Voici enfin le nouvel opus de Assassin’s Creed avec ce « Shadows » qui nous emmène tout droit dans le Japon du XVIe siècle, vers la fin de la période Sengoku, lors de la lutte millénaire entre la Confrérie des Assassins, qui combat pour la paix et la liberté, et l’Ordre des Templiers, qui désire la paix par le contrôle. D’ailleurs, on incarne à la fois Naoe, une femme shinobi, et Yasuke, un samouraï africain (inspiré de faits réels)…
C’est la subtilité de cet opus, on passe d’un personnage à l’autre à tout moment mais aussi on peut très bien décider de privilégier plus l’un que l’autre. Si un Assassin’s Creed impose souvent un personnage solitaire (hormis Syndicate), on a donc là deux propositions d’approches différentes pour des personnages très opposés. Yasuke sera plus propice aux approches frontales tandis que Naoe la jouera plus fine. Selon les missions c’est donc un paramètre à prendre en compte.
En combat, Naoe use principlament du kusarigama, du tantō (couplé à la lame cachée rassurez-vous) et le katana (plus des armes secondaires tels que shuriken, fumigènes, etc..). De son côté, Yasuke possède cinq armes à sa disposition dont l’arc Yumi et le fusil Teppo pour la jouer à distance, ainsi que le Naginata, le Kanabo et le Katana long pour le corps à corps.
S’il faudra jongler entre les deux personnages, on comprend bien que chaque personnage utilise des approches vues dans d’autres opus selon les Assassins. Ainsi, on a vraiment des styles différents avec Naoe qui s’approche sans doute davantage de l’Assassin originel qui joue sur la verticalité et l’infiltration…
Le monde ouvert de Assassin’s Creed Shadows est enchanteur avec une richesse de la végétation accrue par rapport aux autres épisodes et notamment une ambiance météorologique plus réaliste que jamais (et qu’il faudra prendre en compte selon nos approches). Il n’est pas rare de se retrouver sous des averses abondantes ou bien dans des rafales de vents qui feront virevolter autour de nous feuilles et autres pétales de cerisier. Le tout est magnifier par des effets de lumière, de brume ou de particules saisissants. Un très joli opus il faut bien l’avouer.
L’histoire et la mise en scène sont elles aussi un peu plus poussé je trouve ici et on prend plaisir à suivre le destin de nos personnages avec même des mini-missions qui sont en fait des flashbacks. Tout cela s’imbrique bien avec notre progression dans laquelle on côtoie des personnages récurrents et notamment via notre repaire qu’on pourra faire évoluer à base de construction de bâtiments selon les ressources glanées. Décoration, jardin, bâtiments, sols, etc… c’est un vrai SimCity qui nous permet de créer notre petit univers au sein de la map. Très cool.
Le jeu nous propose des missions variées, principales et secondaires avec toujours ce système de points d’accès rapide via les points de vues typiques des jeux AC. On prend plaisir à se promener dans la campagne ou la forêt de la map à dos de cheval et traverser des villes vivantes parfaitement retranscrites du japon féodal.
Les confrontations avec les ennemis sont au coeur du jeu avec des joutes souvent sanglantes et avec des ennemis parfois nombreux. Certains nous tirent des flèches ou des coups de fusil. D’autres sont armés de massues imposantes ou de katanas et dispose parfois d’armures solides qu’il faudra dézinguer… Le système de contre est toujours là et plutôt efficace et des attaques spéciales nous permettent de frapper fort dans des effets visuels artistiques bien sentis.
En dehors des missions qui oscillent entre infiltration et confrontation, on pourra prendre le temps de sauver des villageois de certains brigands dans des sanctuaires ou bien débusquer des matériaux pour faire évoluer notre repaire et par exemple, construire une forge (bien pratique pour faire évoluer ses armes). Il y a en effet beaucoup de petites choses à faire et à dénicher dans la map qui est plutôt grandes. La zone maritime permet notamment de se promener sur les petits bateaux typiques de ce japon de l’époque.
Comme les autres opus, celui-ci n’est pas dénué de défauts avec des animations parfois rigides, une IA pas toujours au top et des placements de caméras qui peuvent rendre certaines actions importantes brouillonnes. Toujours est-il que ce Shadows renouvelle un peu l’intérêt pour la saga avec des approches variés qui réunissent (un peu) tous les bons ingrédients d’un Assassin’s Creed depuis le début et on sait tous qu’a partir de Origins, le gameplay a évolué, divisant deux types de joueurs. Notons tout de même quelques petites nouveautés intéressantes pour cet opus mais aussi les prochains, je veux parler des éclaireurs qu’on peut enrôler et envoyer sur des zones pour nous aider dans nos recherches.
Si vous aimez les jeux d’aventure/action dans l’univers du japon féodal il y a sans doute mieux que ce Assassin’s Creed Shadows, mais si vous êtes fans de la saga, vous trouverez votre compte avec une ambiance encore une fois nouvelle et dépaysante à souhait avec un contenu riche et des approches variés pour une liberté totale. Dispo ce jeudi!