SUNSET OVERDRIVE – Test Xbox One

Annoncé par Insomniac il y a quelques mois pour une exclu Xbox One, Sunset Overdrive se profilait comme un défouloire mêlant shoot, grind, open world sur fond d’apocalypse et avec une bonne dose de monstres dégénérés… Cette promesse est tenue, avec un jeu drôle, fun, coloré qui rempli bien son rôle de défouloire ouvert. Mais est-ce suffisant?…

Le jeu nous propulse en 2027 dans la lumineuse ville de Sunset City. Une boisson énergétique nommée Overcharge est lancée par la société Fizzco. Le succès est au rendez-vous mais le problème c’est que tous ceux qui en boivent se transforment en mutants assoiffés et affamés… On incarne alors un pauvre type, témoin de tout ces changements en ville… Malgré lui, il va devoir survivre et tenter d’éradiquer ce phénomène dévastateur…

Comme souvent dans ce genre de jeu open world, on peut customiser son personnage. Si le perso de base a déjà un look d’enfer on peut en effet choisir d’incarner une fille (2 types de morpho) ou un gars (2 types de morpho). Après, on nous propose tout un tas de visages, de couleur de peau et on peut jouer sur la forme et la couleur des yeux, des cheveux de la pilosité ainsi que sur tout un tas de vêtements et d’accessoires souvent stylés, parfois déjantés. On pourra même enregistrer les customisations réalisées pour changer d’apparence quand on veut ou bien utiliser les costumes débloqués (certains sons franchement barrés!). Cet aspect du jeu nous fait penser d’emblée à la série Saints Row tout aussi farfelue…

Une fois le look adopté, on est donc débarqué dans Sunset City et la menace qui y rôde. Très vite, il faut apprendre à bouger dans la ville. Si le héros est cruellement lent à pied sur la route, il est plus rapide dans les airs et c’est d’ailleurs ici qu’on reste le plus en sécurité. Tout le gameplay de Sunset Overdrive tourne autour de ce principe : grinder sur les câbles et autres rails pour avancer plus vite, accéder à certaines zones et canarder de haut les hordes de mutants. Aussi, beaucoup d’éléments (voitures, stores, poubelles, etc..) nous permettent de rebondir haut dans les airs pour atteindre le sommets des bâtiments. Oui, notre héros ne sait pas courir, ni escalader… il faut donc sans cesse user des éléments du décors pour arriver à se mouvoir comme il se doit. Alors, il faut l’avouer, si le principe est fun (et rappelle un certain Jet Set Radio), la jouabilité n’est pas toujours au rendez-vous et on a tendance à perdre les pédales entre les grinds et les sauts. La camera ne nous aide d’ailleurs pas des masse…

De même en ce qui concerne les nombreuses joutes contre les mutants, on sera parfois un peu déboussolé par l’action. En effet, au sol on est vite encerclé par les nombreux mutants et en l’air, en gindant par exemple et en bougeant constamment on se prend vite à tirer dans tous les sens sans pouvoir toujours bien cibler son objectif. Quoiqu’il en soit, l’arsenal délirant qu’on nous propose permet d’en découdre de différentes manières selon la situation : canon à peluches explosives, lanceur de balles de bowling, lance-freesbies, mines d’acide, etc… on accède rapidement à des armes à la fois funs mais aussi originales qu’efficaces. En fonction des ennemis on passera d’une arme à l’autre via une roue proposant d’embarquer tout de même 8 armes en même temps. Après, les munitions n’étant pas infinies il faudra trouver des caisses appropriés ou en récupérer en tuant les ennemis. De même pour la santé d’ailleurs. Car il faut avouer que, même si on est souvent bien équipé, les ennemis sont dynamiques et on peut vite se retrouver en mauvaise posture. On peut donc mourir assez souvent, mais c’est l’occasion de voir les respawns très drôles créés par Insomniac. Un coup votre perso réapparaitra dans un cercueil, un autre coup dans un oeuf de dinosaure et j’en passe.

Le jeu mise clairement sur l’humour et le fait bien. Que ce soit visuel ou verbal, on rigole plus d’une fois dans le jeu et on salue un doublage français adapté qui se permet de faire des références à des personnages français comme par exemple Grand Corps Malade ou Fred et Jamy de C’est pas Sorcier. Enfin, vous verrez…. 🙂 D’ailleurs, même le perso ne manque pas d’humour et il fait très souvent référence au jeu video en lui-même en citant le joueur ou en réagissant à des phases de gameplay. Il est par exemple soulagé de ne pas reprendre un niveau du début ou bien discute avec un personnage de la cinématique qu’ils sont en train de vivre avec des clins d’oeil amusant au jeu video dans son sens large…

Les missions principales du jeu s’enchaînent à la manière d’un GTA via une map sur lequel on peut évoluer librement. Elle est d’ailleurs assez grande mais manque un peu de renouvellement dans les environnements. De même, on jouera toujours de jour sans changement climatique avec uniquement des phases de nuit qui consiste à protéger une zone face à des vagues d’ennemis. C’est d’ailleurs ici qu’on profite de pièges à poser aussi délirants que les armes qu’on utilise… Aussi, notons que tout se passe en extérieur. A part la rencontre avec certains personnages, on évolue toujours dehors, certainement à cause du gameplay basé sur les sauts et les grinds…

Cette aventure principale propose une durée de vie honnête avec une bonne variations du gameplay. La plupart du temps il faudra récupérer un objet, une personne, ou activer un truc tout en se confrontant à des hordes d’ennemis, mais on aura aussi accès à des boss farfelus qu’il faudra appréhender de manière amusante et originale. Concernant le bestiaire d’ailleurs, si la plupart du mutants sont identiques et relativement « standards », on rencontre aussi des mutants beaucoup plus gros ou plus intelligents. Certains vous balance des gerbes d’acides par exemple mais on est également confronté à des robots de chez Fizzco. Ceuxi-ci sont plus vifs, nous tire dessus ou nous balancent des grenades…

Tout le jeu n’est que progression et au-delà de l’aspect physique du personnage on peut upgrader constamment ses capacités. Notamment, les Rushs permettent de faire évoluer notre personnage ou ses armes avec des ajouts dévastateurs. On pourra aussi acheter et changer d’armes comme on le souhaite et faire le plein de munitions de temps en temps. A la fin du jeu on se rendra compte qu’on est beaucoup plus puissants même si les ennemis semblent aussi plus nombreux et déterminés… Ajoutez à cela les Overdrives qui permettent à notre personnage de gagner en efficacité (plus de dégâts occasionnés, etc..). Tout cela est un peu brouillon à gérer et même à utiliser mais ça a le mérité d’exister… et malgré tout ça pimente clairement le gameplay.

Graphiquement, on aurait pu s’attendre à plus bluffant de la part de Sunset Overdrive. Les personnages et les décors manquent parfois de finition et l’ambiance général du jeu est peut-être trop lisse. En tous cas, l’animation est toujours fluide malgré le nombre grandissants d’ennemis à l’écran et une bonne profondeur de champs, essentielle pour ce projeter dans nos déplacements. Côté sonore, en plus de la voix déjà évoquée plus haut, la musique rock fait des merveilles ^^

En marge de la campagne solo, le jeu propose tout un tas de missions secondaires : récupérer du papier-toilette, exploser des cameras de surveillance ou bien prendre part à des défis de vitesse sur des parcours précis, etc..

Mais on dispose aussi d’un mode multijoueurs online nommé Chaos Squad. Il permet à 8 joueurs d’évoluer en coopération sur la carte. Il faut alors se rendre à différents points de rendez-vous pour autant de missions à remplir. C’est un peu comme dans certains jeux de course auto (Need For Speed, Forza Horizon…). Ces missions sont là aussi variées et consistent à détruire certains éléments ou bien en récupérer d’autres, tout cela sous le nez des mutants bien sur… On peut aussi prendre part à des missions de défenses nocturnes comme dans l’aventure solo en positionnant des pièges pour contrer les vagues d’ennemis. A 8 joueurs, autant vous dire que c’est un joyeux bazar ^^

Attrayant sur bien des points, Sunset Overdrive déçoit sur bien d’autres. Le principe est fun, l’humour est top, les personnages extravagants, les mutants nombeux et bien sentis. On apprécie aussi ce sentiment de liberté et les possibilités offensives proposées. Mais le fun est entaché par des soucis de contrôles et de cameras ce qui terni de manière frustrante un principe à la base excellent. Si on arrive à faire abstraction de cela, on a alors un jeu open world délirant mêlant survival, shoot, plate-forme… dans une sorte de GTA coloré, drôle et misant sur l’auto-dérision. C’est en tous cas un titre que les possesseurs de Xbox One se doivent de découvrir un jour…

Sunset Overdrive sort demain (28 octobre) en exclusivité sur Xbox One.