Ah les pirates ! Leur univers fait toujours rêver et dans le monde du jeu video, il a été souvent exploité de diverses manières (aventure, hack’n’slash, stratégie, etc..) et on est obligé de citer l’adaptation sur consoles nouvelle-génération du dernier opus de Pirates des Caraibes qui s’en est plutot pas mal sorti dans un style action/aventure… Cette année
Pirates of the Burning Sea, propose un MMORPG « piraterie » situé dans les mers des Caraïbes du XVIIIème siècle. Un concept jouable sur PC bien alléchant. Le tout est développé et édité par
Flying Lab Software et
Sony Online Entertainment.
Pour ceux qui ne le saurait pas un MMORPG est un jeu de rôle massivement multijoueur en ligne, c’est à dire que le jeu n’est jouable que sur internet et vous permet d’intéragir avec d’autres joueurs. Du coup, vous devrez créer votre pirate à vous. A la manière d’un Second Life, vous créerez votre avatar virtuel. Pour cela, quatre affiliations sont proposées : espagnol, anglais, français et pirate. Ce dernier doit obligatoirement souscrire à la carrière de pirate mais les autres pourront choisir entre corsaire, officier de marine et commerçant indépendant. Ces paramètres influent forcément sur la zone de départ et les relations avec les autres. Ensuite, comme toute création de personnage qui se respecte vous pouvez choisir l’apparence de celui-ci. Peu de visage sont disponible mais c’est au niveau vestimentaire que le choix est évolué avec de multiples possibilité qui vous rendra unique. Il sera même possible d’aller chez le tailleur en cours d’aventure pour modifier sa tenue.
Une fois votre trombine validée, s’offre à vous un didacticiel assez qui vous apprend les bases des combats navals et terrestres. Ce ne sont que des bases, certains fonctionnalités seront à apprendre sur le tas ou en vous plongeant dans le manuel fourni (A condition d’avoir la version boite et non online…) ; d’ailleurs la version boite est sympathique car elle comprend un manuel fourni, un guide de navires et une carte des lieux (avec une version poster du jeu en verso). Petite parenthèse : l’installation du jeu est un peu longue et fastidieuse car il faut activer votre compte, etc.. bref je vous laisse la surprise, mais ça vaut le coup de prendre son mal en patience à ce niveau. Aussi, pour tout ce qui concerne l’installation et l’utilisation du jeu, il existe bon nombre de sites et de forums dédiés où trouver de l’aide auprès de joueurs plus expérimentés pour comprendre tous les rouages du système de jeu. Revenons au jeu en lui-même… Une fois l’aventure commencée on constate que l’aire de jeu est vaste, s’étendant sur tout le golfe du Mexique, de la Floride à la péninsule du Yucatan et même jusqu’en Guyane, sans oublier les nombreuses îles des Caraïbes, comme Cuba, les Bahamas ou les Antilles. Ouf ! De nombreux ports s’échelonnent sur ces terres, chacun appartenant à l’une des factions en présence. Pour gagner en crédibilité et en immersion, les trajets en bateau de port en port sont relativement lent mais ponctués de rencontres en tous genres.
Nous sommes dans un jeu de pirates, donc vous l’aurez compris, on ne dirige pas qu’un pirate mais aussi son navire. Si sur terre on déplace son personnage à pied de manière classique (comme dans Pirates de Caraibes justement), on passe le plus clair de son temps à bord d’un bateau. Tout est donc divisé distinctement en deux entre le navire et le personnage : deux inventaires, deux feuilles de statistiques, deux barres de compétences… A noter que l’essentiel des quêtes se situe en mer, les étapes à pied étant souvent des intermèdes entre missions qui permettent de se ressourcer. Au cœur des combats navals, il y a souvent plusieurs bâtiments ennemis à couler et on est également accompagné d’alliés gérés par l’IA. Quand on arrive à portée de tir d’un adversaire, on peut utiliser différents types de munitions. Certaines feront plus de dommages aux voiles, ralentissant ou immobilisant le bateau, d’autres causeront des dégâts à l’équipage. Les plus classiques enfin détruiront directement la coque, divisée en cinq parties (proue, poupe, bâbord, tribord et pour finir la structure centrale). Il faudra donc réfléchir jusqu’aux mouvements de votre navire pour orienter au mieux vos canons par exemple en prenant soin d’évaluer le vent, etc… La marine quoi ! La gestion et la stratégie prend ici tout son sens avec l’utilisation de l’équipage au bon moment au bon endroit, les éventuelles réparations et amélioration du rafiot, etc..
Comme dit plus haut, le timing est assez réaliste donc relativement lent, ce qui peut causer monotonie et manque de dynamisme dans le jeu. Les combats peuvent donc s’éterniser mais pour palier à cela il est possible de bénéficier de l’abordage ! Que serait un jeu de pirate sans cela me direz-vous ? Si vous parvenez à accrocher vos grappins sur l’ennemi, le duel se termine sur le pont, épée en main. Ces batailles se jouent à six contre six, et vous comme le commandant adverse pouvez faire appel à des vagues de renforts selon l’équipage disponible. Tuer le capitaine suffit à remporter la victoire, et le butin qui va avec. C’est ici que vos qualités de combattant sont mises à l’épreuve selon différentes spécialités (escrime, florentine ou combat crapuleux) apprises auprès d’un maitre d’armes ultérieurement dans votre progression. Même si la difficulté est paramétrable ici, ces joutes sur le pont sont parfois confuses.
Malgré l’approche online, les combats navals, pourtant bien pensés, deviennent vite répétitifs et ennuyeux. S’il est possible de construire des entrepôts pour stocker ses marchandises, d’y produire des ressources grâce à des structures dédiées, etc. la gestion de l’équipage a été mise de côté : peut-être que des possibilités de recrutement, de rebellions, etc auraient apporter un plus non négligeable au gameplay. Quoiqu’il en soit Pirates of the Burning Sea s’en sort avec un univers aimé de tous qui offre sa dose de rêve et d’aventure avec des graphismes et une ambiance de bonne facture mais son système de jeu reste classique et manque de diversité. On attend encore plus d’un jeu de pirates comme celui-ci, plus de paramètres à gérer, plus de possibilités et de surprises. Peut-être qu’un deuxième opus apportera tout cela pour le jeu de pirates ultime…