A Way Out a la particularité d’être un jeu qui se joue uniquement à 2 joueurs, en coopération, que ce soit en local ou en online. Il faut mieux donc le savoir avant de l’acheter… Il propose en tous cas un un sujet intéressant : l’évasion de deux prisonniers. Un bon air des Spécialistes (les moins jeunes comprendront…).
Inutile d’insister, vous ne pourrez pas jouer à A Way Out en solo. Et même si certains passages sont faisables avec deux manettes en mains, d’autres demande trop de synchronisation. Il faut donc être deux joueurs à la maison pour jouer sur écran splitté ou bien inviter un ami en ligne pour faire l’aventure en coop à distance. D’ailleurs, sur ce point, sachez que votre ami n’est pas obligé de posséder le jeu et ça c’est franchement cool. Par contre, toute aventure débutée avec un ami doit être continuée avec ce même ami.
Les deux joueurs incarnent, au choix, Léo ou Vincent, deux prisonniers fraichement incarcérés et qui ont un point commun, un ennemi… Je ne vais pas trop vous révéler l’intrigue car elle mérite d’être vécue. En effet, le jeu est savamment ponctuée de cinématiques (qu’on ne peut pas zapper) qui offrent des dialogues instructifs entre les deux fugitifs.
Le reste du temps, on est donc sur un gameplay dirigiste ponctué de QTE. Les éléments intéractifs (dialogues, mécanismes, objets…) sont symbolisé par des points jaunes, il est donc difficile d’être coincé dans le jeu. Néanmoins, on a une pointe de liberté dans nos mouvements. On peut donc explorer et prendre son temps si on le souhaite.
Vincent surveille un garde tandis que Léo creuse un trou dans sa cellule, Léo fait la courte-échelle à Vincent, Léo et Vincent grimpent dos à dos un conduit étroit… voilà le genre de coopération que propose le jeu et c’est plutôt bien senti. A d’autres moments on aura davantage d’action : fuite dans le bois, course poursuite en voiture, rafting… Les phases en véhicules ne sont pas le point fort du jeu techniquement mais la variété de gameplay est bienvenue dans un jeu qui aurait pu être trop rébarbatif. Notons que les combats à mains nues sont nerveux même s’ils ne sont basés que sur les réflexes via un système de QTE.
Les développeurs ont même poussé l’expérience en proposant, ici ou là, des mini-jeux facultatifs mais amusants : bras de fer, fléchettes, base-ball, basket, bricolage…
Techniquement, A Way Out est limité mais globalement c’est plaisant à voir et à jouer. Nous avons fait l’aventure en local et la gestion de l’écran splitté est très bonne. La zone d’un joueur s’élargit ou se rétrécie par rapport à l’autre en fonction de l’importance de l’action. En effet, les joueurs font rarement la même chose en même temps. Par exemple Léo escaladera une grue tandis que Vincent se bat avec un gars… mais tout se recoupe toujours. Le duo est rarement séparé.
L’aventure est un peu trop courte, mais rejouable en variant les choix d’actions. En effet, le mesuré Vincent et l’impulsif Léo proposent en fonction de certains passages, différentes approches plus ou moins musclées. Ainsi, les deux joueurs doivent se mettre d’accord sur le choix qui modifie clairement la suite de l’action. Aussi, les fins peuvent varier…
Perfectible techniquement et forcément un peu trop dirigiste, A Way Out est un concept intéressant. Il impose certes d’être 2 joueurs pour en profiter mais c’est plutôt bien amené par un gameplay efficace et varié. De plus, on a vraiment le sentiment de vivre un film d’action avec ses tensions, ses émotions, etc.. Une belle surprise à découvrir entre amis.