Pas fan du premier FEAR, j’attendais beaucoup du deuxième opus de ce FPS horrifique. FEAR 2 : Project Origin vous propose d’incarner Michael Becket, survivant d’une explosion gigantesque… voici le test sur Playstation 3.
Difficile de décrire le concept de FEAR : disons que c’est un FPS brutal teinté de survival horror. Pas de zombies ici, mais des entités terrifiantes qui apparaissent ça et là à la manière de certains films d’épouvantes de ces dernières années. Pour tout vous dire la démo de FEAR 2 m’avait déjà terrifié… Qu’en est-il donc de cette version complète… prenons notre pad, et notre courage à deux mains…
Sans chamboulé l’univers de base, FEAR 2 apporte quelques nouvelles chose et notamment une réalisation plus poussée. Mais dans le gameplay, les apparitions inquiétantes citées plus haut se matérialisent de bien belle manière avec notamment la présence inopinée de la petite fille que l’on voit sur la jaquette du soft. Ses apparitions sont précédés par un trouble de notre vue, le décors change, on est dans un état second. Ensuite elle apparait, statique, puis disparait… on l’aperçoit plus loin qui s’éloigne… et on reprend ses esprits. Cette deuxième lecture du jeu avec ces flashbacks étonnants nous plonge dans une ambiance tout particulière et pour le moins flippante…
Entre zones d’intérieurs et d’extérieurs, l’environnement reste très urbain et apocalyptique. Les scènes d’intérieurs sont les plus flippantes car on se trouve souvent acculé dans un couloir ou une chambre morbide. C’est là que les esprits attaquent souvent, traversent les murs pour nous faire sursauter davantage dans l’obscurité parfois totale. Ces décors restent donc en tous cas assez “déjà vus” et manque de variété. Quoiqu’il en soit, l’ambiance aussi veut cela et on n’y fait pas réellement attention au cours de notre progression.
Niveau gameplay, rien de transcendant non plus, on est loin d’un Killzone 2. La progression reste basique et il faudra se débarasser d’une salve d’ennemis pour passer à la prochaine sans choix pour y parvenir que celui de foncer dans le tas. Il faudra néanmoins frayer votre unique chemin en bougeant ou actionnant divers éléments du décors mais c’est tout. Quelques phases à la Condemned sont présentes et vous permettrons de jouer du corps à corps avec des ennemis un peu collant. Tout est misé sur une violence assez frénétique. Les amateurs de mechas apprécieront néanmoins certaines de phases à bord de ces robots geants plutot sympathiques.
Si l’IA des adversaires est plutot bonne (ceux-ci utilisent des éléments du décors pour se cacher par exemple), la progression possible en divers niveaux de difficulté, est relativement accessible. Compte tenu de l’ambiance glauque et vilolente à souhait on ne dira pas que c’est tout public mais disons que les casuals gamers y trouveront leur compte. Sans avoir approfondi l’utilisation de ce mode, notons qu’il y a un mode multijoueurs qui permet de s’affronter dans 6 modes de jeux en ligne mais tout cela reste classique. En tous cas, ceci allonge l’espérance de vie du titre.
Sans être un FPS de référence FEAR 2 Project Origin se distingue par son approche scénaristique et sa mise en scène étonnantes. Les flashbacks que le joueur vit par moment sont vraiment immersif et nous emmène littéralement dans le fond du jeu. La réalisation de bonne facture (sans plus) ajoute à ce sentiment d’immersion dans un monde bien inquétant. L’expérience FPS proprement dite reste bonne sans apporter d’innovation ou de variété à la manière d’un Killzone 2 (FPS ultime à l’heure actuelle…). Les amateurs du premier FEAR seront comblé par cette suite honorable. Les autres trouveront ce FPS moyen à moins qu’ils y reconnaissent l’intérêt apporté par l’axe d’épouvante choisi… Avis aux amateurs.