Prenez un peu de Resident Evil, un peu de Hulk, un peu de GTA et un peu de Spiderman… mélangez le tout et vous obtenez PROTOTYPE. Depuis quelques mois, Activision nous fait baver avec ce GTA-Like SF qui nous propose action gore et liberté. Qu’en est-il vraiment? Voici le test effectué sur Playstation 3.
On incarne donc Alex Mercer, un héros controversé comme on a pu le voir également dans InFamous, son concurrent direct. En effet, le héros de Prototype est doué de mutations et de pouvoirs étranges et surpuissants. On évolue là aussi dans un open world à la GTA avec une bonne sensation de liberté. Pour la petite histoire, Prototype reprend la base de construction du jeu The Incredible Hulk sorti en 2005 (meme développeur). Si ce dernier était un mauvais jeu, Prototype ne reprend que les bonnes choses comme notamment la possibilité de prendre un camion à bout de bras et le propulser au loin. Youpi.
Au niveau de l’intrigue, il s’avère que Manhattan est comme infecté par un mal étrange. Batiments comme humains sont touchés et une mutation prend forme, les honnêtes citoyens devenant des monstres hideux et agressifs. L’armée quadrille la citée pour défendre la race humaine avec l’artillerie nécessaire. Après une intro pleine d’action, on commence réellement l’aventure 18 jours avant le point culminant de l’infection. Alex Mercer se réveille dans une morgue et son aventure commence. On comprend vite que le personnage n’est ni bon ni mauvais : agressé par les monstres, pourchassé par l’armée. Car en effet, Alex est doué de mutations étranges… Doué notamment de l’assimilation d’une centaine de personnages dans le jeu, Alex peut prendre l’apparence d’autres personnages. Il subtilise également leurs souvenirs afin de recréer les événements qui ont mené à la contamination de Manhattan et donc à son changement morphologique à lui… Vous me direz que tout cela reste classique, avec des inspirations cinématographiques bien connus. Quoiqu’il en soit, la mise en scène est bien menée avec ces différents flash-backs qui en disent plus à chaque chapitre…
Après de premières missions relativement guidées on se retrouve enfin au sommet d’un gratte-ciel avec sur notre radar différents choix de missions. C’est à ce moment là que la liberté d’action à la GTA prend tout son sens. On distingue d’ailleurs aussi sur ce radar différentes zones de couleurs qui symbolise les différents clans : l’armée ou la contamination. Dans les deux zones il y a danger… Libre à vous d’attaquer ses zones, hors mission, afin de gagner en compétences. Car en effet, votre personnage est très évolutifs et vous pourrez “acheter” différents upgrades très intéréssants comme une vitesse de course accrue, un saut plus puissant ou encore la possibilité d’attrapper puis jeter des objets en course, etc.. Des missions annexes vous permettront également d’acquérir des points en effectuant des phases de courses chronométrée ou des missions d’infiltration par exemple. Ce dernier cas est d’ailleurs largement mis à contribution aussi dans la mission principale avec le pouvoir d’Alex de prendre l’apparence de certains personnages (celle d’un militaire pour voler un char d’assaut, par exemple…).
A la manière d’un GTA une nouvelle fois, vous serez souvent poursuivis par les autorités. Une jauge d’alerte se remplira alors et la plupart du temps il vous faudra fuir pour la faire descendre. Mieux, dans un coin isolé, vous pourrez utiliser vos pouvoirs polymorphes pour prendre l’apparence d’un personnage subtilisée auparavant. Ainsi, vous repartez incognito.
Si ce dernier atout est un des principaux dont dispose Alex, il recèle également de divers pouvoirs étonnants comme par exemple marcher sur la paroi des immeubles à toute vitesse, faire des sauts gigantesques mais surtout castagner à tout va. En effet, Alex cogne, tranche, balance, aplati… Au fur et à mesure de la progression dans le jeu, il acquiert différents atouts offensifs de plus en plus efficaces. Par exemple, ses bras peuvent se transformer en 2 lames tranchantes pour découper les ennemis qui barrent son chemin. Jouissif!
Tout cela est bien beau, mais contre certains ennemis il faudra jouer aussi de la défense pour s’en sortir car sachez que Prototype est axé hardcore gamers. Même s’il y a différents niveaux de difficulté, même en mode normal il faudra s’y reprendre à plusieurs fois pour arriver à ses fins et ce, dès le début de l’aventure. Des missions seront plus simples que d’autres mais globalement, ça ne rigole pas. En tous cas, on a de quoi faire pour arriver à nos fins. En plus des pouvoirs de transformations, de mutations, de vitesse, etc.. Alex peut très bien prendre les commandes d’un tank, utiliser un bazooka qui traine au sol ou encore une mitraillette… Quoiqu’il en soit, il est souvent plus efficace au naturel…
Ce qui pêche dans toutes ces capacités ludiques c’est le gameplay. Non pas qu’il est difficile de contrôler Alex mais ce sont surtout la gestion offensive et défensive qui est difficile à manier, la faute à une interface compliquée et difficile d’accès en plein combat. Les ennemis ne font pas de cadeaux, se ruent sur vous, et il est souvent compliqué d’actionner un bouclier défensif par exemple ou de prendre une arme en main. On est vite perdu dans les options et du coup dans l’environnement avec une camera en plus pas toujours au top. On se resigne donc souvent à attaquer simplement au poing ou au pied en multipliant les roulades et les sauts pour éviter les coups.
Techniquement, Prototype propose une ville fournie et crédible avec de la vie, des personnages nombreux à l’écran et une distance d’affichage plutot bonne. Mais on regrette des textures mal finies ou des modélisations un peu sommaire. Aussi, les couleurs sont ternes et l’ambiance très grisouille… certes le thème n’est pas propice aux couleurs chatoyante mais cela joue en la défaveur de la lisibilité d’ensemble parfois.
Dans son duel inévitable face à InFamous on peut penser que Prototype arrive à quelques millimètres de la plus haute place du podium, la faute à une jouabilité douteuse et une difficulté mal dosée. Le héros manque un peu de charisme et l’ambiance est assez terne. Mais n’oublions pas les qualités du soft qui propose une liberté énorme et des missions annexes améliorant la durée de vie. De plus, ne boudons pas le fait que trancher ses ennemis, marcher sur les murs ou lancer des camions en l’air restent jouissifs. Prototype gagne aussi le fait d’être disponible sur Playstation 3, Xbox 360 et PC. Sans apporter grande innovation, Prototype apporte néanmoins une bonne dose d’action et de gore dans un GTA-Like. Il faut dire qu’on s’habitue à ce concept avec le nombre grandissant de jeu basé dessus (InFamous, Bionic Commando, Crackdown, Saints Row, Just Cause, Mafia, Le Parrain…). Et du coup… on attend vraiment beaucoup de ce genre de jeux…
(Video « maison »…)