhait le physique de votre personnage (sexe, couleur de peau, cheveux, etc..) mais aussi lui attribuer une spécialité particulière comme une aptitude au marchandage ou bien au vol, etc.. La “création” de votre personnage se fait progressivement à travers le tutorial/prologue de l’histoire qui s’articule en plusieurs parties : votre naissance, vos premiers pas, vos 16 ans et votre obtention de dîplome… Tout cela dans votre abri anti-atomique…
Les dialogues ont la part belle dans ce jeu et seront décisifs. Outre votre liberté d’action et de mouvement, vous bénéficiez d’un vaste panel de répliques possibles. Que ce soit par la parole ou par les gestes il vous faudra assumer toutes conséquences de vos actes : tuer un innocent vous procurera un mauvais karma, ce qui vous attirera les foudres de la majorité de la population mais vous ouvrira parallèlement certaines portes peu recommandables. De même, si vous volez une des possessions privées d’un personnage, vous risquez de vous mettre à dos le clan ou la famille auquel il appartient.
Après ce prologue, vous voila à la surface, à la recherche de votre père disparu dans un monde hostile et désertique, témoin d’explosions nucléaires dévastatrices. Retrouver votre père est donc la quête principale, mais libre à vous d’évoluer où bon vous semble dans ces tristes étendues. Car vous rencontrerez des gens, amis ou ennemis, des monstres, et vous aurez du coup, accès à différentes quêtes annexes toutes aussi intéréssantes les unes que les autres. Ces missions annexes s’avèrent particulièrement travaillées. Certaines, que vous jugerez au départ anecdotiques, vous surprendront par leurs nombreux développements, qui impliquent des choix constants de votre part.
Paradoxalement, le simple fait de déambuler dans l’environnement est agréable. Certes le lieu est désertique et vous vous y déplacer à pieds alors qu’il s’étend à perte de vue; mais vous trouverez des éléments intriguants comme des carcasses de véhicules, vous tomberez sur un rat géant ou un chien enragé au détour d’un chemin, vous découvrirez des villages, etc.. Et malgré tout, rien ne se ressemble, vous aurez donc toujours des surprises et peu de redites. On peut regretter néanmoins l’absence de véhicules dans Fallout 3. Pour palier à cela l’option fast travel permet de visiter plus rapidement les endroits déjà découverts.
Concernant les phases de combats, elles sont plutot atypiques. En effet, la vue à la première personne sert à viser votre adversaire, mais ce sont vos compétences qui font le reste. L’action peut se mettre en pause pour viser une partie précise de l’anatomie d’un ennemi : de cette façon, au prix de quelques points d’action à la manière d’un tour par tou, vous pouvez le ralentir et le viser précisément. Vous pouvez également tirer à vue mais c’est pas toujours aisé. Les combats se terminent souvent par des effets gores à souhait mêlant giclées de sang, démembrements, explosions le tout au ralenti et dans une approche graphique particulière.
Graphiquement, c’est mitigé. Si le jeu propose une impression de réalisme indéniable avec notamment un système de jour/nuit plutôt convainquant, on regrette certaines textures plutôt faibles à certains endroits, notamment en intérieur. Vous aurez certes l’occasion d’admirer de sompteux décors sur le monde dévasté mais vous ne serez pas bluffé par des personnages fins comme dans un Gears of War par exemple. Car en effet, en plus de graphismes pas toujours parfaits, les personnages sont moyennement animés et du coup, pas toujours convainquant au regard du potentiel du jeu dans son ensemble. L’interface est quand à elle plutôt satisfaisante avec la présence d’une boussole pour le suivi des quêtes et le fameux PipBoy qui habille votre bras. Celui-ci donne accès à un vaste contenu de paramétrage et d’inventaire, etc.. Pour vous organiser, il propose des filtres pour vous aider à classer la somme colossale des objets ramassables. Entre armes, armures, objets, drogues en tous genre, vous vous demandez comment votre personnage stock tout cela. Vous mettrez aussi la main sur du matériel de récupération nécessaire pour construire vos propres armes. Vous pourrez bien sur aussi échanger des objets avec des villageois, dormir un instant dans une maison, etc.. Un vrai principe de jeu de rôle et de simulateur de vie.
Fallout 3 est riche. Difficile d’en divulguer toutes les qualités et les possibilités. Malgré quelques lacunes graphiques ou de jouabilité (notamment dans les combats à la troisième personne) le jeu propose un vrai moment de jeu de rôle dans un univers vaste, varié et criant de réalisme post-apocalyptique. Il faudra certes se plonger corps et âme dans ce jeu pour en profiter au maximum. Prendre le temps de dialoguer et d’organiser votre inventaire sera indispensable et jouer 5 minutes par-ci par-là ne vous amènera pas bien loin. Fallout 3 même s’il sent parfois l’inachevé, est une vraie expérience de jeu, un RPG teinté de FPS lui-même teinté d’aventure… le tout dans un open world triste mais tellement envoutant…
