Relancer une gamme de PC destinés aux gamers : Voici en substance la raison de l’invitation envoyée par HP pour une présentation sur les Champs-Elysées à Paris hier soir. Premier contact avec le HP Phoenix et donc tout naturellement, premier jugement du design. Assez classique et épuré, il ne provoque aucune émotion ni même de sensation particulière. Beaucoup plus intéressant en photo qu’en vrai, il manque cruellement de charisme. Il est loin de ce que l’on est en droit d’attendre d’un PC pour gamers. Cependant, cela satisfera le public souhaitant une machine puissante tout en obtenant un design discret et passe-partout. Il n’est pas certain que ce fut la motivation des designers lors de la conception de la tour.
Le placement des deux ports USB 3.0 représente un autre point négatif. Situés sur le dessus de l’unité centrale, ils seront invisibles pour peu que cette dernière soit posée par terre sous un bureau. En revanche, le silence de la tour représente un énorme point positif. Même l’oreille collée, on n’entend quasiment rien. Enfin, l’absence d’interrupteur permettant de couper l’alimentation nous est apparu extrèmement étonnante.
Nous passerons très rapidement sur les entrailles de la bête. Les concepteurs ont pioché parmi les meilleurs composants actuels (i7, AMD HD 6850 ou Nvidia GTX 580, RAM DDR3, 120 Go en SSD, 3 HDD et 2 ODD, mémoire vidéo de 1,5 Go DDR5). Afin d’avoir un vrai avis il nous faudrait effectuer un test en condition de laboratoire. Seule petite indication, lors de la présentation, nous avons vérifié par nous-même l’indice de performance Windows d’une des machines équipées de la GTX 580. Celui-ci était de 7,1. Plutôt léger et déceptif ! Nous espérons qu’il s’agit là plus d’une faiblesse de configuration passagère que d’un vrai problème structurel.
A l’instar de la gamme d’ordinateurs portables HP Envy, les Phoenix embarque le beatsaudio, un système son validé par beats. Il s’agit d’un gage de qualité grâce, entre autres, à la sortie pré-amplifiée, le système de réduction du bruit de la prise casque et un convertisseur audio DAC qui a déjà fait ses preuves. En revanche, pour le jeu il faudra tester cela en condition. Les accrocs du son savent qu’un ampli est rarement totalement efficace dans tous les domaines (musique, cinéma et jeu vidéo). Est-ce qu’un ordianteur pourra réussir ?
Autre point fort mis en avant par HP, le système link up. Il sagit de pouvoir, en un clin d’oeil, afficher le contenu de son notebook avec la tour et donc, sur son écran de bureau. Disons-le tout net, même si le résultat est intéressant, il s’agit là d’un gadget anecdotique. De très nombreux systèmes similaires existent aujourd’hui.
Côté finance aussi le résultat n’est pas très bon. Même si la gamme est large, elle apparaît assez onéreuse (de 999 à 1999 Euros). Surtout qu’il vous faudra débourser 1499 Euros pour la première tour intéressante de la gamme. De son côté, l’offre jeux est très insuffisante. Avec l’achat d’une machine, vous obtiendrez une version collector de Rift avec 2 mois d’abonnement offert et une version d’Assassin’s Creed : Revelations à télécherger pour 1 Euro (ridicule d’ailleurs ces 1 Euros !!!).
Donc, même si l’initiative est louable, le produit final paraît un peu bancal dans son approche d’un marché hyper concurrentiel. Les deux principales cibles semblent tout aussi manquées que le design de la tour. Les ultra gamers continueront à concevoir le meilleur ordinateur possible composant après composant. Les moins gamers se tourneront certainement vers des systèmes un peu moins onéreux et surtout plus attractifs visuellement. Cependant, nous entrevoyons quelques promesses intéressantes pour peu que HP revoit sa copie pour la prochaine génération.
La configu’ svp ?!