Avec plus d’une vingtaine d’épisodes depuis son âge d’or dans les années 90/2000, la saga Need For Speed n’en finit pas de se chercher, proposant des nouveautés maladroites ou des reboots imparfaits. Aussi, on sent que la concurrence est rude (The Crew, Forza Horizon, etc..) et que finalement, NFS s’en inspire au risque de perdre son identité. C’est le cas de ce dernier opus Need For Speed Payback…
Je reste un conditionnel du NFS des années 90 avec bien sûr le premier opus mais surtout le Hot Pursuit où on vivait vraiment cet esprit de confrontation chauffards/policiers avec des voitures de rêves. Au fil des années l’ambiance a été un peu modifiée, se cachant parfois derrière des prouesses techniques ou des scénarisations pas toujours inspirées. C’est encore un peu le cas ici avec ce Payback.
On se retrouve dans un semblant de Las Vegas en monde ouvert avec différents protagonistes à incarner (enfin leurs véhicules finalement…). On pense d’emblée à une inspiration cinématographique, celle de Fast & Furious. Pas forcément de bonne augure. Ces trois personnages jouables sont donc des as du volants en guerre contre la mafia en place. Et évidemment, la police n’est pas non plus de notre côté, la faute à nos excès de zèle sur les routes. Si la trame de l’histoire nous suit tout au long de la progression, elle reste anecdotique à mon sens et c’est souvent le cas dans ce genre d’approche.
Cette histoire a l’avantage de proposer des scènes principales parfois spectaculaires mais finalement on est surtout sur des phases non-scénarisées à effectuer avec au final un axe beaucoup plus classique voir même redondant. Ainsi, il faudra obligatoirement prendre par à des courses classiques où il faudra finir premier ou bien encore des concours de drift par exemple.
Dans tout cela il y a la part de liberté qu’offre le monde ouvert. Libre à vous donc de vous promener sans prendre part aux missions comme dans The Crew ou Forza Horizon. C’est là qu’on sent encore plus l’inspiration de ces titres. On passe des radars, on traverse des zones de vitesse, on coupe à travers champs et on peut bien sûr acquérir des bolides et les customiser à outrance. Ce dernier point est un axe essentiel issus de la période Underground. On pourra d’ailleurs aussi dénicher les carcasses à réparer dans toute la map.
Assez semblable au dernier épisode de 2015, ce NFS Payback offre un gameplay très arcade avec un sérieux manque de réalisme et ce même dans les tracés. On espérait de l’évolution à ce niveau, sans tomber dans la simulation, mais en éprouvant davantage de sensations.
Graphiquement on sent même un léger retour en arrière. Globalement c’est agréable mais quand on y regarde de près c’est loin de l’esthétique d’un Forza Horizon par exemple. Et pourtant, nous avons testé le jeu sur PS4 PRO avec TV 4K HDR. Cela reste beau mais sans plus. En tous cas l’ensemble reste relativement fluide.
On désespère un peu de voir Need For Speed revenir à son vrai niveau un jour. Et quand on voit la concurrence existante et celle qui arrive (The Crew 2 par exemple…) on se dit que EA aura fort à faire pour l’épisode prochain. Tiraillée entre retour aux sources et innovation, la série stagne finalement à un niveau honorable mais sans plus. Difficile de dire comment redorer tout cela. On reste confiant en tous cas et on souhaite que la saga existe encore longtemps…