Devil May Cry est une série née sur PlayStation 2 et depuis ce temps, elle est devenue le maître étalon du jeu d’action/arcade pur et dur. Retour à la chasse aux démons avec ce quatrième opus mais premier opus sur consoles nouvelle génération. On nous annonçait un retour aux sources et effectivement, on retrouve l’ambiance du premier opus avec une prouesse technique à la hauteur de notre époque… Voici le test effectué sur PS3.
Sur PS2, on a fait la connaissance de Dante, chasseur de démons. Fils du légendaire Sparda, le chevalier sombre, et d’une humaine, il n’a pas son pareil pour combattre les forces démoniaques armé d’une épée et de deux pistolets à la cadence de tir impressionnante. Devil May Cry avait marqué de son empreinte le monde du jeu video avec de l’action trépidante sur fond de musique rock, le tout stylé de manière inédite. Les 2 suites n’ont pas vraiment apporté grand-chose à part de nouveaux scenarios… Aujourd’hui, Capcom propose un nouveau personnage jouable au centre de l’intrigue de Devil May Cry 4. Dante, Trish et Lady sont toujours là mais c’est le jeune Néro qui fait une entrée plus que remarquée…
Dans la ville de Fortuna, l’Ordre de l’épée est un groupe puissant combattant les démons et vénérant le légendaire chevalier sombre : Sparda. Au sein de cet ordre, le jeune et vif Nero est réputé pour sa force et son attitude désinvolte. Au cours d’une cérémonie, un mystérieux guerrier assassine violemment le chef de l’Ordre de l’épée. Néro est tout désigné pour traquer et éliminer cet énigmatique tueur. Au cours de son périple, Néro devra arpenter de nombreux environnements et éliminer les démons qui se dressent sur sa route. Il découvrira par la même occasion bon nombre de secrets sur l’Ordre de l’épée et que l’assassin n’est autre que Dante, le chasseur de démons. Voilà pour la petite histoire de cet opus…
Devil May Cry 4 reste fidèle à la série avec des affrontements explosifs contre des monstres aux capacités variées, des combats dynamiques, des boss impressionnants et du style… beaucoup de style. Ce style incomparable a toujours été la marque de fabrique de la licence, l’occasion d’enchaîner des combos incroyables, le tout étant noté d’ailleurs… Et pour réaliser ces figures de style, Nero dispose d’une épée, Red Queen, capable de s’enflammer grâce au système Exceed, et de Blue Rose, un flingue surpuissant. Mais ce qui fait la particularité du jeune homme c’est sans conteste son bras droit : le Devil Bringer. Ce dernier vous permet de saisir un ennemi au loin et de le ramener vers vous pour lui faire sa fête. En fonction des adversaires, l’action du Devil Bringer agira différemment et la plupart du temps enverra ces derniers balader dans les airs où sur le sol de manière ultra-puissante. Jouissif ! Le personnage originel Dante est aussi de retour avec les styles de combat qui sont les siens : Trickster, Swordmaster, Gunslinger et Royalguard au choix… sans compter les armes qu’il pourra glâner au cours de l’aventure. Il pourra également toujours se transformer en démon le moment venu…
Comme à l’habitude, en tuant vos ennemis vous obtiendrez les précieux orbes rouges, votre monnaie d’échange contre des items divers et variés. On retrouve les statues divines, par lesquelles vous pourrez vous procurer des étoiles de tout type pour régénérer votre santé, votre pouvoir démoniaque ou d’autres orbes servant à booster votre barre de vie par exemple. Classique. Ce Devil May Cry 4 innove dans le système d’acquisition de nouveaux pouvoirs et d’améliorations d’armes. Pour les joueurs pointus il sera possible de faire évoluer ses aptitudes et ses armes, revendre des capacités acquises etc.. Pour les autres, rassurez-vous, le système peut vous faire des choix d’achat automatique selon différents profils (classique, variation ou novice). Bonne idée.
Les ennemis sont toujours aussi variés et stylés, certains ne vous seront pas inconnus. Des simples épouvantails aux Frosts en passant par les chevaliers blancs, tous ont leur particularité offensive et défensive, à vous de les cerner. Toutes ces créatures apparaissent au fur et à mesure du jeu et chaque niveau réserve des surprises concernant vos adversaires potentiels. Mais ce qui explose tout, ce sont les boss de fin de niveaux. La plupart du temps ils sont gigantesques et d’une puissance phénoménale. Leurs attaques seront la plupart du temps déroutantes et impressionnante. A vous de gardez le self-control et trouver la parade adéquate. Nos deux chasseurs de démons ont toujours la forme et nous proposent des chorégraphies de combat toujours aussi impressionnantes et élaborées. A vous les virées en l’air, le gun rugissant à la main ! Tout cela impressionne davantage lors des superbes phases cinématiques aux plans très cinématographiques.
Techniquement DMC4 impressionne, non seulement par le design des personnages mais aussi par les environnements aux textures fines et détaillées. S’ajoute à cela une animation fluide à souhait… La musique n’est pas en reste avec des ambiances sonores choisies en fonction de l’action : symphoniques lors des phases d’exploration, et rythmé voire métal lorsque le feu de l’action est là.
La série Devil May Cry a toujours été un jeu d’action pur et dur ou l’arcade prédomine, mais là encore, avec ce 4ème opus, les niveaux de difficultés proposent un panache étendue qui ravira les hardcore gamers comme les casual gamers. Sachez également que vous avez la possibilité de refaire les niveaux avec l’un des deux personnages. Plutôt cool !
Tout jeu, aussi bon qu’il soit, possède toujours de petits défauts. Celui de DMC4 serait l’utilisation de la caméra. Certains plans sont imposés mais la plupart du temps vous êtes libre de la positionner tout autour de votre combattant grâce au stick analogique droit mais l’angle est très limité. Cela prend encore plus d’importance dans les phases de combats où vous aurez souvent du mal à savoir d’où va surgir votre prochain adversaire.
Cette enième suite de Devil May Cry tient ses promesses : du style, des graphismes splendides, une ambiance sonore prenante, des personnages uniques et un gameplay ravageur. La gestion de caméra aurait mérité plus de précisions en revanche… En tous cas, sur PS3, on obtient LE jeu de beat’em’all par excellence. Une réussite