TOMB RAIDER Underworld : le test!
Voici le retour de Lara Croft avec ce test sur Playstation 3. Avec le premier Tomb Raider il y a 12 ans, la série a marqué au fer rouge le monde du jeu video. Après des suites pas toujours au top, Tomb Raider Underworld débarque sur multi-supports et notamment sur consoles nouvelle génération avec une Lara de mieux en mieux modélisée… (on n’oublie pas les épisodes Legend et Anniversary sortis sur 360 mais qui ne proposait réellement qu’un léger lifting HD)
Ce nouvel opus est la suite directe de Tomb Raider Legend pour continuer l’histoire de l’aventurière Lara. L’aventure commence à chaud dans le manoir des Croft en flammes et vous devez vous en échapper, l’occasion de prendre en main Lara (si j’ose dire…). Une fois ce péambule terminé, vous vous retrouvez une semaine plus tôt en pleine mer Méditerranée sur le joli petit yacht de Lara prête à plonger pour explorer les fonds marins: elle est à la recherche d’Avalon, une île paradisiaque dans la légende arthurienne sur laquelle pourrait se trouver sa mère, morte lorsque notre héroïne n’avait que neuf ans. Rapidement, Lara découvre qu’Avalon serait en fait le Niflheim de la mythologie nordique. Plus tard, elle apprendra qu’il est impossible de pénétrer ce lieu mystérieux sans le célèbre marteau de Thor: il ne lui reste alors plus qu’à localiser l’arme puis à découvrir l’emplacement d’Avalon. Vous suivez?… Durant son périple, la jeune femme visitera la Thaïlande, le Mexique et l’Arctique autant d’endroits magnifiques et variés sans oublier un endroit important et récurrant : les fonds sous-marins.
Dès les premières minutes de jeu, les fans de la série n’auront aucun mal à contrôler Lara tant ses mouvements reste fidèles à ce qui a fait d’elle une icone du jeu video. Evidemment, tout cela s’est étoffé et peaufiné. Plus naturellement, Lara enjambe d’elle même les petits obstacles en avançant ce qui évite de sauter pour le moindre caillou. En plus de cela, à la manière d’un prince de Perse, notre aventurière peut aujourd’hui s’élever en prenant des appuis successifs sur deux murs qui se font face. S’ajoute à cela, la possibilité de marcher ou se pendre à des perches horizontales, lancer un grappin pour se balancer ou tirer un objet, sauter en biais, etc.. Si ces mouvements sont là pour aider le personnage, les niveaux n’en sont pas pour autant toujours simples. Ils restent néanmoins accessibles mais sont en tous cas riches et ingénieux. Un saut raté sera parfois ratrappable en actionnant rapidement une touche indiquée à l’écran par exemple. Aussi, notons qu’ une sorte de PDA est dispo à tous moments et dedans, réside une sorte d’aide dans les endroits difficiles : indice pour la réalisation d’un puzzle ou même solution… c’est bien gentil, mais on aura du mal à ne pas s’en servir… et du coup ça terni légèrement la difficulté du jeu.
Je parlais de puzzle, comme de coutume dans la série, cet opus en comporte quelques-uns, judicieusement répartis et intégrés à l’action. Vous devrez par exemple trouver une barre de fer à enclencher dans une énorme porte sous-marine ou bien encore poser une pierre au bon endroit pour dévérouiller un mécanisme etc… Ils sont plutôt bien pensés et sans casser le rythme du jeu apporte un peu de variété dans la progression.
Bien sur vous vous doutez bien que Tomb Raider Underworld ne propose pas que de la plate-forme et des puzzles. Le combat face à certains ennemis est toujours là mais cependant il reste anecdotique et pas toujours réussi. Le système reste fidèle à la série avec un lock des ennemis mais l’IA n’est pas très evolué. Les ennemis ou animaux sauvages ont la fâcheuse tendance à foncer dessus, du coup, à vous d’user de roulade pour essayer d’avoir suffisamment de recul pour tirer. Pas toujours agréable et vite déroutant. Pourtant les ennemis sont plutot variés : tigres, requins, araignées, chauves souris, humains et autres… sans en dire plus. On aurait aimé un système présent dans la majorité des jeux d’actions, c’est à dire la possibilité de se cacher derrière un mur ou autre élément du décor pour dégainer au bon moment… mais non… pas pour cette fois.
Niveau réalisation, on peut dire que Tomb Raider fait partie des titres qui honorent les consoles nouvelle génération. Des graphismes riches, des textures fines et une Lara Croft très bien modélisée et aux mouvements fluides et naturels. Les différents décors parcourus, que ce soit sous l’eau, dans une ruine ou dans la jungle, sont magnifiques et recellent de détails : une végétation touffue, des animaux qui surgissent (une volée de perroquets par exemple) et surtout des effets de lumières très immersifs. Notons que niveau immersion, la bande sonore est parfaite et ponctuée de musiques envoutantes.
Même si on peut déceler quelques bugs de collisions (rien que dans son bateau, Lara bute contre une marche, les mains face à elle comme si elle était devant un mur…) la réalisation de Tomb Raider Underworld honore la série. Néanmoins on aurait pu s’attendre à plus d’innovations et des systèmes plus actuels comme la possibilité de se mettre à couvert, et la présence d’ennemis moins kamikazes. Quoiqu’il en soit, après un passé pas toujours au top, la série relève la tête à chaque nouvelle opus pour montrer que Lara est encore dans la course des titres videoludiques de demain…
