Fasciné par l’animal, envoûté par le roman, j’étais un peu comme un fou quand Microids a annoncé un nouveau jeu vidéo Les Fourmis, inspiré, donc, du livre best-seller de Bernard Werber. J’étais un peu sceptique au début concernant la mise en œuvre d’une telle adaptation et bien je peux déjà vous le dire, je suis conquis!
Si vous avez lu le livre de Bernard Werber vous savez déjà que l’histoire nous emporte sur deux niveaux, celui des humains et une histoire de famille, et en parallèle le microcosme des fourmis… Plus précisément, on y suis une fourmi en particulier dans une épopée aussi étonnante que fascinante.
Ici aussi on dirige une unique fourmi, la n°103683, une éclaireuse qui va devoir tout faire pour défendre les siens. Alors, dans le jeu, exite la partie « humaine » et finalement, l’inspiration au livre s’arrête assez vite. Néanmoins, on prend part à une aventure bien amenée…
Les screenshots enchanteurs nous vendaient du rêve avec une approche très réaliste des environnements et des insectes et autres animaux présents. On aurait pu croire à de la poudre aux yeux mais il faut avouer que cette superbe réalisation sert un gameplay aussi riche qu’accessible. Entre aventure et exploration, Les Fourmis est surtout un RTS ou la stratégie des batailles est importantes et suffisamment vulgarisée pour tout le monde y trouve son compte.
A travers différentes missions on évolue donc dans une intrigue avec rebondissements et dialogues assez fréquents (oui les fourmis sont fortes pour communiquer entre elles). Les batailles sont justifiées par cette histoire et on y prend part dans un évolution aussi bien en terme de difficulté que d’éléments à l’écran. Le jeu va crescendo avec un tutoriel bien intégré dès le du jeu. On nous prend par la main et on nous lâche ensuite dans la nature. Plaisant.
Si on contrôle une unique fourmi, le jeu n’est finalement pas axé sur ses actions propres mais plutôt son pouvoir de fédérer ses troupes et de jouer les chefs stratégiques pour donner les ordres ici ou là. C’est ce qu’on fait donc en tant que joueur la plupart du temps, on assigne des ordres à tel ou tel type de fourmis, on les envoie attaquer tel groupe d’insectes ennemis ou bien on leur demande de fabriquer une défense, etc.. Les ouvrières (bleu) s’occupent surtout des ressources. Les guerrières (orange) sont plus costaudes pour contrer l’ennemi tandis que les artilleuses (vert) peuvent agir à distance.
Au fil du temps, les combats sont de plus en plus acharnés et implique d’être rapide et mobile à différents endroits. Heureusement, notre petite fourmi sait faire des bonds impressionnants. Et selon les capacités acquises via ses phéromones, elle peut soigner un groupe autour d’elle ou bien allouer des bonds d’énergie salvateurs en plein combat.
Les batailles peuvent parfois être fouillées avec beaucoup d’insectes à l’écran. Mais l’interface est bien amenée avec un système d’icônes colorés qui nous indiqueront qui sont les gentils et qui sont les méchants… mais aussi les neutres, car il y en a parfois. Ça fait du monde!
Pour être prêts lors des différentes invasions ou attaques, on doit créer des nids qui se divisent en 5 catégories : économie, information, légions, défense et phéromones (pouvoirs). En fonction des ressources acquises ont peut débloquer différentes actions dans ces catégories. Il y a donc, en plus des tactiques de combat, une certaine dose de gestion à appréhender, mais encore une fois, c’est présentée de manière habile et même les joueurs non-aguerris à ce type de jeu s’y retrouveront assez facilement.
Au-delà de ces combats intenses et autres gestions des ressources, Les Fourmis reste un jeu d’exploration contemplatif qui nous permet de nous promener librement dans un microcosme enchanteur. On y croise des escargots, des libellules et autres bourdons. Visuellement et de manière sonore, notre environnement fourmille (c’est le cas de le dire) de vie. On utilisera aussi allègrement la flore pour se déplacer et prendre de la hauteur ou bien se déplacer dans des zones inondées (la fourmi n’aime pas l’eau…).
Les Fourmis est mon coup de cœur 2024. Le studio français Tower Five a réalisé un travail incroyable avec une adaptation qui se détache quelque-peu du roman mais sans le renier. On profite alors d’une simulation de fourmi bien amené avec cette approche RTS/exploration. La réalisation aux petits oignons fini le boulot pour proposer un titre séduisant à bien des niveaux. C’est un jeu qui ne plaira pas à tout le monde bien sûr tant il est singulier, mais si on adhère, on n’en sort pas indemne!